Le bout du tunnel

6 : Le calme après la tornade

 Les heures passaient et Chung Hee était toujours en salle d'opération. Je me rongeais les ongles et bougeais les jambes sans cesse. Bambam me regardait avec agacement mais n'osa pas me faire de reproche. Les garçons s'endormaient presque sur leur chaise. Il faut dire que cela faisait déjà presque trois heure qu'on attendait et ils étaient tous épuisé du voyage. Alors que je m'apprêtais à leur dire de rentrer, le chirurgien arriva enfin. Il enleva son masque alors que je me dirigeais vers lui et souffla ce qui me rassura.

*Chirurgien : Il a fait un rejet de greffe. Nous avons rapidement trouvé un donneur et il va bien. J'ai bien cru que j'allais le perdre ce coup-ci mais votre petit bonhomme est un dure à cuire et il n'est pas prêt de se laisser abattre.

Je lui fis un grand sourire et je sentais tout d'un coup tout mon stress redescendre. Il n'allait pas mourir, pas aujourd'hui. Je pourrais encore le serrer dans mes bras. Je m'apprêtais à parler afin de savoir quand est-ce-que je pourrais le voir mais mes jambes se mirent à trembler et mes forces m'abandonnèrent. Le chirurgien me rattrapa et les garçons se précipitèrent vers moi pour m'aider à m'asseoir.

*Junior : Mee Yung, tu vas bien ?

*Chirurgien : Ne vous inquiétez pas, c'est juste l'adrénaline qui est retombé d'un coup. Emmenez lui quelque chose de sucré pour qu'elle reprenne des forces et ramenez la chez elle.

*Mee Yung : Je veux voir mon fils. Je veux pas rentrer sans l'avoir vu.

*Chirurgien : Il risque de ne pas se réveiller avant demain matin. Vous feriez mieux de vous reposer et de venir le voir demain en pleine forme.

*Jackson : On reviendra avec toi si tu veux mais la il faut vraiment que tu te reposes et nous aussi. De toute façon tu n'as pas le choix.

Je finis par obtempérer, de toute façon cela ne me servait à rien de rester à l'hôpital si c'était pour attendre toute la nuit sur une chaise. Je montais dans la voiture des garçons et m'endormis durant le trajet. Quand j'ouvris les yeux, j'étais allongée sur un lit qui n'était pas le miens. Je me levais et sortit de la chambre où je me trouvais. J'allumais la lumière et quelqu'un grogna. Junior s'assit sur le canapé et se frotta les yeux.

*Mee Yung : Oh excuse-moi de t'avoir réveillé. Mais pourquoi tu dors sur le canapé ? Vous auriez dû me ramenez chez moi, au moins tu aurais gardé ton lit.

*Junior : On sait pas où tu habites et vu que tu dormais bien on n'a pas voulu te réveiller. Mais ne t'inquiètes pas, ça ne me gêne pas du tout de dormir ici.

*Mee Yung : Peut être mais moi ça me gêne. Retourne dans ton lit, de toute façon je n'ai plus sommeil.

*Junior : Tu devrais quand même essayer de dormir, tu ressembles à un zombie avec tes poches sous les yeux. Tu risques de faire peu à ton fils demain.

*Mee Yung : Oui, je m'en doute mais même si je sais qu'il va bien, je ne peux pas m'empêcher de me tracasser. Tant que je ne suis pas auprès de lui, j'arrive pas à m'apaiser.

*Junior : Son opération s'est bien passé donc tu vas bientôt pourvoir rentrer avec lui.

*Mee Yung : Non, il devra être hospitalisé encore un long moment. Son foie s'est détraqué à cause de sa leucémie. Il doit subir encore de nombreux traitements.

*Junior : Une leucémie ? Ça fait combien de temps qu'il est malade ?

*Mee Yung : Il a été hospitalisé une semaine après ses un an donc ça fait déjà deux mois.

*Junior : Ah, je comprends mieux pourquoi tu surveilles toujours ton téléphone.

*Mee Yung : Oui, je ne m'en sépare jamais. À chaque sonnerie j'ai peur que l'on m'annonce que mon fils est mort. J'ai vraiment hâte de ne plus être obligée de regarder mes messages en permanence, sa voudra dire que mon fils sera de nouveau à la maison.

*Junior : Oui, je comprends. Mais tu sais, tu devrais quand même dormir. Tu ne devrais pas négliger ta santé comme ça sinon qui va pouvoir s'occuper de ton fils si toi tu n'es plus capable de le faire ?

*Mee Yung : Tu n'as pas tord, je n'avais pas vu les choses sous cet angle. Bon okay, je vais essayer de dormir mais je prends le canapé.

Junior sourit et rejoignit sa chambre en me souhaitant une bonne nuit. Parler avec Junior m'avait fait du bien. Je m'endormis donc rapidement et dormis toute la nuit.