22 : Une main tendue

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J'entendis un bruit sourd. J'étais toujours dans la chambre de ChungHee serrant la petite couverture contre moi. Je regardais la porte qui s'ouvrit mais je ne voyais pas le personne qui s'approchait de moi. Pourquoi venait-on me déranger ? Je voulais encore du temps, juste quelques heures encore...


*Jackson : MeeYung ? Regarde-moi ! Tu vas bien ?

Je regardais Jackson sans dire un mot. Qu'est-ce-qu'il faisait ici ? Je voulais qu'il parte qu'il me laisse tranquille juste quelques heures encore. Junior se tenait derrière lui et me regardait avec un air inquiet.

*Junior : Ce JungSuk t'a dit quoi exactement ?

*Jackson : Il m'a dit qu'il fallait que je vienne, que je rentre même si elle ne répondait pas et que je ne la laisse surtout pas seule.

*Junior : Elle a vraiment pas l'air bien, on ferait mieux d'appeler une ambulance.

*Jackson : Que c'est-il passé ? C'est JungSuk qui t'a mit dans cet état ?

*Junior : Je ne pense pas qu'il t'aurait appelé si c'était le cas. Elle a pas l'air blessée en plus.

*Jackson : Dans tout les cas, elle ne répond pas et elle a vraiment une sale mine.

Jackson posa sa main sur mon front et me caressa la joue. Je le fixais dans les yeux et finis par marmonner des mots à peine audible.

*MeeYung : Je veux juste rester seule...un tout petit peu...

*Jackson : Tu peux pas rester ici MeeYung. Je vais te mettre dans ton lit.

Il se rapprocha de moi et voulu prendre la couverture que je tenais contre moi. Mais je la tenais si fermement qu'il n'insista pas. Il passa un bras sous mes jambes et l'autre derrière mon dos et me tenait comme un petit enfant. Il me posa dans mon lit pendant que Junior commençait à nettoyer les débris du bol de soupe que JungSuk avait essayé de me faire avaler.

*Junior : Qu'est-ce-qu'il a bien pu se passer ici ?

Alors que je regardais les garçons ranger ma chambre, je sentis mon estomac se tordre dans tout les sens. Je me tordais alors de douleur dans mon lit et commença à vomir sauf que je n'avais rien dans mon estomac. Cependant, je n'arrivais pas à m'arrêter. J'avais mal, tellement mal. Junior s'empressa d'appeler une ambulance alors que Jackson resta près de moi.

Je me retrouvais dans une ambulance s'en m'en rendre compte. Jackson me tenait la main avec un air inquiet sur le visage. Je voyais juste quelques images entrecoupées, comme-ci mes paupières n'arrêtaient de se fermer et de s'ouvrir. Quand j'ouvris de nouveaux les yeux, j'étais dans une chambre d'hôpital et les garçons étaient tous là entrain de parler au médecin.

*Junior : ... son fils est mort ? Depuis combien de temps ?

*Médecin : Il y a presque une semaine maintenant. Elle n'a pas dû se nourrir depuis d'où sa crise.

*Mark : Vous dîtes que ça fait une semaine qu'elle est seule dans son appartement sans avoir manger ?

*Médecin : Elle n'avait pas vraiment d'amis et n'a plus aucun contact avec sa famille depuis le début de sa grossesse. Son fils était vraiment la seule chose qui lui restait. Elle va avoir beaucoup de mal à remonter la pente.

Juste en entendant ces mots, mes larmes commencèrent à couler. Il avait raison, maintenant j'étais seule, il ne me restait plus rien. J'avais tout laissé derrière moi pour mon fils et maintenant c'est lui qui me laissait derrière lui. Je continuais de pleurer, incapable de m'arrêter. Les garçons tournèrent la tête vers moi et se précipitèrent mais le médecin leur demanda de quitter la pièce.

Jackson continuait à me regarder et Junior dû l'attraper par le bras afin de le tirer hors de ma chambre. Le médecin vint à côté de moi et s'assit au bord du lit. Je ne le connaissais pas vraiment mais je l'avais croisé plusieurs fois dans l'hôpital. Il faut dire que tout le personnel m'appelait par mon prénom car j'avais pour habitude de passer mes journées ici et les infirmières étaient pratiquement devenue ma famille.

Le médecin attrapa ma main et se contenta de la tapoter jusqu'à ce que je me calme de moi même. Il n'utilisa aucun tranquillisant et ne dit rien. Quand mes larmes cessèrent enfin, il me fit un grand sourire.

*Médecin : MeeYung, il est normal d'avoir peur et de pleurer. Laisser vous aller et prenez votre temps pour remonter la pente mais vous n'êtes pas seule, on va vous aider.


Le bout du tunnelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant