Le bout du tunnel

14 : Une page tournée dans l'ignorance

Alors que j'étais plongée dans mes rêves, je fus réveillée par une délicieuse odeur. Je souris heureuse de me dire que quelque chose de bon m'attendait pour le petit déjeuner mais finis par me lever précipitamment quand je me rendis compte que cela vouait dire que quelqu'un était dans mon appartement. Quand j'arrivais dans la cuisine, Jung Suk était derrière les fourneaux entrain de danser en cuisinant comme il le faisait quand nous venions d'emménager ensemble. Je le regardais bouché bée. Il se tourna vers moi, et me fit un grand sourire.

*Jung Suk : Bonjour ! Tu as bien dormit ?

*Mee Yung : Mais... comment tu es rentré ? J'avais fermé à clé...

*Jung Suk : J'ai toujours le double. Je te rappelle que j'ai aussi habité ici.

Je l'avais presque oublié, ce temps où nous vivions ensemble et préparions la venue au monde de notre enfant. J'étais encore naïve et enfantine. À cette époque, j'idolâtrais complémentent Jung Suk. Pour moi c'était l'homme de ma vie, celui me protégerais toujours et qui me rendait plus forte. J'étais capable de surmonter n'importe qu'elle épreuve à côté de lui et c'est aussi pour ça que mon monde s'est effondré quand il est partie. Je m'était préparé à beaucoup de choses sauf à me retrouver seule.

J'étais dans mes pensées, je fixais devant moi quand je m'aperçus que Jung Suk me regardait avec un sourire en coin. Je regardais alors mes jambes et me rendit compte que j'étais sortit du lit en T-shirt et petite culotte. Je devins alors rouge et m'apprêtais à filer me changer quand il m'attrapa par la main et m'attira d'un seul coup contre lui. Il attrapa ma taille d'un seul bras et de l'autre main il dégagea une de mes mèches de cheveux et commença à me faire de tout petits bisous dans le cou. Je posa alors mes mains contre son torse musclé et le repoussa. Il s'arrêta net, me fit un léger sourire et se remit à cuisiner comme-ci de rien était. Quand je le repoussais d'habitude, cela le mettait hors de lui. Je me demandais ce que pouvais bien cacher cette soudaine patience. Était-ce du remord ou de la simple manipulation ?

Je finis par me changer et enfiler un tenue cachant pratiquement chaque parcelle de mon corps afin de bien lui faire comprendre que je n'avais aucune envie de le séduire. Je passais un coup de téléphone à l'hôpital et rejoignis Jung Suk à table après avoir échangé quelques mots avec mon fils qui avait l'air en meilleure forme. Jung Suk mangea avec moi et n'arrêta pas de parler. Je l'écoutais d'une oreille distraite et ne pouvais m'empêcher de penser aux garçons que j'avais laisser tomber la veille. Il faudrait peut-être que je leur passe un coup de téléphone.

*Jung Suk : ....alors tu ne m'en veux pas ?

*Mee Yung : Hein ? T'en vouloir de quoi ?

*Jung Suk : Ba de ne pas pouvoir rester avec toi. Tu ne m'écoutes pas ? Quelque chose te préoccupes ?

*Mee Yung : Non tout vas bien. Je repensais juste à un truc excuse-moi. Tu disais quoi ?

*Jung Suk : Je dois me rendre à l'université de Séoul pour transférer mon dossier aujourd'hui du coup je ne vais pas pouvoir passer la journée avec toi.

*Mee Yung : Tu transfères ton dossier ici ? Mais tu ne retourneras pas en Amérique ? Tu vas sérieusement rester ici ?

*Jung Suk : Ba oui. Je t'ai dit que j'avais bien l'intention de te récupérer et de m'occuper de ma famille. Tu crois que je vais le faire loin d'ici ?

Je le regardais sans rien dire. Je devrais être heureuse non ? C'était l'homme que j'avais aimé, le père de mon fil, alors pourquoi cette nouvelle ne me ravissait pas ? À ce moment même, je ne ressentais rien. Cela ne me rendait pas heureuse ni énervée, ça me laissait complètement indifférente. Ça voulait dire quoi ? Avais-je totalement tourner la page Jung Suk ? Pourtant il y a peu de temps j'avais encore des palpitations quand il me touchait ou disait ce genre de chose. Même ce matin quand il m'avait embrassé dans le cou, je l'avais repoussé froidement, sans aucune émotion.

*Jung Suk : Je sais que tu as peur de me faire confiance de nouveau mais je vais tout faire pour te prouver que j'ai changé. Ne t'inquiètes pas, je serais patient. Je te laisserais le temps de m'ouvrir ton cœur à nouveau et de me laisser revenir dans vos vies. Et cette fois-ci, je resterais jusqu'à la fin.

Je le regardais avec un sourire forcé. Le seul problème c'est que je ne voulais plus qu'il reste. Je ne voulais plus être dans ses bras. J'avais déjà définitivement tourné la page.