20 : Le repos de l'ange

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*MeeYung : Allô ? JungSuk, c'est toi ?


*JungSuk : Oui, qu'est-ce-qu'il y a ? Tu as un problème ?

*MeeYung : Non, non. Je vais bien... C'est juste que j'ai besoin de te parler.

*JungSuk : Hum, je vais être pas mal occupé aujourd'hui je pourrais sans doute pas venir avant demain. On peut parler par téléphone si ça ne peut pas attendre.

Je réfléchis un moment ne sachant pas trop quoi faire. Ce n'était pas vraiment le genre de compte à régler au téléphone. De plus, si je ne l'avais pas en face de moi, ce serait plus facile pour lui de me baratiner.

*MeeYung : Je préférerais te voir. Tu ne peux vraiment pas te libérer juste dix minutes ?

*JungSuk : Je vais essayer mais je ne te promets rien.

*MeeYung : Et si je te dis que j'ai lu le message que tu as reçu de ton oncle ?

*JungSuk : ... On se rejoints dans une heure devant la faculté.

Je l'entendis jurer puis il raccrocha. Au moins maintenant il savais de quoi j'avais envie de parler et surtout que j'étais au courant de ses véritables intentions envers moi. Je commençais alors à me préparer et fila ensuite vers l'arrêt de bus. Vu que j'avais encore un peu de temps devant moi, j'allais acheter une peluche pour ChungHee. C'était son dernier jour de traitement je pourrais donc lui rendre visite le lendemain. J'allais ensuite au lieu du rendez-vous fixé avec JungSuk et commença à préparer ce que j'allais dire en attendant son arrivée.

Les minutes s'écoulaient et JungSuk n'était toujours pas là. Je finis par prendre mon téléphone et l'appela. Il décrocha au bout de la troisième sonneries. J'attendis une réponse, mais rien. Je regardais mon téléphone, pourtant c'était bien son numéro. Je remis mon téléphone à mon oreille mais n'entendis toujours pas JungSuk. Cependant, je crus entendre des pleures mais je n'en étais pas vraiment sûre. J'entendis un bruit sourd puis des pas. Il était dans un endroit bruyant, avec beaucoup de monde. J'attendis en essayant d'être attentive à chaque bruit qui pourrait me permettre de savoir où il se trouvait quand quelqu'un fini par répondre.

*..... : Allô ? Il y a quelqu'un à l'appareil ?

*MeeYung : Oui, qu'arrive-t-il ? Pourquoi JungSuk ne répond-t-il pas ?

*... : Mademoiselle MeeYung ? C'est vous ?

Je reconnu alors la voix de l'infirmière qui m'appelait régulièrement pour me donner des nouvelles de ChungHee et je compris tout de suite que quelque chose d'anormal se passait. Elle avait une voix différente, comme-ci elle venait de pleurer et sans savoir pourquoi, les pulsations de mon cœurs s'accélérèrent.

*MeeYung : Que se passe-t-il ? Pourquoi c'est vous qui décrochez le portable de JungSuk ? Que fait-il à l'hôpital ?

*Infirmière : J'ai essayé de vous joindre mais ça sonnait occupé. Je...
Elle se tût pendant un moment puis essaya de bégayer quelques mots mais je raccrochais avant qu'elle puisse former la fin de sa phrase. Je lâchais la peluche au sol et commençais alors à courir vers l'hôpital aussi vite que je le pouvais. Les battements de mon cœurs s'étaient tellement accélérés que j'avais l'impression qu'il battait dans ma tête. Je n'arrivais plus à penser, je savais juste qu'il fallait que j'aille là bas, que je le vois pour être sûre que j'étais juste entrain de psychoter.

J'arrivais dans le couloir de l'hôpital où se trouvais la chambre de ChungHee et stoppa net. JungSuk était au sol, des larmes coulaient le long de ses joues mais il ne disait pas un mot. L'infirmière était accroupi à côté de lui, une main sur son épaule. Elle tourna la tête vers moi et elle aussi pleurait. Je la fixais terrifiée par ce que j'étais entrain de comprendre. Je m'empressais alors d'aller dans sa chambre. Il était là, allongé dans son petit lit, les yeux fermés. Il était si blanc et avait un air si apaisé qu'il ressemblait à un ange. Je m'approchais de lui et serra sa petite main froide avant de me laisser tomber à genoux au sol et d'éclater en sanglots. Je pleurais en tenant la main inanimée de ChungHee. Le médecin arriva dans la chambre se mit derrière moi et posa sa main sur mon épaule. Il resta un moment silencieux avant de réussir à parler tout en contenant son émotion.

*Médecin : Je suis désolé. Nous avons fait tout ce qu'on n'a pu. Il s'est battu mais son cœur n'a pas supporté le traitement.



Le bout du tunnelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant