Recueil de textes gays

Brigrim #1

Bizzarement, je n'ai pas manqué de photos ^^

----------

Depuis un moment, ça n'allait plus. Brioche le savait. Il se disputait tout le temps avec Rosgrim. Ou plutôt Rosgrim le disputait tout le temps. Il ne comprenait pas le changement soudain de son ami. Il se tournait et se retournait dans son lit à la recherche de réponse. La lune éclairait son visage en pleine réflexion. Soudain, il entendit des sanglots étouffés. Son colocataire pleurait ? Non, impossible. Il ne l'avait jamais vu verser une seule larme. Curieux, il se rendit à la porte de Rosgrim et entra sans permission. Le brun ne l'avais pas entendu, perdu dans sa tristesse. Le plus jeune s'approcha de lui et posa une main sur son épaule. L'aîné sursauta et, essuyant ses dernières larmes, se tourna vers le châtain qui se baissait à sa hauteur.

« Hé, Grim, commença-t-il d'une voix douce et rassurante, qu'est ce qu'il ne va pas ?

-Je... j'en peux plus Greg... Je craque.

-Raconte moi tout. »

Rosgrim prit une grande inspiration pour mieux s'exprimer :

« Depuis un moment, tu ne parle pas que de filles rencontrées sur Internet. Si je t'engueule tout le temps, c'est pour avoir un peu d'attention. Tu ne t'en ais sûrement pas rendu compte mais tu m'ignores, tout le temps. Alors le seul moyen que j'ai trouvé, c'est d'hausser la voix. Ce n'est pas le meilleur, je sais, mais je n'ai rien trouvé d'autre. »

Brioche s'immobilisa. Non, il ne s'en était pas rendu compte. Il se sentait con, à ce moment là. La bêtise humaine l'avait poussé à s'enfermer dans les relations d'un soir qui n'eurent de toute manière jamais lieu. Et s'il se cachait, c'est parce qu'il aimait son colocataire. Pour lui, ça avait presque était une évidence, la question ne s'était pas posée. Mais de qu'il redoutait le plus, c'était les gens, les regards extérieurs, les insultes. Il le savait, ça pouvait aller loin. Et cela l'effrayait. Il ne voulait pas affronter le regard du monde.

« Je t'aime Grégoire ! Continua Rosgrim. Mais tu n'as pas l'air de t'intéresser à moi.

-Mickaël... Si je m'éloigne de toi, ce n'est pas que je ne t'aime pas, au contraire, mais j'ai juste peur. Je suis lâche, Micka, tu le sais. J'ai toujours eu du mal avec les autres. Mais sache que moi aussi je t'aime. Je me sens juste pas prêt pour... le monde. Si tu vois ce que je veux dire.

-On peut essayer ? Je suis sûr que cela marchera. Et puis, dans une relation, on est deux, je te laisserai jamais seul. Je te le promets. Qu'est ce qu'on en a à foutre du monde ? On s'aime mais nous ne sommes pas obligés de leur dire ! »

Le regard suppliant de l'aîné fit flancher Bri.

« D'accord, Mickaël. »

Et, pour clôturer la discussion, le châtain posa une main sur la joue de son nouveau petit ami avant de l'embrasser passionnément.