[Matoine] Une évidence...

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Les gens... on atteint les 1K... LES 1K !!! Je sais pas comment vous remercier... À part dire simplement un grand merci ! C'est ma troisième histoire qui atteint les 1K (avec l'OTP Brigrim et l'OTP Unstiteuf qui atteindront bientôt les 2K). Un dernier merci, et place au Matoine :p

La lune projetait à travers les volets de la chambre d'hôtel sa pâle lueur, éclairant le visage d'Antoine assis sur le bord du lit. Que venait-il de faire avec son meilleur ami ? Il ne savait pas réellement s'ils avaient juste baisé tels deux mecs bourrés ou deux sexfriends ou s'ils avaient fait l'amour comme deux personnes qui s'aiment. Tout était flou dans son esprit. Le plus troublant était qu'il avait apprécié. Oui, il avait apprécié cette partie de jambes en l'air avec son meilleur ami. Et c'était mal, il le savait. Il ne l'avait jamais vraiment désiré avant et pourtant, il s'était senti incroyablement excité en le voyant se pavaner dans leur chambre commune torse nu. Et surtout, il n'avait pas resté quand ce dernier lui avait fait des avances, le soir même, à moitié bourré. Pourtant, il aurait dû, il le savait, il aurait dû se retenir, le retenir, car ce qu'ils venaient de commettre était son doute un acte irréparable, une erreur. Qu'il avait apprécié, il devait se l'avouer. Il ne pouvait qu'apprécier. Leurs gestes avaient été si tendres, leurs baisers si passionnés, leurs caresse si ardentes et la scène si sensuelle et romantique. Tout deux avait été prévenant envers leur vis-à-vis et soucieux de l'autre. Cela leur avait semblé si naturel. Enfin, pour le chevelu en tout cas. Et, alors qu'il réfléchissait longuement, il se posa plusieurs questions importantes : Avait-il aimé ? Oui, mais quoi ? Tout simplement la brûlure de leurs peaux se frottant sans gêne ni honte, le plaisir ressenti, la douceur partagée et surtout, une chose qui avait marqué Antoine, les mots susurrés. Des mots doux ou à caractère plus érotique, des supplications. Une parole en particulier avait été retenue par le grand vidéaste : « je te fais confiance. » Cette simple phrase l'avait retourné. Aveuglement, Mathieu lui avait donné son corps. Pour une nuit, seulement. À cette pensée, le cœur de l'homme aux cheveux fous se brisa. Lorsque Mathieu se réveillera, s'en souviendra-t-il ? Que dira-t-il alors ? Comment réagira-t-il ? Le brun se torturait l'esprit sous ces questions sans réponses. Il s'imagine plusieurs dialogues, plusieurs suites possibles. Toutes plus pessimistes les unes que les autres. Pourtant, malgré ses propres désillusions, il espérait. Il espérait encore et toujours que le châtain puisse l'aimer. Mais à chaque fois, plus dur était le retour à la réalité. Sa peur grandissait. Il releva la tête pour observer la masse luisante dans le ciel au travers des trous des volets et soupira longuement, espérant ne pas réveiller son compagnon de chambre. Il récapitula sa situation. Il était amoureux de son meilleur ami et là, dans l'intimité d'une chambre d'hôtel, ils venaient de se faire sauvagement l'amour alors que le plus petit avait son alcoolémie plutôt élevée. Et maintenant, il attendait son réveil sans trouver le sommeil. Il jeta un coup d'œil à son téléphone. Trois heures un quart. Il ne savait pas quand son collègue allait se réveiller et ça le frustrait. Alors qu'il était toujours perdu dans ses pensées portées pour la même personne, Antoine sentit deux bras passer de chaque côté de ses épaules et se poser sur ses cuisses. Il se crispa.


« Antoine~, souffla le châtain à son oreille. »


Alors il s'en souvenait, se dit l'aîné. Non, il devait encore être bourré... Il se défit de l'emprise du plus petit.


« Non, Mathieu, tu es bourré et...


-Attends, le coupa le susnommé en se rapprochant du visage de son interlocuteur. Tu pense vraiment que je suis bourré ?


-Vu la quantité d'alcool que tu as bu et tes gestes et paroles par la suite, oui. »


Le cadet ria.


« T'es mignon chéri mais je suis parfaitement conscient de ce que je fais.


-Mais alors... c'était pas...


-Une erreur ? Non. À moins que je ne me trompe, tu avais l'air d'apprécier, non ?


-Si, avoua l'homme aux yeux marrons en baissant la tête, rougissant.


-Et bien saches que moi aussi, j'ai apprécié. »


Sur ces mots, Mathieu prit le chevelu dans ses bras et rapprocha une nouvelle fois sa bouche de son oreille pour murmurer :


« Je t'aime...


-Moi aussi je t'aime, Math', lui répondit son meilleur ami, s'il pouvait encore l'appeler ainsi. »


Tout deux s'écartèrent et se fixèrent longuement, amoureusement, dans le noir brisé par les rayons blancs des étoiles et de la lune. Et, sans attendre plus, ils se jetèrent tout les deux sur les lèvres de l'autre, les dévorant amoureusement. Toutes questions d'Antoine et ses craintes persistances s'envolèrent sous ce doux contact passionné. Ils frissonnaient de plaisir. Pour le plus grand, maintenant, c'était clair. Ils s'aimaient, c'était une évidence.

Recueil de textes gaysOù les histoires vivent. Découvrez maintenant