[Terraink] 400 coups

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Hey~ Je vous présente un texte commencé fin mai et fini en cette soirée du 14 juillet. J'espère que vous l'apprécierez malgré le petit changement de style d'écriture :3

Note :
Laink = Thomas
Terracid = Damien

Bonne lecture !

Les 400 coups



« Alors la tapette, on a personne pour venir t'aider ? Pas d'amis ? Ria le grand garçon en donnant un coup de pied dans le ventre de sa victime.


-L-laissez moi... gémit ce dernier en fermant les yeux. »


Il reçut encore bien d'autres coups avant d'entendre son tortionnaire tomber au sol. Il rouvrit les yeux et se redressa avec difficulté. Son agresseur avait été assommé par une pierre. Le garçon à l'écharpe rouge se releva donc. Ses jambes tremblaient, il était dans un état pitoyable. Qu'allait-il dire à ses parents ? Il soupira tristement. Pourquoi tout le monde s'en prenait-il à lui ? À cause de sa taille ? De son penchant pour la solitude ?


Il vit un grand garçon aux épaules larges et avec un lance-pierre dans les mains s'approcher en courant, l'air inquiet.


« Ça va ? Demanda-t-il.


-Oui, oui... le rassura l'enfant aux cheveux bouclés. Et merci.


-De rien, dit son sauveur en se grattant la nuque.


-C-comment tu t'appelles ? Lui demanda son interlocuteur.


-Damien ! Et toi ?


-T-Thomas.


-N'aie pas peur, tu es mon ami. Je te frapperai pas ! »


Les deux enfants se sourirent. Damien tendit la main vers son nouvel ami pour faire comme les grands. Ce dernier la saisit et la secouer énergiquement pour rigoler.


« Tu veux venir goûter chez moi ? Ma maman pourra te soigner !


-Non, je vais rentrer, mon papa m'attend.


-Une prochaine fois alors ?


-Si tu es d'accord, oui. Et... »


Le plus petit se jeta sur son ami pour le serre dans ses bras.


« Encore merci.


-Encore de rien, ria-t-il. »


Tout deux se séparèrent et repartirent chacun de leur côté.


Lorsqu'il rentra chez lui, Thomas voulut partir directement dans sa chambre mais son père, inquiet, l'intercepta.


« Qu'est ce qu'il s'est passé ?? Questionna-t-il.


-R-rien...


-Raconte moi mon chéri...


-Des CM2 m'ont frappé à la sortie. Mais un garçon est venu m'aider !


-Et comment il s'appelle ? Continua son père dans ses questions en l'asseyant sur une vieille chaise de la salle à manger.


-Damien. Il a demandé si je voulais venir goûter chez lui. Je pourrais y aller demain, dit ?


-Bien sûr. Je vais te soigner, attends moi là. »


Son père sortit de la pièce, laissant l'enfant seul. Il fixait le sol d'un air de réflexion. Enfin quelqu'un était gentil avec lui. Et il l'aimait déjà beaucoup. L'homme revint quelques longues secondes plus tard avec quelques bandes et des pommades. Il le soigna sous les gesticulations et les plaintes de son gamin. Enfin, il finit ses soins, laissant Thomas aller jouer dans sa chambre jusqu'au repas.


Damien, en rentrant chez lui, raconta sa journée à sa mère qui l'écouta en faisant les poussières. Il n'oublia évidemment pas le moment où il avait rencontré son ami Thomas. La jeune femme lui posa des questions sur l'enfant.


« Est-ce qu'il pourra bientôt venir goûter ? Demanda le petit garçon.


-Bien sûr, demain c'est mercredi, il pourra même passer l'après midi à la maison. Vous pourrez jouer dans le jardin. Mais n'oublie pas, ne va pas dans la chambre de papa et maman !


-Oui, ne t'en fais pas ! »


Après s'être exclamé ainsi, l'enfant laissa sa mère vaquer à ses occupations ménagères et alla dans le jardin jouer avec son ballon. Sa maman l'appela pour manger. Comme à chaque fois, son père passa la porte à la fin du repas. Son garçon lui sauta dans les bras, laissant sa mère débarrasser seule. Il lui raconta brièvement sa journée puis monta dans sa chambre se coucher.


Le lendemain matin fut le même calvaire pour le jeune Thomas. À la sortie, Damien courut vers lui dès qu'il l'eut vu et l'aborda avec un chaleureux sourire.


« Tu viens chez moi à quatorze heures ? Demanda-t-il, tout joyeux à l'idée que son nouvel ami vienne jouer avec lui.


-D'accord ! Lui répondit le plus petit.


-Ma maison est juste là, lui désigna son ami en pointant du doigt une petite bâtisse en pierre tel qu'on en trouvait dans le Midi. »


L'autre hocha la tête et partit rejoindre la maison de sa grand-mère paternelle. Il y mangea tout en racontant son incroyable rencontre et son amitié nouvelle avec le petit Damien.


À treize quarante, juste après que Thomas eut fini de manger, il se mit en route pour aller chez son ami. Il arriva, entra dans la petit cour au devant et vint frapper à la haute porte en bois d'ébène. Ce fut la mère de Damien qui lui ouvrit avec ses vêtements pastels et son tablier blanc tâché propre à la femme au foyer qu'elle était. Tout sourire, la femme l'introduit dans le salon et appela son fils qui se trouvait dans sa chambre. On entendit des pas de courses sur le plancher à l'étage et bientôt apparut dans la cage d'escalier le visage enjoué du petit Damien. Il se planta devant son ami et lui adressa un large sourire.


« On va jouer au ballon ? Proposa-t-il de sa voix fluette d'enfant.


-D'accord ! »


Les deux enfants partirent dans la cour arrière avec le ballon du plus grand. Ils se placèrent face-à-face et se lancèrent le ballon gaiement.


Après près d'une heure de jeu passée en papotant, Damien proposa à son ami d'aller dans sa chambre. Celui-ci accepta et ils rentrèrent ensemble. Le grand garçon attrapa la main du frêle Thomas et l'emmena en courant jusque sa pièce, rien qu'à lui, son petit cocon. Les wagons d'un train en bois et quelques billes étaient éparpillés un peu partout sur le parquet clair de la chambre d'enfant.


Une heure passa de nouveau sans que ni Thomas ni Damien ne s'en rendent compte. La mère de ce dernier les appela pour goûter et ils descendirent avec empressement. La jeune femme leur avait préparé une tarte aux pommes et une bouteille de jus d'orange frais. Les deux enfants avalèrent goulûment leur goûter et, jusqu'à dix-sept heures trente, jouèrent encore.


Quand le glas de l'après midi sonna, ils durent se quitter avec tristesse.


Mais c'était là bien loin d'être un adieu car ils se revirent et entretinrent leur exceptionnelle amitié encore de nombreuses années à faire les quatre cents coups. Ils la firent tant durer et y mirent tellement d'énergie à la préserver qu'elle finit par s'éteindre pour laisser place à un sentiment plus fort encore, une envie irrésistible de protéger l'autre autant que leur relation, un désir profond de l'autre, de l'amour pur et simple aussi innocent que l'amitié de deux enfants.

Voilà ! L'idée m'est venue de deux wankuls de ChullyBunny qui représentaient Laink et Terracid en enfant d'antan :3

Recueil de textes gaysOù les histoires vivent. Découvrez maintenant