Leegencio - Winter is coming

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Voici un texte que j'ai écris sur moi et Leegacy.


Les flocons tournoyaient autour de moipour venir recouvrir le sol blanc de neige. J'attendais, seule, lesréverbères projetant leur lumière sur le boulevard vide. Ilfaisait froid... Très froid... Il devait être vingt-deux heures. Jene savais pas, je ne voulais pas regarder sur mon téléphone.

Un frisson me parcourut. De touteévidence, je ne m'étais pas assez bien couverte. Mais je n'en avaisrien à faire, mes pensées étaient seulement dirigées vers celleque j'attendais en cette soirée de décembre. J'entendis la clochede l'église sonner vingt-trois coups. Ah ? Il était doncvingt-trois heures... Je n'avais déjà plus la notion du temps, àm'imaginer des milliers de scénario pour notre rencontre.

C'était la première fois qu'on allaitse voir. Six ans à se parler sur Internet et a ponctuer nos phrasesde ''ma femme'', ''ma chérie'' et de ''je t'aime'' pour enfin sevoir face à face. Je n'y croyais pas vraiment bien que l'excitationme prenait déjà les tripes et me retournait l'estomac.

Je m'assis sur les marches de l'égliseen soupirant. La lumière d'un lampadaire à côté de moi défaillit.Je relevais la tête pour le regarder d'un air fatiguée. Quandallait-elle arriver ? Elle était si longue... Elle savaittoujours se faire attendre...

Je commençais à désespérer alorsque le froid transcendait ma peau quand le vrombissement doux d'unemoto me tira de ma somnolence. Je me redressais pour voir arriver unemoto rouge avec une jeune femme dessus. Je souris et me levais. Elles'arrêta devant moi, descendit et enleva son casque.

« Hey bitchies ! Tu m'as pastrop attendue ? sourit-elle. »

Je lui sautais dessus en pleurant dejoie.

« Mel' ! Je ne t'attendraijamais trop, j'étais sûre que tu allais venir chérie. Jet'aime... »

Elle me serra contre elle.

« Ow, c'est mignon. Je t'aimeaussi chérie. »

Je m'écartai ensuite, lui prenant lesmains.

« On y va ? demandais-je. Onva pas rester dehors toute la nuit, il fait super froid... »

Elle me prit sur sa moto et nousallâmes jusqu'à ma maison, mon chez moi. Mes parents n'y étaientpas ce soir là... Je la fis entrer dans la garage pour qu'elle yentrepose son engin avant d'aller dans le canapé. Je ramenais unecouverture et deux chocolats chaud et nous nous blottîmes l'unecontre l'autre, nos tasses en main.

Je me sentais bien comme ça, auprèsd'elle. Les flocons tombaient encore au dehors et le vent soufflaitdoucement sa brise sur les arbres nus. Nous, on se chauffait au feuqu'avait fait mon père avant de s'en aller, sous notre couverture.Elle passa un bras autour de mes épaules pour me ramener contreelle. Je souris en fermant les yeux, juste un instant.

Même lorsque nos tasses furent finies,nous étions restée ainsi. Elle finit par relever ma tête vers sonvisage et m'embrasse chastement. La chaleur qui m'envahit à cemoment là aurait suffit à faire bouillir de l'eau. Je calai ma mainau creux de son cou et lui rendit son baiser. Nous nous regardâmesensuite en souriant avant de nous ré-embrasser.

« Je t'aime, soufflions-nousentre deux baisers. »

Elle était enfin là, auprès de moi.Je savais qu'elle devait bientôt repartir à des milliers dekilomètres de moi mais je préférais ne pas y penser. La distancenous a unies, j'espérais qu'elle ne nous sépare pas.


Leegacy l'a lu, Leegacy l'a aimé, j'espère que vous l'aurez apprécié autant qu'elle.

Repose en paix ma chérie, tu le mérites. Tu ne pouvais pas mourir à 19 ans mais la mort est la pire des putes, hein ? Et comme tu as dis "le ship est réel"...

Je vous dis à la prochaine et des bisous <3

Recueil de textes gaysOù les histoires vivent. Découvrez maintenant