Homayra

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"Pakat ! Pakat ! Pakat ! Pakat !"

Je pleure comme une folle, je crie j'appelle Natalia mais rien. Ils sont plusieurs sur moi, c'est tout le dortoir qui s'acharne avec leurs oreillers ! Je comprends pas ! Ca fait pas mal, mais leurs mots me font mal. Des insultes et de gros gros mots ! Je veux pas me laisser faire, je veux me défendre j'essaye de me relever mais ils m'encerclent et s'acharne sur moi. Pourquoi ?!

Leurs oreillers finissent par m'étouffer, je ne sais plus où donner de la tête !  J'étais assise et avec un coup d'oreiller je me suis retrouvée au sol, allongé, recroquevillée sur moi même. Pleurant comme un bébé. Mon Dieu je suis  vraiment qu'un gros bébé ! Je peux même pas me défendre. Je pleure tellement que maintenant j'ai mal à la tête. Je suis sûre que je suis toute rouge. Mais qu'est-ce-qu'il faut dire ? Qu'est-ce-qu'il faut faire ?  Depuis que je sais que je n'ai plus de maman c'est comme  si j'étais toute seule. Natalia doit aussi s'occuper des autres enfants... Je ne suis pas toute seule. Je réessaye encore une fois, j'essaye encore de me relever et je reçois un coup dans la tête qui cogne le sol par la suite. Les oreillers arrêtent de pleuvoir sur moi. Je regarde le garçon qui m'a donnée ce coup d'oreiller dans la tête. Ils avaient tous rigoler. Je me souviens de ce garçon, c'est celui qui a renversé tout son ketchup dans mes cheveux avec d'autres encore. Mais cette fois-ci je le tiens ! Je lui saute dessus et le frappe de toute mes forces. Avant de venir ici, je ne me battais jamais ! Je me bats beaucoup maintenant... Je ne m'imagine pas ce que mon père dirait ! Et encore moins ma mère ! Mais je sais que maintenant je n'ai que mon frère ! Ali voulait que je me défende ! On est pas des Pakats on est pakistanais et indien, je suis pas une pakat !  Je le frappe et lui me tire les cheveux, il arrive à me remettre en dessous de lui. Il me donne des coups dans le visage cette fois ci. Au début je mettais mes mains devant mon visage parce qu'il me faisait mal mais j'ai recommencer à le frapper partout, là où je pouvais le toucher !  Et comme si je me rendais compte que j'avais les jambes libres, j'ai fini par lui donner un gros dans le ventre avec mon genou. Il est retombé en arrière. Il s'est recroquevillée et s'est tenu le ventre. Les autres nous avait regarder et comme toujours criaient  "Baston ! Baston !" Mais lorsque j'ai mis le garçon KO ils ont tous arrêter de crier. Il saigne du nez... Il va avoir plein de bleus. Et son visage est tout rouge...

Les autres me regardent... Ils sont tous surpris. Personne n'est venu nous séparer cette fois. D'habitude on est tous punis de dessert. Mais ils continuent à faire des bêtises. Mais quelque chose me dis qu'on aura des desserts demain... Personne n'est venu même avec le bruit qu'on a pu faire.

Pendant que je regarde le petit garçon, je sens les autres me regardaient.

Je sens comme un nœud dans mon ventre quand je le vois comme ça. Il ne se relève même pas... Oh la la ... Les autres s'en foutent du petit, c'est moi qu'il fixe. Je suis un monstre... J'ai fais du mal à quelqu'un... Il saigne du nez. Qu'Est-ce-que je fais ?! Qu'Est-ce-qu'il faut faire encore ?

Au moment où je fais un pas en arrière, je sens que je perd l'équilibre. Je me retrouve par terre. Le garçon  a attrapé ma cheville et s'est remis sur moi pour mieux me frapper. J'encaisse les coups, la douleur est partout, ça fait mal ! Mais il faut que je lui rende ce qu'il me donne. Les autres se remmete à crier le prénom du garçon pour l'encourager.

"Marwane !  Marwane ! Marwane ! Marwane !"

Je tente de lui redonner un coup dans le ventre, mais au même moment je sens des mains qui  me maintiennent les jambes, puis d'un coup je sens que mes bras sont tendus. Je ne peux plus bouger !  Je respire vite et fort. Mon Dieu j'ai peur !  J'essaye de me débattre pour qu'ils me lâchent mais avec les coups que je reçois en plus... Aaaaaahhh j'en peux plus. Je crie de toute mes forces, je ne pleure plus je ne fais que hurler pour qu'on vienne m'aider. Marwane me frappe sans s'arrêter. Je subis ses coups sans pouvoir rien faire. C'EST DE LA TRIIIIIIICHEUUUH !!

Homayra et Ayoub: Chaque pêcheur a un avenir et chaque pieux a un passéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant