《 Et de toutes les âmes de ce monde, pas une ne me semble inconnu. Elles avancent. Elles s'affichent. Mais elles ne se doutent pas que quelqu'un les regarde. Et les comprend...》
Positionnée du haut la tour je vois tout... Les champs qui vont au loin. L'autoroute. Les bâtiments. Les maisons. Les forêts. Tout. C'était beau. La vue était extraordinaire... Mais j'étais triste. Je voyais tout... Mais hélas je comprenais certaines choses...
Et il était là mon problème. Je voyais tout. Ils avaient beau dire tout ce qu'il voulait sur moi, d'un seul détail je comprenais une myriade de chose. Les gens. Leur vie. Leur courage comme leur douleur. Les gens défilent les un après les autres feignant le bonheur parfait. Mais je les vois
Je vois Madame Taleb sortir de chez elle avec des cartons de pizza et son fils fumé dehors par la fenêtre. Je vois Madame N'Guyen avec deux vestes et son fils de 10 ans avec une énorme Doudoune NorthFace alors qu'il fait 0°C. Je vois Ali se levait à 6:30 et rentrait à 21:00 avec des cernes jusqu'au genou. Je vois Samir et ses yeux triste le soir devant la télé qu'il ne calcule même pas. Et je vois Samira à chaque fois qu'on sort de l'école, frottant ses mains moites les unes contre les autres avec un nouveau bleu sur le visage.
Je vois ce que les autres ne voient pas...
Et ça me fait mal.
Je déteste ça.
Comme si toute la souffrance ne se trouvait pas dans le sourire ou le regard des gens, mais seulement dans les détails qui fait qu'ils sont ce qu'ils sont.
Je vois tout d'ici et ça me désole... j'imagine pas ce qu'Allah doit ressentir tout les jours. Voir la souffrance causer par les autres. Par la vie. Il comprend... Mais on y fait pas attention. Ils ne font pas attention à moi non plus. C'est vrai je suis qu'une gamine à problème. Il ne parle pas de ma mère. Et encore moins de mon père. Parce qu'ils savent ce que c'est. Il y a un grand nombre de père enfermer. Sauf qu'eux ont une chance de les revoir un jour.Je suis pas une exception à la règle. Je ne me souviens d'Allah que dans ce genre de moment... Je L'oublie tout simplement.
Et dire que les derniers mots de ma mère Le concernait...
Elle, elle devait Le connaître. Elle devait assez Le connaître pour me parler de Lui même lorsque la peur prenait le pas sur elle et que la mort la guettait. Pas un au revoir. Pas un je t'aime.Mais un conseil pour l'avenir... In sha Allah.
Un soupire s'échappe de mes lèvres.
Je lève les yeux au ciel et attend... Il va pleuvoir. Je vois les nuages s'amoncellaient de loin. Et un orage frappe lorsque j'y pense, comme pour confirmer ma pensée. Un frisson me prend...
Je pense à rentrer lorsque je sens quelque goutte tomber sur ma peau. Mais un regard en bas de l'immeuble me fais changer d'avis. Madame N'Guyen attendais qu'on lui ouvre la porte de son immeuble. Deux vestes sur le dos. Une en cuir et une en jean. Elle sautille sur elle même et attend. Lorsqu'elle sonne une deuxième fois j'entends la porte claqué derrière mon dos et vois Ali se pose à côtés de moi.
On a fini par tisser un petit lien par le simple fait que nous ne sommes pas vraiment bavards... On semble se ressembler dans le fond. Si on avait pas été séparé peut être que nous serions plus proche, qui sait. Et puis ça fait 6 mois qu'on vit ensemble et pourtant y a pas eu de cataclysme ! Ces débiles de psychologue criaient partout à qui voulait bien les entendre que nous réunir pourrait causer problème. Et bah j'aimerai bien en choper une et lui montrer à quel point la vie est calme lorsque nous sommes réunis. Que c'est le bonheur absolu même ! Lui crachait ma situation à la gueule !
Ali et moi on se complète ! Chais pas à quoi ils ont joué.Bref...
Ali finit par suivre mon regard et admire le même spectacle que je contemple depuis 5 bonne minutes.Ali: "Va falloir rentrer, y a une pluie sévère qui se prépare ."
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Homayra et Ayoub: Chaque pêcheur a un avenir et chaque pieux a un passé
Spiritual"C'était quoi ta force ? Qu'Est-ce-qui t'as guidé vers Allah ? Qui a fait que tu voulais revenir vers lui ? Lui dire pardon ? Lui dire Merci ? C'était quoi ? " "La solitude..." "C'était de la faiblesse alors !" "Non !" S'exclama-t-elle. Le visage tr...