Ce qui fait le plus souffrir en amour c'est la lâcheté de ceux qu'on aime.
Mon frère et moi sommes assis dans le salon. On est plutôt tranquilles, et on se demande quel genre de surprise nous prépare notre mère. Elle est toute excitée et heureuse ces derniers temps et je sais que avoir passé ses 3 derniers mois sans alcool joue beaucoup sur elle. On est fier. Elle sourit. Elle s'épanouit. Elle est devenue copine avec la voisine que mon père lui a interdit de fréquenter quand il était là. Riyad passe en 1ère L, moi j'ai passé mes premières années à la fac comme il se doit et j'attend des réponses pour un master. Bref... Ca se passe bien. On récupère. On guérit nos blessures comme on peut et on essaye d'être heureux. On change, on a beaucoup évolué et dans mon cas c'est pas souvent dans le bon sens, mais je sens que c'est nécessaire. J'ai besoin de faire n'importe quoi en ce moment, de me libérer d'une certaine pression imaginaire dont je suis le seul émetteur. Le stresse et l'anxiété je suis le seul à me les infliger, mon bac ne m'a pas angoissé, je l'ai eu avec mention Bien sans grand effort. Mes partiels j'y vais trop souvent en mode C'est Dieu qui donne ! et j'ai eu mon permis du premier coup parce que j'en avais rien à faire de l'examinateur. Mais je suis quand même stressé en permanence. Je suis tenté de mettre ça sur le dos de la vie parisienne mais je pense que je me prend trop la tête aussi. Les gros événements me font rien ok, mais j'ai un problème avec la morale de mes actes. La nuit rien ne se passe comme il faut... Je culpabilise, j'ai honte... Je devrais reprendre ma vie en main mais j'attend justement de me faire à ma nouvelle vie. Celle que j'aurais aimé avoir quand j'étais gosse.
Alors je me laisse cette liberté tandis que ma mère se plaint de moi, mais tout va bien en soit. J'ai même une copine ! Si c'est pas la belle vie ça, je sais pas c'est quoi ! Elle est belle, gentille et pas trop prise de tête. Elle habite dans la cité d'à côtés, une petite turque. Ma mère fera pas de chichis sur ses origines j'en suis sûr, le seul qui aurait pu chipoter sur des origines c'est mon père. Et la dernière fois que je l'ai vu j'avais 14 ans, j'en ai 21 maintenant, ça fait 7 ans qu'on l'a pas vu. 7 ans de bonheur de mon côtés. 7 ans de reconstruction pour ma mère. 7 ans de quête d'identité pour Riyad. A part me suivre dans mes délires je sais pas trop ce qu'il fait d'ailleurs, il essait de voir si mes kiffes sont les siens je crois. Le problème c'est que ce que je fais c'est pas mon kiffe. C'est juste pour faire quelque chose de mes journées quand je suis pas à l'école. Mais ça va on s'adapte.
Ma mère débarque avec mon vrai kiffe dans la vie ! Pastella ! Mama je t'aime !
"Mais... T'as gagné à l'euro-million !" s'exclama Riyad. On avait déjà commencer à se jetter dessus comme des monstres qui avaient jamais mangé de leu vie, mais ma mère nous gronde et nous restreint d'une seule pichnette sur le front chacun.
"Mais..." Ai je à peine commencé.
"On a un invité ! On attend !" Se justifia ma mère en croisant les bras et en allant surveiller la rue par la grande fenêtre du salon.
"Un invité ?" Nous étions nous demandé d'une même voix mon frère et moi.
Avec une telle canicule je pense pas que qui que se soit veuillent sortir dehors pour une pastella... Déjà vouloir cuisine en été... Mama est devenu folle certes mais moi j'aime bien t'as vu alors je mange et je me tais de manière générale, mais qui va venir manger à la maison même ? Mohammad VI ? Hassan II est ressucité ? Une quelconque chanteuse marocaine ? Non mais moi je vois que ça, je sais pas qui est assez fou pour venir manger à la maison. Riyad et moi nous faufilons légèrement dans le dos de ma mère pour surveiller les alentours à notre tours. Maman attend patiemment mais nous... Je suis frustré de malade ! C'est quoi ça encore ?!
"Mama ?" commence Riyad. "T'es sûre que quelqu'un va venir ?"
Elle ne répond pas. La question est logique, qui peut venir à la maison alors que personne n'a invité personne...
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Homayra et Ayoub: Chaque pêcheur a un avenir et chaque pieux a un passé
Spiritualité"C'était quoi ta force ? Qu'Est-ce-qui t'as guidé vers Allah ? Qui a fait que tu voulais revenir vers lui ? Lui dire pardon ? Lui dire Merci ? C'était quoi ? " "La solitude..." "C'était de la faiblesse alors !" "Non !" S'exclama-t-elle. Le visage tr...