Chapitre 52

7.5K 680 136
                                    

Aya se précipite dans les couloirs en courant, je ne fais que la suivre du mieux que je peux. Devant la chambre de Samira, Mayra et Ali m'attendaient. Je pense que Mayra hésite de ouf à y rentrer, c'est sûrement pour ça qu'elle m'a attendu. Mais Aya s'en fout elle alors elle rentre en trombe dans la chambre d'hôpital de sa soeur en hurlant son nom. La porte reste ouverte et on voit Samira entrain de pleurer avec sa petite soeur dans les bras. J'ai un soupire de soulagement en les voyant dans les bras l'une de l'autre. Ça me touche parce que j'ai pas envie qu'Aya ressente de la culpabilité. C'est lourd à porter et c'est pas vivable. Mais j'ai vite remarqué les regards mauvais de leurs parents. Ils avaient de la déception et de la rancoeur dans les yeux.

Mais c'est lorsque Haïthem débarque dans la chambre à son tour en nous bousculant que la situation a commencé à déraper. Il sort d'où celui là pour commencer ? Je l'ai même pas vu tout à l'heure quand j'étais entrain de me faire maltraiter par sa petite et là il vient comme si de rien était et fais sortir Aya de la chambre sous les cris de protestations de Samira. Aya a sursauté mais s'est laissé faire malgré tout.

"Arrête Haïthem ! Laisse la tranquille elle a rien fais !" Défend Samira.

Mais Haïthem fais la sourde oreille et traîne la pauvre gamine comme un chien vers l'extérieur.

"Hey !" L'ai stoppé en attrapant fermement son épaule.

"Elle veut quoi la victime maintenant ?" Aboie-t-il en se retirant de mon emprise. "C'est ma soeur." Dit-il pour sa seule défense.

Aya me regardait en me suppliant de me taire, ça risque de bardait encore plus pour elle si je continue de l'ouvrir; Homayra me lance un vif regard pour que je la mette en veilleuse à son tour.

"Laisse la au moins voir Samira plus longtemps." Est intervenu Ali. Plus pour me couvrir et m'aider que pour Aya à vrai dire.

"Non." Répondit-il froidement. Il agrippe alors sa cadette par les cheveux et la traîne tout le long du couloir. Aya ne se débat pas et se contente d'avancer en grimaçant. Homayra, le regard rempli de pitié finit par détourné le regard et à prendre une grande inspiration.

Un silence pesant reste sur l'assemblée. Les parents de Samira restent assis les bras croisés dans la chambre de celle ci. La jeune brune hésite à parler en tortillant ses doigts. Elle a les yeux rivés sur ses jambes et semble réfléchir...

"Ne pensez pas que c'est sa faute..." Marmonne-t-elle finalement sans relever les yeux vers eux...

Et c'est là que ça a explosé...

"C'est la faute de qui alors ?" Fit son père avec orgueil. "Cette gamine..." finit il par ruminer.

"L'appelle pas gamine ! C'est ta fille ! C'est Aya papa arrête !" S'affola Samira en coupant son père net.

Les deux adultes dans la salle relèvement leurs yeux vers elle non seulement surpris mais encore plus en colère.

"D'accord... Donc on va dire que c'est ta faute ? Tu te disputes et tu sautes par la fenêtre, c'est quel genre de mal ?! Quel genre de bêtise ?!" Argumenta la mère de Samira... "Une fille suicidaire et une autre meurtrière. Idriss en prison, Haïthem et ses trucs illégaux ! Y'en a pas un pour rattraper l'autre ici ! Vous êtes comparables à cette fille !" Pointa sa mère Homayra du doigt sans aucune limite. "La petite Aya a du prendre des cours avec elle..." termina-t-elle complètement essoufflé... La colère est tellement palpable. Elle finit par se contenter de fixer un point invisible devant elle avec les bras croisés. Cette position... Le peu de fois où ma mère a l'a prise je l'ai amèrement regretter par la suite.

Homayra et Ayoub: Chaque pêcheur a un avenir et chaque pieux a un passéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant