《L'homme est-il un monstre et le monstre un homme ?》
Ma mère assise en face de moi, cherchait mon regard. Mais je ne pouvais pas la regarder dans les yeux. C'était trop... La seule chose que j'ai réussi à faire, c'est simplement répété ses mots qui semblaient tellement irréel mais qui prenait tout leur sens une fois dit par moi:Moi: "6 mois..."
Ma mère : "J'essaye de prendre la meilleure des décisions mon fils... Je fais ça pour ton bien."
Mon père a été emmené à l'hôpital après avoir perdu beaucoup de sang. Ma mère m'a poucave. Mon frère m'a poucave. Et je vais me retrouver dans une sorte de prison pendant 6 mois. Et le meilleur c'est que c'est pas les flics ou un juge qui m'y force. Mais ma propre mère.
Je me relaisse tomber sur le sedari. Soupirant et cherchant à comprendre quand est-ce-que j'avais dépassé le point de non retour à leurs yeux... Je les ai écoutés. Je les ai protégé. Malgré ma peine lorsqu'il me demandait d'aller prier je le faisais sans rechigner. J'aimerais comprendre quand est-ce-qu'ils ont arrêté de me considérer au point de me jeter eux même en prison pour mineur ! Je peux plaider légitime défense quand je veux devant un juge, mais jamais ils ne me laisseront le faire. Ça se serait accusé mon père de violence domestique direct... Mais ok. Si on veut jouer à ça, je jouerai à ça. Hors de question que je m'en aille. Hors de question d'avoir encore une fois mal. Encore moins par leur faute. Je ne veux plus, j'en peux plus ! Mais il faudrait que je mente. Que je ruse. Que je fasse un sale coup. J'ai une idée en tête. Depuis un moment déjà ... Mais ma mère et mon frère ne s'en remettront jamais.Et si pour une fois tu commençais à t'occuper de ta propre personne avant la leur.
Il faudra bien que je le fasse un jour oui... Si ça se trouve je me sentirai beaucoup mieux. L'égoïsme ça a pas l'air mal. Mais la fourberie. Le vice. Il va falloir que je m'en serve. Je sais comment commencer et comment m'y prendre. Je sais déjà tout ça. Tout est déjà préparé bien au chaud dans ma tête. Je me met alors à repenser à toute ces années de violence. Psychologique comme physique. Je repense à cette solitude. Puis relève le regard vers ma mère les yeux remplis de larmes.
Moi: "Yemma... Je veux pas te laisser..." lui ai-je dis. La voix cassé à deux doigts de fondre en larme.
Elle: "Wouldi..."Elle vient me prendre dans ses bras. Me serre fort. Jusqu'à ce que je ne puisse plus respirer.
Elle: "C'est pour ton bien mon fils... Je ne veux plus te voir comme ça. Tu allais le tuer Ayoub ! Ton regard n'a jamais été comme ça ! Il y avait une flamme... Une flamme ... Wouldi tu m'as fais très peur ! Tellement peur ! Je ne te reconnaissais plus !"
Mon coeur se serra à nouveau.
Oui maman c'est moi le grand méchant Ayoub...
Je me contente de lui rendre son étreinte en sanglotant et en laissant des larmes tombaient. Ça ne l'a fera pas changer d'avis. Mais ça peut l'attendrir assez pour m'emmener voir mon père. Je n'ai que quelque mots à dire:
"Maman... Je suis vraiment désolé... j'avais peur... C'est vraiment pas ce que je voulais... Je... Je peux m'excuser...?"
Mon estomac s'emballe... La culpabilité va me ronger. Je le sens, je le sais... Mais je n'aurai des regrets que si je me retrouve dans cette prison, loin de mon frère et de ma mère !
Elle: "Je sais Ayoub... Je sais... Tu as un grand coeur mon fils. Je ne doute pas de toi. Moi aussi j'ai fais des erreurs. Mais toi... Tu es pieux, tu es doux mon fils. Je suis fière de toi." Me murmure-t-elle à l'oreille.
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Homayra et Ayoub: Chaque pêcheur a un avenir et chaque pieux a un passé
Spiritual"C'était quoi ta force ? Qu'Est-ce-qui t'as guidé vers Allah ? Qui a fait que tu voulais revenir vers lui ? Lui dire pardon ? Lui dire Merci ? C'était quoi ? " "La solitude..." "C'était de la faiblesse alors !" "Non !" S'exclama-t-elle. Le visage tr...