Homayra et Ayoub: Chaque pêcheur a un avenir et chaque pieux a un passé

Ayoub

Lisez bien le petit message de fin et s'il vous plaît participer !

Au réveil j'hoquette de surprise devant mon miroir.
Putain ! J'avais zappé que j'avais les cheveux court maintenant. Merde... C'est pas totalement foiré mais quand même... Je mesure la longueur de certaine mèches et me rend compte que je n'ai jamais eu les cheveux aussi courts de ma vie !
Mon reflet dans le miroir a changé. Mes sourcils se froncent automatiquement et mon coeur se serre dans ma poitrine. J'ai une pince de regret... Pourquoi j'ai fais ça dans le fond ? Des cheveux ça détermine pas qui je suis... On s'en fout que je lui ressemble, en somme c'est normal. C'est mon père... En somme y a des avantages à lui ressembler... Je fais autant peur que lui. Pas besoin de gueuler, juste un regard et le monde se pétrifie de peur. Ya Rabbi je devais être vachement dépressive. Mes yeux sont encore gonflés et j'ai des cernes incroyables ! Tss... Tant pis...
Je passe ma main une dernière fois dans mes cheveux lorsque j'entends de la vaisselle se briser à l'étage en dessous. Je ne sursaute pas. Je pense avoir perdu cette habilité depuis le temps qu'on essaye de me prendre par surprise.

Je dégringole les escaliers à toute vitesse et frôle la chute lorsque je me poste à l'entrée de la cuisine et franchement...

"Putain !" A été ma seule réaction face à tour ce bordel.

Riyad arrive l'instant d'après.
Je regardais cette foutue cuisine pendant que mon frère s'était empressé vers notre mère qui était complètement avachie au sol.

Des bouteilles de toutes sortes d'alcool traînait sur tout le long de la table et encore plein sur le plan de travail. Même dans la lavabo merde !
Tout les placards étaient ouverts et des assiettes et des verres gisaient au sol totalement brisé. Et long et fort soupire s'échappe d'entre mes lèvres. Les nerfs

Riyad soutenait ma mère. Son visage était tout rouge. Ses yeux à peine ouvert on devinait qu'elle était complètement déchiré.
Je croise les bras devant cette scène tellement je sais pas quoi faire à part nettoyé le bordel fais. Je regarde l'heure et quand je vois qu'on doit sortir de la maison à 10:00 pile pour rejoindre les autres à la piscine une grande déception s'empare de moi.

"Riyad, va t'habiller."

Riyad: "Mais on peut pas la laisser comme ça !"

"J'ai pas dis que j'allais la laisser comme ça je t'ai juste dis d'aller te préparer. Et oublie pas le ballon et les raquettes."

Riyad: "Mais Ayoub..."

"Va t'habiller ! " Ai je surenchéri avec un regard sévère.

Il repose doucement maman sur le sol et monte à l'étage faire ce que je lui demande le regard frustré. Riyad se met pas en colère. Non le petit se contente d'être frustré parce que il y avait que l'autre vieux con qui avait le droit d'être en colère.
De toute façon ce gosse a pris l'habitude de prendre sur lui et d'obéir quoiqu'il arrive. In sha Allah que ça dure...

Lorsqu'il quitte la cuisine je commence déjà à réveiller ma mère. Je peux pas essayer de la traîner au milieu de tout ce verres. Je vais la blesser comme ça.
Je prend les claquettes que mon père a laissé et me fraye un chemin à travers la cuisine. Une vraie galère ! Je m'agenouille près d'elle et secoue légèrement son épaule.

"Yemma... Maman... Yemma lève toi." Ai je répété. Rien de sa part.

Mon coeur s'emballe et je pose mon oreille sur sa poitrine. Son coeur bat toujours. Je prend son visage entre mes mains et gronde d'une voix dure:

"Maman réveille toi !"

Un sursaut la prend et son premier réflexe est de porter sa main à sa tête. Elle va se taper une gueule de bois phénoménal miskina...