Chapitre 45

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《Les souvenirs sonnent sans arrêt et ne semblent pas vouloir me pardonner...》

Homayra

Hawa est à mon chevet. En train de déblatérer sur sa dote... J'ai peur de bientôt penser à la mienne. Je ne sais pas ce qui me dérange autant ni ce qui me fais aussi plaisir ? Peut être que c'est physique. Oui, il y a sûrement cette attraction physique qui joue. Mais je suis inquiète... Je sais pas... Dans quoi je me lance ? C'est pas l'homme pieux dont je rêvais... Alors pourquoi J'ai cette impression qu'Allah me pousse inlassablement vers lui ? Si je me réfère à tout ce que dis Hawa, c'est mon instinct. Et si j'écoute encore ce qu'elle me dit:"N'oublie pas que l'homme est un animal ! Il doit suivre son instinct ! Regarde moi, quand mon instinct m'a hurlé de m'enfuir loin de ma belle mère je l'ai pas écouté, et matte un peu ma situation ! L'instinct Homayra ! Suit ton instinct ! Ni plus ni moins !"

Hawa ou le professeur de la vie. Ou celle qui va se moquer de moi le restant de mes jours...

"Oh la la j'aurais kiffé être là ! Hey regarde, regarde !"  Ria-t-elle en balançant sa main devant mon visage. "C'est jolie des doigts ? Les miens sont plus beau que les tiens je crois !" Termina-t-elle pliée sur sa chaise.

"Rigole ! Rigole ! Je suis en dépression, je me suis foutu la honte devant lui et j'ai même chialé à cause d'une dent !" Me suis je affalé rien qu'au souvenir de cette honte totale. Effacez la mémoire d'Ayoub par pitié ! J'aurais trop honte de me pointer devant lui au premier "rendez-vous."

Je soupire de fatigue face à moi même lorsque du bruit se fait entendre dans le couloir. Hawa fronce les sourcils et me demande: "T'as commandé du bruit ? Non sérieux, il se passe quoi ?"

Et comme une révélation la porte s'ouvre violemment et j'ai à peine le temps de dire quoique se soit que ma joue me brûle. La mère de Samira est retenu par Aya et Ibtissem qui tente vainement de la diriger vers la sortie. Je me tiens la joue, surprise et déroutée par ce geste. J'en ai fais des misères à ses filles mais jamais elle n'avait levé la main sur moi. Je comprend pas pourquoi une gifle impromptue plutôt que lorsque je côtoyait Samira, là je lui aurais même donné l'autorisation de me rouler dessus avec un camion ! Mais là, déroutée je demande bêtement: "Mais... J'ai fais quoi ?"

Puis j'arrive à distinguer Samira dans le cadre de la porte. Nos regards se croisent. Je ne peux m'empêcher de mettre de l'autorité et de la sévérité dans mon regard. J'aime pas ce qu'elle manigance. Quelque chose me dit qu'elle a tout fait pour que je me prenne cette gifle. La claque que m'a alors donné la mère de Samira a un goût amer à mes yeux... C'est comme si c'était Samira qui me l'avait donné indirectement. De toute façon elle n'a pas le courage de me donner ne serait ce qu'une pichenette alors laisser sa mère le faire à sa place doit fortement l'arranger...

"Voleuse !" Me suis je pris en pleine figure lorsque les soeurs de Samira tentaient tant bien que mal de la traîner vers la sortie.

Voleuse de quoi encore ?! Je tente de me lever mais Ibtissem me stoppe en disant: "Toi pense même pas à bouger ! On va parler ce soir !" Me dit elle d'un air sévère.

Je vais prendre cher. Mon frère va me faire la misère ! Qu'importe le sujet, à partir du moment où y a embrouille avec Samira, je suis automatiquement la fautive !

Hawa se lève et grâce à elle la mère de Samira est enfin dehors ! Mais voleuse de quoi ?! J'ai rien volé ! La seule chose qu'on peut me reprocher c'est d'avoir piqué un sushi à Ibtissem Samedi Dernier ! Et c'est tout ! Je m'affale dans le lit d'hôpital en total incompréhensions. Voleuse de quoi encore ? À croire que j'ai volé la tour Effel ! Je passe les mains sur mon visage en tentant de mettre de côté tout ce qui vient de se passer lorsque la porte se rouvre. Je me tourne vers celle ci et soupire en pensant voir Hawa entrer. Mais Samira vérifie une dernière fois que personne ne la voit rentrer et claque soigneusement la porte. Problème en vue. Je passe ma vie à essayer de contrôler mes problèmes de violences mais quand c'est Samira j'y arrive tout simplement pas ! Y a un contrat de mariage entre sa joue et ma main ! Ils s'aiment de tous leurs cœurs ! On y peut rien et à mes yeux c'est haram de séparer deux être qui s'aiment.

Homayra et Ayoub: Chaque pêcheur a un avenir et chaque pieux a un passéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant