Deep Hurts × Cameron Dallas ✔️ [Who Am I series T2]

∆Chapter 23∆

-qu'est-ce qu'il s'est passé?

-mon père est ici.

Cameron fronce les sourcils tandis que je passe une main dans mes cheveux en me relâchant contre le fer du banc derrière mon dos.

-et alors? Tu ne devrais pas être contente? Tu m'avais dis qu'il te manquait.

-oui, je croise mes bras sur ma poitrine. Mais le truc, c'est qu'il ne nous a pas contacté une seule fois, et il revient ici en faisant comme si de rien était. Et en plus, il a dit qu'il n'étais pas encore prêt à ce qu'on retourne avec lui à Washington. "Pas prêt". Mon cul, ouais.

-tu veux retourner à Washington?

Je fronce les sourcils et tourne la tête vers lui suite à la déception ressentie dans sa voix.

-pas forcément. Mais je me rend compte qu'il est peut-être mieux sans nous. Peut-être qu'il préfère le président à nous.

Je baisse la tête et soupire en passant une main sur mon front.

-je ne comprend pas tout.

Je hausse un sourcil et le questionne du regard.

-j'aimerais te réconforter, Wilden, vraiment. Mais tu ne m'as jamais dis pourquoi ton père vous avait envoyé ici, tes frères et toi, et pourquoi il n'est pas prêt, comme tu dis. Si tu ne t'ouvre pas à moi, comment suis-je sensé savoir de quel avis je dois être?

Je fais la moue et pose mon menton contre mon poing après avoir mis mon coude sur ma cuisse.

Il a raison, mais je suis encore un peu retissante à l'idée de me confier à lui. Il m'a fait du mal, et j'ai peur de lui faire confiance à nouveau. Parce que je lui ai peut-être pardonné sans le savoir, mais je sais que je n'oublierai pas.

Il semble voir mon hésitation, puisqu'il pose une main sur mon épaule et me sourit doucement en signe de réconfort.

-si tu n'as pas envie de m'en parler, je comprendrais. Je pense juste que ça te ferais du bien de te confier. Tu peux me faire confiance, je ne le dirais à personne, même si tu en doute. Je suis là pour toi, et même si j'ai agis comme un connard, je veux me racheter et t'aider. C'est le moins que je puisse faire.

Je le toise quelques instants avant d'acquiescer et de me redresser.

-il y a deux ans, je commence en jouant avec mes doigts. Les médecins ont diagnostiqués à ma mère un cancer des poumons phase 1. Ce n'était pas forcément grave, et elle n'avait pas encore de problèmes par rapport à ça. Mais plus le temps passait, et plus son état se détériorait. Elle faisait souvent des crises et avait besoins de sa bouteille d'oxygène à chaque pas qu'elle faisait, à chaque heure, chaque minutes, chaque seconde de la journée. Elle avait de plus en plus de mal à marcher, à conduire, à faire tout ce qu'elle faisait habituellement. C'est moi qui ai pris le relais. J'ai passé mon permis rapidement, j'allais déposer Blaze chez sa nourrice le matin, je conduisais Jamie et Ashton au Collège et j'allais au lycée en faisant comme si tout allait bien. Lorsque je rentrais chez moi, je me dépêchais de faire mes devoirs pour pouvoir préparer le dîner, faire les tâches ménagères et m'occuper de mes frères. Mon père n'était pas forcément présent. Il travail à la Maison Blanche, comme garde du corps rapproché du Président, il se doit d'être souvent avec lui. Et puis, il ne supportait pas de voir maman dans cet état. Je pense qu'il était déjà en dépression avant sa mort, elle n'a fait que l'achever. Elle n'est pas restée longtemps à l'hôpital, elle détestait cet endroit, et moi aussi. Cette ambiance froide, cette chaleur infernale, et cette odeur de médicaments me donnaient la nausée. Elle n'y est resté qu'un mois, quand son cas à considérablement chuté. Elle est morte en Août, un peu après son anniversaire, elle était heureuse, c'est tout ce qui comptait. Je pense que je n'ai jamais autant pleuré de toute ma vie, j'ai cru pendant un moment que mon corps était desséché tellement mes larmes avaient coulées. On était tous détruits. Seul Blaze ne comprenait pas forcément ce qu'il se passait. Il m'a demandé un jour pourquoi sa maman ne venait plus lui faire son bol de céréales tout les matins, j'ai tenté de lui expliquer, mais je crois qu'il est trop jeune. Le pire, c'est certainement lorsqu'il m'a appelé "maman". J'ai commencé à pleurer, que voulais-tu que je fasse? Il le fait certaine fois, mais je fais semblant de rien, je ne veux pas le brusquer, ce n'est qu'un bébé. Mon père est tombé en forte dépression après ça. Il a tenté de garder la face les deux premiers mois, mais arrivé en Novembre il nous a dit qu'il préférait se concentrer sur son travail pour essayer d'oublier et de se changer les idées. C'est pour ça qu'il nous a envoyé ici, pour ne pas nous avoir dans les pattes, il ne supportait pas qu'on le voit ainsi.