Un Lourd Héritage.

L.H-Chapitre 55, Antonio PILAR

Quatre mois passèrent. Louise se promena dans la pleine, suivant Pipa avec ces chèvres, sous un soleil de plomb. À plusieurs reprises, Louise ne se sentit pas très bien.

– Pourquoi ne vas-tu pas voir un médecin ? demanda Pipa.

– Disons que moins on entend parler de moi, mieux je me porte.

– Tout comme maître Héron. À ce propos va-t-il organiser une nouvelle soirée ?

Louise haussa les épaules n'en sachant rien, malgré qu'elle espérait que ce ne soit pas le cas. Une fois remise de ces émotions, Louise alla se reposer près d'un des arbres, sous l'œil attentif de Pipa, quand elle vit une silhouette assise sur le banc, sous le chêne. Louise reconnue.

– Père PILAR ? Dit elle surprise de le voir.

Le vieil homme releva la tête lui faisant un sourire.

– Ah Louise... tu as bien grandi.

– Antonio pourquoi êtes vous là ? demanda Louise, s'asseyant à ces côtés.

– Ah, mon enfant, je suis tellement heureux de te voir. Quand j'ai su pour toi, pour ta famille, pour tout cela, j'ai hésité. Mais ton mari ne voulait rien écouter.

– Qu'est-ce qui va vous arriver ? demanda Louise.

– Oh plus grand-chose... ma vie se termine enfin.

Harmfield et Cameron sortir en fin de journée, afin d'aller chercher Louise. Ils s'approchèrent du banc, quand Harmfield reconnut la tunique au liseré rouge. Il les stoppa , dégainant son arme, s'avançant doucement vers l'individu.

– Vous êtes... Antonio PILAR ? demanda Harmfield mettant en joue son arme sur l'homme.

– Parfaitement, Chevalier Harmfield De KUNT, c'est moi même, et vous êtes accompagné du Commandeur Kam HERON de l'ordre de Malte.

– Comment ? demanda Harmfield.

– Auriez-vous oublié que je suis le Maître de l'ordre du Sang, votre maître.

– Je n'ai pas de « maître », s'énerva Harmfield déployant ces crocs.

– Du calme, du calme. Vous avez donc trouvé les caves, les derniers vestiges de l'ordre.

– Je ne vous cache rien. Que faites-vous ici, comment avez-vous fait ? demanda Harmfield.

– Oh, que croyez-vous donc, chevalier DE KUNT. Vous avez enlever la femme de Raphaël FICOME, qui lui-même s'est lié à nous, mais cela vous le savez déjà. J'ai voulu dissuader ces hommes de voir, de comprendre notre histoire, mais... malheureusement, ils ont compris, moi aussi, mais trop tard. Je suis un vieil homme, malgré que j'y ai goûté. C'est pour cela que l'ordre ne vous poursuivra pas, jusqu'à ma mort... dit Antonio regardant Harmfield, qui rangea son arme.

– Pourquoi, pourquoi maintenant ? demanda Harmfield.

– Parce que j'ai vu, et compris ce que cela faisait. Faire de nous des immortels, quelle ironie, mais ce n'est pas à vous que je vais expliquer cela. À partir de maintenant, vous êtes libre, vous êtes les deux seuls et uniques ... vampires.

– J'ai une question, comment se fait-il que nous ne soyons que deux à avoir résisté ? demanda Harmfield.

– Ah, je vois que vous n'avez pas tout trouvé, dit Antonio. La raison est... le nectar que vous avez bu n'était pas produit à Rome, mais ... au Péloponnèse.

– En Grèce ? demanda Cameron surpris.

– Tout à fais. Depuis l'antiquité le vin des Croisés et bien avant venait de cette île. Croyez-vous vraiment qu'en Égypte ils puissent faire pousser des vignobles à cette époque ?