Quelques larmes...

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Ses larmes perlaient jusque sur mon épaule, ses cheveux s'étalaient dans mon cou et sur mon menton. Ne sachant quoi faire, je la berçais doucement en lui murmurant à l'oreille.
''Chut, chut ma Louisa..."
Comme elle ne se calmait pas, je lui proposai d'aller dans un endroit plus calme. Elle leva alors les yeux et acquiessa faiblement. Je lui sourai tout doucement pour la rassurer et la décollai de moi pour commencer à marcher. Je l'emmenais dans mon appartement, là où elle pourrait me parler, ou du moins se reposer tranquillement.
Elle me suivi sagement jusqu'à notre arrivée devant ma porte, que j'eu une fois de plus du mal à ouvrir. Je la surpris esquisser un petit sourire moqueur en me voyant m'acharner sur la poignée, ce qui me réchauffa le cœur.
"Assieds-toi là, je reviens, lui indiquai-je en pointant la canapé avant d'aller nous chercher du jus de fruit dans la cuisine.
Il me fallu moins d'une minute pour revenir et poser les boissons sur la table basse.
-Alors, qu'est-ce ce qui s'est passé, m'enqui-je d'un air inquiet.
-Je... Quand je suis allée à la mairie, c'était simplement pour retrouver mon acte de naissance, mais, en relisant le papier, je me suis rendue compte que ce n'était pas le nom de mon père qui était inscrit sur les papiers... me répondit-elle en pleurant et en serrant ma main plus fort que jamais.
-Je suis désolée, ne sus-je que lui dire en l'attirant dans mes bras. Que vas-tu faire maintenant ?
-Je ne sais pas, j'ai peur de découvrir des choses qui me feraient souffrir.
-Je comprends...
Voulant changer de sujet pour la calmer un peu, je lui posai alors une question qui ne m'avait pas inquiétée jusqu'à lors mais dont l'importance me frappait à ce moment là.
-Louisa, quand vas-tu repartir ?
-Je ne sais pas, me repondit-elle en plongeant ses yeux dans les miens. Il faudrait que je pose certaines questions à ma mère, mais j'ai peur d'en affronter les réponses et je ne veux pas te quitter. En plus de ça, je n'ai plus assez d'argent pour rester...
- Oh, si ce n'est qu'une question d'argent, tu n'as qu'à rester ici, je ne te l'ai pas dit quand je te l'ai proposé le premier jour pour ne pas te gêner mais mes parents sont en voyage pour quelques mois.
-Et ils t'ont laissée toute seule ici ! s'indigna mon amie.
-En fait, partir a toujours été leur grand rêve, alors dés qu'ils ont eu l'occasion de le faire...
-Ça fait combien de temps que tu es seule ?
-Presque deux mois.
-Et tu t'en sors comme ça ?
-Comme tu peux le voir..."
Elle avait essuyé ses larmes et s'était redressée. Son visage était tout rouge, ses joues avaient l'air de la brûler. Je parti chercher un gant de toilette mouillé pour lui rafraîchir le visage. Quand je revins, elle avait les yeux fermés et la tête posée sur le dos du canapé. Je m'approchai doucement et caressai sa joue de ma main libre. Elle souria à mon contact mais n'ouvrit pas les yeux. Je posai alors la gant frais sur son front et parcourai son visage avec soin. Lorsqu'elle le sentit se détacher de sa peau, elle leva les paupières et me regarda. Elle avança sa main et me toucha la joue du bout des doigts, en approchant silencieusement son visage du mien. Je regardais ses lèvres roses puis ses yeux clairs, elle fixait ma bouche. Je ne bougeait plus, évitant presque de respirer pour ne pas déranger cet instant. Et lorsqu'elle embrassa tendrement mes lèvres, je répondit à son baiser avec une ardeur que je ne me connaissais pas, tentant au fil des secondes d'écarter ses lèvres pour faire valser sa langue, ce qu'elle accepta lentement. Au même instant, ses mains aggripèrent mes cheveux et ma nuque, tandis que les miennes s'attardaient sur ses hanches.
Quand nos bouches se détachèrent, nous étions toutes deux essoufflées. Elle me sourit et posa à nouveau sa tête sur mon épaule en serrant ses bras autour de moi. Je fermais les yeux pour profiter de cet instant magique, en pensant que c'était notre premier baiser, et aussi mon premier baiser.
"Violette ? Me sorti-t-elle de mes songes.
-Mmm ?
-Si je reste ici, il faudrait que j'aille chercher mes affaires à l'auberge.
-Tu veux y aller maintenant ?
-Eh bien, au moins ce sera fait.
-Bon. D'accord. Je pourrai en profiter pour préparer l'appartement. Tu veux bien y aller toute seule ?
-Je ne sais pas si je vais réussir à trouver mon chemin...
-Alors je viens avec toi.
Je regardais l'heure, 11h10.
-Si tu veux bien, nous irons en début d'après-midi, mangeons d'abord. Proposai-je.
-D'accord. Répondit-elle en souriant.
-Tu préfères aller manger dehors ou rester ici ?
-Non, je veux que tu choississes.
-Bon, alors va pour dehors, ça va te changer les idées. Nous irons pique-niquer près d'une fontaine, pas très loin de ton auberge, ça nous permettra d'y aller plus vite.
-OK chef.
Je me levai pour commencer les préparatifs en la regardant découvrir le salon. Elle observait les livres, souriait devant les photos, me posait des questions auxquels je répondais le mieux possible. Elle ouvrit la fenêtre et se pencha pour admirer la vue. J'aimais écouter les bruits des passants, des oiseaux, tout en comtemplant Louisa. ''Qu'est-ce qu'elle est belle'' ne pus-je m'empêcher de penser. Comme si elle avait entendue, elle se tourna vers moi en souriant et vint se coller à mon dos, entourant ma taille de ses bras.

Elle... Et Moi ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant