Tina

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Une semaine après sa chute, Louisa était complètement remise. Elle se levait, riait, m'embrassait mille fois par jour, elle était tellement belle... Ses cheveux étaient de plus lumineux, et ses yeux brillait comme des gouttes de rosée un matin de printemps. Nous allions nous promener, dans cette ville grise et orange, sous des ciels plus beaux à chacun de ses mots. Je l'emmenais à la campagne, lui montrais mes lieux favoris, lui racontant tout, de mes souvenirs, du nom des fleurs et du chant des oiseaux. Je ne l'avais jamais aimée si fort.
Un jour, je décidai de lui faire rencontrer ma Tina, je lui demandai donc de venir me chercher à la fin d'un mercredi matin de cours.
Je riais avec ma petite brune lorsque Louisa arriva à notre horizon.
''Bonjour Mademoiselle, tendit alors sa main ma petite amie en voyant Tina.
-Bonjour , répondit la seconde.
-Alors, mes chéries, Louisa, Tina, lançai-je en souriant.''
Et puis, tant en discutant, nous nous avancions vers une petite boulangerie. La façade était claire, l'odeur de la pâte chaude embaumait toute la rue pavée et ensoleillée. Une clochette tinta doucement lorsque j'ouvri la porte, attirée par la vitrine colorée. Le vendeur avait des yeux d'un bleu profond, presque intimidants tant ils étaient tendres. Et de sa voix plus grave que la sol d'un violoncelle, il me sortit de mes songes.
''Bonjour, je peux vous aider?
-Je... Oui, il me faudrait trois sandwichs s'il vous plaît.
-Très bien, lesquels, riait-il presque.
-Celui ci pour Louisa, celui ci pour Tina...je lui montrai un à un les objets.
-Cela nous en fait donc deux Mademoiselle, n'en vouliez-vous pas trois, un pour vous peut-être ?
-Euuh, oui, bien sûr, pour moi... Disons celui ci...
-Très bien Mademoiselle, voici.
-Merci beaucoup.''
Sa voix et son sourire se moquaient de moi d'un air bienveillant, mes joues n'avaient presque jamais été si rouges.
Je sortait alors de la petite boutique, la fraîcheur de l'air extérieur me sembla alors couler sur mon visage, tout comme le baisers de Louisa sur ma tempe et sa main qui prit la mienne.
Nous continuâmes à marcher, la faim lourde, un peu froid, mais le sourire au coeur et l'âme légère. Je les écoutais discuter, parler de tout, de rien d'important, mais nous nous en moquions, tout allait bien et nous étions ensemble.

Elle... Et Moi ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant