Mon souffle s'était enfin calmé. J'avais honte de m'être tant affolée pour si peu, de ne pas avoir vu son petit mot mot plus tôt...
Son petit mot qui m'avait d'ailleurs tant émue... Elle avait pensé à moi, elle me trouvait jolie, elle m'avait regardée dormir... Ce n'est peut-être pas grand chose, mais c'était tant pour moi. Et puis, je lui trouvais une belle écriture.
Contente et soulagée, j'allais prendre une douche puis préparer un déjeuner en attendant le retour de la jeune femme.
Au fil de mes pensées, d'ailleurs, je me rendi soudainement compte que rien ne m'avait heurtée auparavant dans cette relation, ni le fait qu'elle soit une femme, ni la précipitation de mes sentiments pour elle. D'un coup, j'eu alors peur, peur que tout ceci ne soit qu'éphémère, qu'elle ne ressente pas les choses de la même manière que moi, en fait, j'avais peur que Louisa ne soit qu'un rêve... Devais-je lui en parler ? Où trouverai-je toutes ces réponses ? Je ne savais pas, je me noyait dans le doute. Je me trouvais un peu trop orgueilleuse de vouloir qu'elle m'aime comme je l'aimais.
Je n'avais pas terminé de réfléchir lorsqu'on frappa à la porte. Rapidement, je m'essuyai les mains encore pleines des tomates que j'avais découpées pour les mélanger aux pâtes froides. J'ouvris la porte. C'était elle.
"Bonjour, souffla-t-elle d'une voix charmeuse avant de poser ses lèvres sur les miennes.
Je cru alors que mon cœur allais exploser des sensations chaudes et foudroyantes qui me prenaient au contact de sa bouche, au fil de ce baiser que je lui rendais si fort...
-Boujour, je lui répondais lorsque nos visages se détachèrent en souriant.
-Tu vas bien ?
-Oui, oui, maintenant oui.
Elle se serra contre moi, entourant mes épaules de ses bras. Je fermai les yeux en aggripant ses hanches sveltes. Mon poitrine riait du bonheur de la retrouver.
-Comment ça s'est passé avec ton frère ? Lui demandai-je en l'écartant pour voir son visage.
-Eh bien... Il m'a dit qu'il apprenait lui-même cette histoire, que sur son propre acte de naissance, il était inscrit le nom de notre père. Pourtant, il n'avait pas l'air trop dérangé, ça lui est comme passé par dessus, je crois...
-Mmh... Il faudrait peut-être alors que tu parles avec ta mère, non ?
-Oui, je devrais sûrement... Mais, je ne veux pas me séparer de toi, pas maintenant, pas si vite...
-Je pourrais venir avec toi.
-Non, non. Tu dois aller au lycée..
-Et bien alors tu partiras, mais ensuite tu reviendras, nous ne seront pas ensemble pendant quelques jours, mais ce n'est pas grave.
-Violette..."
Elle se blottit contre mon torse, se laissant bercer par ma respiration. Je lui racontais pour la rassurer comme le temps passerai vite, elle occupée avec sa mère, moi avec mes cours, que nous nous enverrions des messages... Mais la vérité, c'est que je redoutais moi aussi ces quelques jours où je serai de nouveau seule, seule avec son manque à l'intérieur.
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Elle... Et Moi ?
عاطفيةÀ celle dont je ne vous parlerai pas Petit oiseau perdu, pourtant plus âgée, plus assurée que moi, je t'ai retrouvée, moi, petite fille de rien, je te bercerai jusqu'au bout.