Endormissement

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        Tout se passait pour le mieux dans le meilleur des mondes, mes parents et Louisa s'entendaient parfaitement, elle venait de s'installer dans l'appartement d'à côté, je ne pouvais qu'être heureuse. Pourtant, une chose glaciale s'epprenait de moi, comme si je ne me sentais plus à ma place dans les bras de celle que j'aimais pourtant si fort, comme si quelque chose m'éloignait d'elle. Lorsque je la regardais, assise à l'autre bout de la pièce, rire aux paroles de mon père, sourire à a mère, profiter de l'air qui caressait sa peau, j'avais l'impression de ne plus la connaitre, d'être éperdument amoureuse d'une déesse inconnue, presque imaginaire. Je pouvais passer des journées à la contempler ainsi, observant mon coeur et son corps. Chaque jour, les uns à la suite des autres, je redecouvrais ma belle passion verte, et elle me paraissait à cette force toujours plus lointaine dans que je n'y puisse rien. Ah! si, il y avait un moment, un instant aussi infime qu'intense, aussi parfait que sublime, cette océanique, théâtrale, astrale, inoubliable, imperturbable. Ces minutes si précieuses où Louisa était mienne, entièrement mienne, où elle s'abandonnait à moi... Lorsque je lui faisais l'amour.

Elle... Et Moi ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant