Marmotte

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Là, entre ses bras, contre sa peau que peu à peu je mis à nue, je ressenti une passion dévorante... Je lui avais déjà fait l'amour auparavant, mais, cette fois là, mon envie et ma détermination à l'aimer furent d'une force fulgurante que je ne me connaissais pas. J'avais besoin de sa peau, d'y poser mes lèvres, de la sentir suer et trembler sous mes gestes...
Ce fut la plus belle nuit de ma vie, entre nos mots d'amour et nos gestes de passion, jusqu'à ce qu'elle s'endorme contre moi... Je l'aimais tellement.. Rien au monde n'aurait pu nous déranger à cet instant-là...
Et c'est Louisa qui, quelques heures plus tard, me réveilla en posant sa bouche tendrement sur la mienne. Je n'ouvrai pas les yeux, me serrant simplement en souriant et en grognant de satisfaction.
'' Marmotte, me souffla-t-elle, il faudrait que tu ouvres tes petits yeux et que tu te lèves...
Je pus entendre son sourire dans sa voix et dans son soupir lorsque je me serrai plus fort contre elle.
- Je n'veux pas me décoller de toi, finis-je par déclarer.
- Et qu'est-ce qui se passe si je m'en vais ? me défia-t-elle.
- Essaie toujours...''
Alors, elle se leva, je la laissai d'abord faire, et puis, lorsque qu'elle commença à marcher, je sautai sur son dos, la tête dans son cou, les bras autour de ses épaules et les jambes autour de sa taille. Elle me tira alors sur sa hanche et passa ses bras sous mes fesses avant de continuer à avancer. Lovée ainsi contre elle, je pu fermer les yeux et écouter son cœur battre pendant qu'elle marchait.
'' Bonjour Maman, je l'entendis dire.
'' Bonjour Maman'' ? Surprise et gênée de constater que Léa venait de découvrir ma facette infantile, je sautai des bras de Louisa et la salua à mon tour, le visage rouge de honte.
- Bonjour les filles, souria ma belle-mère.
- Bien dormi ? Lui demanda Louisa.
- Oui oui, continua-t-elle de sourire, et vous ?
- Bien sûr.
- Aline dort encore ? Questionnai-je finalement.
- Oh non, Aline est un robot, elle ne dort jamais, rit mon amour.
- Elle est partie courir, compléta Léa.
- Ah, d'accord...''
Décidément, ce n'était pas mon jour. Louisa embrassa ma joue tendrement puis parti prendre sa douche. J'avais beaucoup appréhendé un moment où je me retrouverais seule face à sa mère, je décidai d'abord de faire le café, attendant qu'elle engage la discussion. Le silence s'imposa alors, on entendait la cafetière grouillante, l'eau ruisselante, le vent grondant, les pas du voisin du dessus sur son parquet grinçant... Cette ambiance familière me rassura et permis à mes pensées de m'envahir. Je me rendis compte que mes cheveux étaient encore tout décoiffés et emmêlés, que mes pieds étaient nus. Je ne m'étais pas rendue très présentable... Léa avait beau être la plus sympathique et compréhensive du monde, depuis mon réveil je ne m'étais pas montrée sous mon meilleur jour et je devais me rattraper. M'assayant en face d'elle, je lui tendis une tasse de café et lui souris. Elle me rendit mon sourire et commença à parler :
" Merci Violette... Il fait beau aujourd'hui, malgré le vent...
- Oui, je répondis, le soleil brille, il fait bon, le vent n'est pas un problème, si vous voulez, on pourra aller se balader quand même... Il pleuvra sûrement dans l'après-midi vu le ciel mais ce n'est pas grave...
- Tu as raison. De toute façon, cet après-midi, nous serons dans le train, enfin, vous, je ne sais pas. Vous avez prévu quelque chose ?
- Ah oui, c'est vrai. Non, rien de particulier, peut-être une brocante ou un truc, mais comme il va pleuvoir... nous irons au cinéma à la limite...
- D'accord ''
Nous entendîmes alors des coups donnés à la porte. C'était Aline qui revenait de son sport matinal. Elle souriait, elle était rayonnante, ses tresses en bazar autour de son visage, sa peau brune illuminée par la sueur et le vent...

Elle... Et Moi ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant