C'était la veille du retour de mes parents, Louisa était assise dans le salon, sur une chaise, devant la fenêtre grande ouverte, elle écoutait de la musique. Ses longs cheveux étaient attachés en une queue de cheval haute et elle portait son pull rayé de toutes les couleurs. Son buste remuait en rythme, ses doigts claquaient par moment. Elle fredonnait, mordillait se lèvre inférieure, ce qui l'humidifiait et rendait son visage incroyablement sensuel. Elle fermait les yeux, ne s'arrêtant pas de sourire. La chaleur et le soleil embellissaient encore sa peau laiteuse et faisaient encore plus apparaître ses superbes grains de beauté. Le souffle doux d'une brise fraîche venait faire valser les cheveux de bébé qui se dressaient au dessus de son front. Elle était parfaite, divine, angélique, plus qu'une déesse grecque, plus attirante qu'une naïade, plus rieuse que la pluie autour d'un arc-en-ciel. Et moi, j'étais plus amoureuse que Pénélope ne l'était d'Ulysse. Je la vénérais.
J'étais assise quelques mètres plus loin. Initialement en train de lire, je la regardais amoureusement. J'avais une irrésistible envie de l'embrasser. Tout doucement, je me suis levée pour m'assoir devant elle, au bord de la fenêtre. Sentant l'ombre que je lui faisais sur la peau, elle ouvrit les yeux et me regarda en souriant.
'' Tu es tellement belle, dis-je en m'agenouillant devant Louisa.''
Puis, je passais mes bras autour d'elle et posai ma joue contre son ventre. Elle se mit alors à jouer avec mes cheveux. Je me redressai et plongeai mon regard dans le sien.
'' Ma Louisa, lève toi, danse avec moi... lui soufflai-je.
- Oh oui mon amour ! s'exclama-t-elle, les yeux brillants.''
Nous nous levâmes alors, je pris de ma main l'une des siennes, posant l'autre sur sa hanche. Mon Dieu! c'était une déesse... Je ne me serai jamais lassée de la regarder, ni de sentir la chaleur de son corps contre le mien. Nos jambes se mirent à faire des pas saccadés mais doux pour que nos corps tournoient. Mon amour se mit à chanter de sa voix de rossignol pour donner un rythme à notre valse. Elle emprunta ses mots à Brel: '' Ô mon amour, mon doux, mon tendre, mon merveilleux amour, de l'aube claire jusqu'à la fin du jour, je t'aime encore, tu sais, je t'aime... '' Et puis, ma Valkyrie posa ses lèvres de reine contre les miennes...
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Elle... Et Moi ?
RomanceÀ celle dont je ne vous parlerai pas Petit oiseau perdu, pourtant plus âgée, plus assurée que moi, je t'ai retrouvée, moi, petite fille de rien, je te bercerai jusqu'au bout.