J'ouvre les yeux . Je comprend que je me suis évanoui et que je n'ai pas repris conscience durant mes soins. En essayant de bouger je sens au niveau de ma hanche une blessure vive. Ma peau me tire. Je m'arrête de bouger et examine les lieux. Je me trouve dans une chambre d'hôpital plutôt grande. Les stores sont tirés mais malgré ça quelques faisceaux de lumière les traversent. Je regard mes mains comme si je me souvenais les avoir perdus. Mon épaule me fait mal; je ne me souvient pas avoir été touché à l'épaule. Ce doit être quand j'ai enfoncé la porte.
Il fait sombre. De l'autre côté se trouve le mur de vitre donnant sur le couloir. Ma famille se trouve de l'autre côté... Ils sont assis et attendent.
Il m'est impossible de faire ne serait-ce qu'un mouvement.
- Greg...
Ma gorge est sèche. J'ai soif.
Combien de temps suis-je resté à dormir comme une purée de marmotte au juste?!
- Greg!
Marie- Ange relève la tête, elle à entendu mais son visage n'est pas certain. Je relève la tête pour entrainer douloureusement mon corps à s'asseoir.
- GREG!
Tous se lèvent et se précipitent dans ma chambre.
- Seven?!
Maman fait le tour de mon lit et me plaque violemment contre mon lit.
- Mec, tu doit pas bouger!
- Maman, fais-je essoufflé.
- Mon bébé, fait-elle les larmes aux yeux, j'ai cru que je t'avais perdu.
- Je meurs pas si facilement, fais-je en souriant. Aoutch!
Tous me lâchent et chacun prend place autour de moi.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé?
- T'avait deux balles dans le corps: une dans la hanche et une autre plus près de tes organes vitaux...
- Comment ça se fait que je sente rien?
- T'as eu de bon soins... Et beaucoup de chance... Comme toujours.
- Eh! C'est moi qui suis dans le lit; c'est pas de la chance ça, fais-je en riant encore dans les vapes.
Je regarde M-A. Elle reste silencieuse comme si quelque chose n'allait pas. Je la bouge avec mon autre jambe.
- Eh... Ça va?
- Oui... Je suis juste... Choquée que ça se soit passé comme ça. À notre époque...
- C'est des trucs qui arrivent encore malheureusement.
Un silence s'installe entre nous. Chacun hésite à aborder le sujet qui fâche et la première en tête de ligne est Marie-Ange.
- Eh: merci M-A, fais-je souriant.
Elle me répond en souriant tristement.
- ... C'est fou mais même en souriant, on dirait qu'il t'es rien arrivé.
- C'est parce que c'est une Howards, lâche fièrement ma mère.
Je lui sourit et elle m'embrasse le front.
Et voilà le silence qui revient.
- Marie-Ange... Elle va comment?
Tous me regardent sauf Greg. Ce qui me laisse présager le pire.
- Greg? Pourquoi tu dit rien?
Il ne me répond pas.
- Cette pauvre fille, dit ma mère. En d'autres termes je lui en aurait voulu de ce qu'elle t'as causé... Mais j'ai de la peine pour elle.
- Maman... Elle a quoi? Il s'est passé quoi?!
- Seth, calme toi, fait mon amie.
- Pourquoi vous prenez tous dix plombes à me dire ce qui cloche alors?!
Le biper de ma machine se met à sonner et une infirmière entre en faisant sortir tout le monde.
- Eh! M-A! Tu reste!
- Monsieur Howards, vous devez vous calmer, arrêtez de bouger sinon vos cicatrice ne vont jamais ...
- MARIE-ANGE RESTE ICI!
Je crois que je dois être vraiment effrayant comme patient vu la face de l'infirmière en vu de mon visage et mon cri. Elle se tait et opine du chef.
- Très bien. Seulement elle.
Je laisse ma tête retomber et elle s'en va. Quand nous sommes seuls elle croise les bras apeurée.
- Je... Ça fait combien de temps que je dors comme ça?, fais-je débordé.
- Trois jours entiers. Trois jours, sans rien dire, sans...
- Oui, d'accord, je la coupe en levant la main pour lui signifier que je n'ai pas besoin de détails. Noé...
Elle ne répond pas et regarde Greg à travers la vitre qui la regarde sceptique avant de me regarder et d'opiner vivement la tête.
- Noélanie! Elle est où?!
- Elle est hospitalisée ici.
- Où?
- Quatre étages au dessus... Au service psychologique.
- Hein?
- Noé à perdu connaissance en arrivant. Quand elle s'est réveillée, elle ne parlait plus. Les gens qui la soignaient ont eut du mal au début. Elle ne se laissait toucher par personne et hurlait comme une furie. Puis il l'ont mise sous sédatifs pour lui faire ses soins physique.
- Attend: elle ne parle plus?!
- On ne sait pas si elle ne veut pas ou si elle n'y arrive pas. Les médecins n'arrivent pas à le savoir car quand c'est sa mère qui lui parle elle répond en faisant "oui" et "non" de la tête. Autrement, quand c'est quelqu'un d'extérieur, elle ne fait aucun gestes, elle fixe un point ou elle nous fixe dans les yeux.
- Qu'est-ce que les médecins disent à propos de ça?
- Ils disent que c'est normal vu les circonstances... Un blocage psychologique pour se protéger.
- Mon cul oui! C'est surtout qu'elle à du mal à réaliser ce qui lui est arrivé! Personne ne peut la comprendre, elle est seule face à elle-même...
- ... Et vu ce qu'il t'es arrivé elle doit s'en vouloir... Le mur s'est effondré, le voile s'est brisé, tout le monde sait ce qu'il s'est passé... Imagine le poids des choses qui pèsent sur ses épaules...
Je fixe le plafond et réfléchis. Oui. C'est bien trop de choses à porter pour de si petites épaules. Surtout qu'elles sont chargée de fardeaux qui n'ont pas lieux d'être...
- Il faut que je la vois...
- Tu ne peux pas. Tu doit guérir un minimum.
- Tant que je ne la vois pas: aucun de nous deux ne pourra guérir. Nous sommes condamnés...
- Je sais. Mais attend demain. Je te promets de faire en sorte que tu puisse aller la voir.
- D'accord... Mais c'est seulement... Parce que je suis fatigué.
Je m'endors et me réveille pendant mes soins car les effets des calmants s'estompent.
La blessure est moche à voir: deux grosses entailles parallèles pleines de sang sec, de truc visqueux et jaune en plein milieu et du fil rougit par mon sang sec.
- Monsieur Howards, fait une infirmière black, enfin debout?
- J'ai un peu mal...
- C'est normal. On va vous donner un analgésique: ça ira mieux.
- Ça tire madame...
- De quoi?
- Ma peau: elle me tire.
- Je peux pas y faire grand chose. Si j'hydrate j'ai peur de ramollir la peau et qu'elle se déchire...
- On s'en fout, si ça continue je vais me gratter.
- Eh! Ce serait dommage d'abîmer un si beau corps, me fait-elle en riant malicieusement.
- C'est sympas, fais-je gêné.
- Vous êtes prit mon minet?
- Malheureusement, madame...
- Votre chérie à de la chance, fait-elle en désinfectant encore et encore.
- Ma chérie va mal en ce moment...
- Comme ça?! Une beau garçon comme vous qui a une chérie qui va mal?!, fait-elle surprise (à la manière locale).
- Ma chérie est hospitalisée quatre étage au dessus...
- Comment elle s'appelle?
- Noélanie.
- C'est un beau prénom!
Elle commence à refaire mes pansements et je la regarde agir d'une main de maître.
- C'est pas comme la folle qui crie là...
- La folle qui crie?
- On a reçu une jeune femme qui refuse de se faire soigner. Pourtant Dieu sait combien elle en à besoin...
- Haha, c'est marrant que vous disiez ça, parce que c'est elle...
Elle me regarde avec des gros yeux.
- C'est elle?!
- Oui. Vous savez en temps normal c'est une fille adorable. Elle sort de temps très durs...
- Bah ça se voit!
Elle ramasse ses affaires et se lève.
- Enfin; bon courage mon beau.
Et elle sort.
Je reçois mon plateau repas le soir et rien qu'en le voyant, un fou-rire me prend. Ce truc à l'air d'être tellement de choses sauf appétissant.
- Greg: sort moi cette blague d'en dessous le nez: j'veux un burger.
- Ah non. Je peux pas: ordre du médecin mon bon roi.
- Punaise...
Je mange mon repas sans conviction et prend mon traitement par la même occasion.
- Y'a pas de tv?
- Tu peux pas.
- Pourquoi... C'est pas le bon moment...
- Encore le docteur j'imagine?, fais-je en riant.
Personne ne répond.
Puis chacun s'en va au bout d'un moment, seul mère reste avec moi jusqu'à minuit puis elle repars.
Tout la nuit je regarde ma prison en pensant à celle que Noélanie a.
Est-ce qu'elle va bien? Prennent-ils soin d'elle?
- Ma petite étoile...
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DayDream
RomanceÀ la base il s'en fout des nanas. À la base elle ne veut pas d'homme dans sa vie. Pourtant ils s'aiment tout les deux, c'est irrésistible, une fatalité. Tout semble vouloir les séparer alors qu'eux semblent s'unir. Noélanie, 22 ans (bientôt 23) et S...