On my own

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Nos retrouvailles avaient été tout ce que j'avais vraiment besoin de savoir depuis le début. Le matin de la fois dernière : il était reparti sir la pointe des pieds. Cela m'avait laissé un goût amer un bouche. Les jours suivant ne furent pas plus facile détrompez vous: mes cauchemars étaient bien là, mais comme promis j'appelais à chaque cauchemar et il était là pour moi. Toujours en me chantant quelque chose.
Je sais qu'un jour tout ça finira. Je l'espère au plus profond... Après avoir reçu un rendez-vous à l'école pour revoir les formalités de mon retour; dans ma boîte aux lettres, je reçois une convocation pour un face à face avec les spice girl ( il faut vraiment que j'arrête d'écouter Seth débiter ses bêtises). Ce face à face me semble tellement être une épreuve, comme si quelqu'un me tirait en arrière... J'ai vraiment pas envie d'y aller et de me souvenir du fait que Tyler ait laissé ses zombies pour me pourrir la vie.

Je débarque donc à l'école un matin, tout en joie. La concierge me regarde avec pitié, surement doit-elle savoir ce qui m'est arrivé. Quand les enfants me voient ils courent vers moi et me demandent quand je vais bien pouvoir revenir. Ça me fait plaisir d'entendre qu'il y a des gens à qui je manque... Ils sont adorables.
Enfin quand tout le monde est remonté dans leurs classes je monte au dernier étage et frappe à la porte.
- Entrez! crie la dame.
C'est une dame d'un certain âge, toujours chiquement habillé sans en faire trop pour autant. Elle conserve des magnifiques cheveux pour son âge et porte des lunettes blanches et vintage qui font ressortir sa couleur crème.
- Bonjour madame...
- Ah! Entrez!
J'entre et elle me fait immédiatement signe de m'asseoir, ce que je fais sans réfléchir.
- J'espère que vous vous rétablissez bien?
- Ça va... Je pourrais être opérationnelle dans peu de temps!
- Tant mieux pour vous...
- Vous vouliez me dire quelque chose? À propos de ma reprise peut-être ?
- Ah... Oui... Noélanie mon petit: je sais que vois avez traversé pas mal d'épreuves...
Elle s'accoude à son bureau comme pour chercher ses mot. Ça commence à me faire peur, je sens la mauvaise nouvelle arriver...
- ... Mais il m'est impossible de vous reprendre.
- Hein ? Je veux dire: comment?
- Vous êtes une institutrice merveilleuse, vos élèves vous adorent; mais avec ce qu'il s'est passé, les parents redoutent pour la vie de leurs enfants. Et c'est compréhensible !
- Mais il est mort! C'est fini! Il n'y aura plus rien! Je... Il n'y a plus de danger madame la directrice, je vous l'assure...
- Noélanie... Les parents ne redoutent pas que l'histoire: ils vous redoutent. Votre état mental et psychologique...
- Mais vous le voyez, vous! Je vais bien!, fais-je sur un ton emporté.
- Calmez-vous... Je...
- Mais madame: j'ai besoin de reprendre le travail, d'avoir une vie normale, fais-je en me levant. Ce travail: c'est tout ce que j'ai! Vous pouvez pas me l'enlever comme ça!
- Asseyez-vous... S'il vous plaît.
- J'ai besoin de...
- ASSEYEZ-VOUS.
Elle me fixe et je m'exécute la mine dépitée. Je ne ménage pas mon désespoir en me laissant tomber sur la chaise.
- Nous ne pouvons pas c'est tout, s'il n'en tenait qu'à moi... Vous resteriez mais c'est plus compliqué...
- Comment je vais faire...
- Vous ne travaillez plus mais l'école vous versera votre salaire chaque mois, jusqu'à la fin de l'année...
- Mais je ne parle pas d'argent: je parle de travail! Si vous, vous ne m'acceptez plus: quelle autre école le fera?!
- Ne vous inquiétez pas: je vous ai fortement recommandé à plusieurs écoles auprès de plusieurs directeurs et directrices, me fait-elle en me tendant des dossiers et des cartes de rendez-vous.
Je soupire et reprends:
- Les enfants le savent?
- Non. Vous allez leur annoncer.
- Je ne pourrais jamais... Ils seront si tristes....
- Vous devez le faire.
J'opine du chef, attrape les dossiers et pars.
- Bonne chance mademoiselle Faraday.
Je ne me retourne pas et marche droit vers ma classe.
Quand j'arrive au devant, j'hésite à entrer.
Dire que je vais devoir quitter cet endroit: j'ai tellement des souvenirs dedans, je m'y sentais bien... C'est ici que j'ai dis à Seth que je l'aimais pour la première fois...
Je frappe et l'institutrice me fait signe d'entrer.
- Je peux vous interrompre quelques instants ?
- Oui bien sûr !
Je m'avance jusqu'à l'estrade et leur fait face à tous.
- Salut les p'tits loup.
J'ai la gorge chargée d'émotions et les yeux prêts à lâcher les première larmes.
- Vous aimez votre nouvelle institutrice ?
- Oui, font-il en coeur.
- C'est bien... En fait je suis venue pour vous dire que je vais partir...
Je n'ai pas le temps de finir qu'il se mettent tous à répliquer, hurler.
- Silence!!
Tout le monde se tait et je regarde l'autre institutrice l'air de la remercier.
- Je pars parce que c'est comme ça... Les gens viennent et s'en vont. Mais je ne vous quitte pas pour toujours: souvenez-vous que nous habitons tous la même grande ville.
- Ça va être triste sans toi!
- Mais non, vous avez une nouvelle institutrice du tonnerre!
- Mais on t'aimait bien Noélanie...
- Moi aussi je vous aime les p'tits loups...
Je me dirige vers la cage d'oiseau que je dois récupérer et m'arrête soudainement.
- Vous savez quoi? Gardez Joliette avec vous: en souvenir de moi. Prenez-en soin, compris?
- Oui!, font-il en coeur.
Je sors alors de l'établissement et passe devant la concierge qui me regarde tristement.
- Vous allez me manquer Noélanie.
- Vous aussi madame Patterson.
Je la prend dans mes bras puis sors.
Dans la rue, j'essaye d'appeler Lizzie, mais elle ne répond pas.
J'avance tout en essayant puis je décide d'appeler Seth.
- Allô ?
- Seth... C'est Noélanie.
- Ah, désolé je ne connais aucune Noélanie.
Hein?! Je regarde l'écran de téléphone : oui c'est bien lui que j'ai appelé.
- Mais ... Je...
- Ahaha! J'imagine trop ta tête devant le téléphone ! En mode" mais dans quel monde je me suis levée ce matin?!", haha!
- Oh! T'es pas drôle !
- Oh c'est bon! On peut plus rigoler?
Je soupire.
- Alors ce rendez-vous?
- Une vrai catastrophe...
- Oula... Ça sent pas bon.... Raconte.
Je m'arrête au coin de la rue des Acacias et voit le building où Seth travail.
- Je te rappelle.
Puis je coupe.
Pourquoi passer son temps au téléphone quand on peut directement aller le voir? Je passe prendre des café puis retourne au building. Quand j'entre une femme à l'accueil me sourit.
- Le bureau de Seth Howards, s'il vous plaît.
- Au 12 ème étage.
Je la remercie et prend l'ascenseur. J'appuie sur le 12 et attend. Entre temps, l'ascenseur s'arrête: des personnes montent d'autres descendent... Quand j'arrive à mon étage j'ai l'impression qu'une décennie est passée.
À l'accueil: il n'y a personne. J'avance un peu et regarde les plaques sur les portes: il y a Gregory, Marie-Ange... Et Seth! Je m'avance et frappe.
- Ouais??
J'entre et referme immédiatement derrière moi. Seth se lève immédiatement en me voyant débarquer à l'improviste.
- Noé?
- Salut!
- Mais tu fait quoi ici?, me demande Seth en passant une main dans ses cheveux.
- ... Je vois. Tu veux que je reparte?
- Non!
Il sort de derrière son plan de travail et m'attrape par les épaules.
- Reste... Je suis juste surpris.
- D'accord. Tiens: je t'ai pris un maccia' caramel.
- Merci ma brune: t'es géniale. Alors? Cette mauvaise nouvelle?
- Je me suis faite virée! La directrice m'a dit que les parents avaient peur de moi vis à vis de ce qu'il m'est arrivé...
- Quoi?!
- Elle m'a dit que je recevrais ma paie jusqu'à la fin de l'année scolaire et m'a donné des numéros des papiers pour me refaire ailleurs...
Je m'assois sur le canapé au fond de son bureau.
- Je suis désolé pour toi mon ange, fait-il en buvant son breuvage. Tu vas t'en sortir ?
- Je sais pas... Je pense que oui. C'est juste que c'est démoralisant de ... De voir que tu travail dur, tu met tout ton coeur dans ce que tu fait, et on réduit en poussière tout ce dur labeur...
Silence refait une petite apparition et Seth se lève et vient s'asseoir à côté de moi en enroulant ses bras autour de moi et en posant sa tête sur mon épaule, parlant contre mon cou.
- Oh ma petite brunette...Tu parle comme si tout était fini.
- C'est pas le cas?
- Non. Tu as une multitude de possibilités devant toi. Tu as juste besoin de temps...
- J'ai besoin de temps, oui...
Greg débarque alors que Seth s'apprête à embrasser mon cou: on peut dire qu'il me sauve.
- Oh... Pardon...
- Greg...
- Je dérange...
- Non! Reste!
Puis je me retourne vers Seth et lui parle tout bas.
- Occupe-toi de ton travail en priorité.
- Mais c'est toi ma priorité, là.
- Pas ici. Ici c'est ton travail.
- Je peux passer plus tard.
- Non!, nous crions en coeur.
Il écarquille les yeux en reculant le menton.
- Aller ... Vas-y, je lui ordonne en rangeant une de ses mèches en arrière.
Il rejoint son plan de travail et ensemble ils parlent tandis que je regarde à travers la fenêtre. D'ici, j'ai l'impression de voler au dessus de la ville comme un oiseau... Le soleil abonde sur moi. Les gens passent devant mon nez sans même s'arrêter, ils sont pressés. On dirait qu'ici je suis hors de tout ça, comme si j'avais une vision "céleste" du monde...
Quand ils ont fini, je suis obnubilée par le soleil qui m'éblouie et me réchauffe par sa lumière.
- Eh.
Un petit silence prend place, ce qui laisse sous-entendre qu'ils se parlent en signes.
- Oh arrête!, chuchote Seth.
- Non mais vraiment!
- J'vais te crever les yeux si tu continues.
Greg s'en va et Seth revient vers moi.
- Tu devrait sortir de devant le soleil.
- Mais ça me réchauffe...
-... Mais ça attire mes collègues.
Je me retourne choquée.
- Alors vous parliez de ça là?!
- De quoi d'autre?
- De travail peut-être ?
- Oui, mais à la fin ...
- J'ai pas envie de savoir! C'est votre truc de mecs ...
- Il m'a juste dit d'en profiter, me coupe Seth. Et j'avoue que ça me tente.
- Tu es au travail, fais-je en finissant mon miccia'.
- C'est ce que j'ai cru comprendre, se moque mon ami en s'allongeant sur le canapé et posant sa tête sur mes genoux. Moi je veux travailler comme ça: ma tête sur les genoux.
- Tu vas t'endormir: c'est tout ce que tu vas gagner.
- Apporte moi les papiers sur mon bureau et je travaillerais.
Je me lève et lui apporte une pile de papier avant de m'asseoir sur son ventre.
- Aoutch!
- Alors?
- Même pas mal... Faudra que tu te mette à faire du sport, juste ça.
- Je me fout d'être grosse...
- Pense à moi: j'ai envie de rester en vie...
Je m'appuie encore plus.
- Ok! Ok! J'arrête!
- Remarque j'aurais plus de temps pour faire du sport donc pourquoi pas...
Nous restons comme ça pendant un bon bout de temps puis il m'aborde.
- Demain t'es convoquée non?, me demande mon copain le nez dans ses papiers.
- Oui... Affront avec les "spices girl"... Demain à 14heures...
- Tu veux que je vienne?
- Non. J'irais seule...
- Je te prête ma bagnole?
- Non: si je l'abîme, je veux pas t'avoir sur le dos.
Il sourit et pose ses papiers sur la table en se relevant. Je glisse sur ses cuisses.
- Tu veux t'en sortir... Comme une grande...
Il se penche vers moi et je remonte ses lunettes sur sa tête, faisant aussi office de serre-tête.
- Comme une grande, je répond.
- Je devrais les couper pas vrai?
- Non... J'aime bien. Essaye de te faire un petit chignon; ça te donnerait un petit quelque chose...
- Je vais y réfléchir.
Je caresse se cheveux et il pose sa tête sur mon buste.
Plus tard, je rentre chez moi et fini ma journée sur mon canapé à manger des chips devant la télé, lisant les papiers que la directrice m'a donné. Toutes les propositions se font plutôt loin de chez moi... Voire sur la côte... C'est du foutage de gueule pour la plus part mais je ne peux pas me permettre refuser quoique ce soit.
Je ne dors quasiment pas, où peut-être par petites séquences de trente minutes mais le fait est qu'à 7 heures du matin: je suis debout.
Je met une robe, pour la première fois depuis l'incident. Une robe blanche aux motifs de bulles. Je passe des heures à me regarder dans le miroir en me demandant si c'est judicieux, si ça ne fait pas trop... C'est un appel de inconnu qui me sort de mes pensées.
J'attrape mon téléphone et décroche.
- A-allô??
- Mademoiselle Faraday: maître Ryans à l'appareil.
- Maître...?
- Votre avocat..?
- Oui! C'est vrai!
- Bien. Il faudrait que vous passiez une heure en avance pour que nous prenions compte de l'affaire ensemble et que je puisse vous connaitre.
- Bien... Où?
- À mon bureau. Je vous retrouve à 13 heures.
- À tout à l'heure.
Je met mes habituelles Vans et sort boire un café  histoire de me détendre.
Quand j'arrive à 13h dans le bureau de l'avocat, je suis accueillie par un homme en smoking noir très charmant.
- Mademoiselle Faraday j'imagine ?
J'opine timidement du chef et il me fait signe avec son doigt de le suivre.
J'arpente les couloirs tapissés de papier vert émeraude aux motifs baroques. Il m'ouvre la porte et le décors se réchauffe, le papier devient rouge.
- Mademoiselle Faraday!
Depuis le début de la journée j'ai l'impression qu'un seul mot existe:"Faraday".
- Asseyez-vous.
Je fais ce qu'il me dit.
- Je vais faire court: vous êtes accusée de meurtre sur Tyler Fierce, votre fiancé.
- Ce n'est pas...
- Peu importe ce qu'il est: ses fiancées et sa femme semblent vouloir vous faire plonger.
- Oui...?
- J'aimerais savoir ce qu'il s'est passé ce jour où vous avez été pris en otage. Racontez-moi tout sans rien me cacher.
Je le fixe et lui s'assoit en me fixant l'air de me dire " je lis en vous comme dans un livre ouvert". Je ne sais pas vous, mais ce monsieur Ryan me donne l'impression d'être un sacré numéro...
Je lui raconte avec toute la minutie dont je peux faire preuve mais le gredin m'interromps toutes les quatre secondes ce qui a le dont m'énerver.
- Pourquoi vous n'avez pas tiré dès le début?
- Et être inculpée de meurtre? Non merci...
- C'est déjà le cas...
- Mais vous comme moi, savons que c'était un cas de légitime défense.
- Ça aurait pu ne pas l'être.
Il manquerait plus que ça, tiens.
Je continue de lui raconter et quand le moment est venu: nous partons au tribunal.
Il me fait monter dans sa voiture et nous parlons de comment va se dérouler le "procès".
Quand nous arrivons je suis sidérée en voyant le lieu de notre procès: une salle aux murs de verre, une longue table et rien d'autre.
- Vous venez?
- Attendez: c'est quoi cette blague?
- Un salle d'affront. Vous espériez quoi?
- Un tribunal, grand avec tout les autres trucs? Pas une salle à manger!
Soudain un homme débarque avec la troupe de filles.
Elle me démontent littéralement du regard en entrant dans la salle.  Je les regarde passer une par une devant mon nez. Seule la rousse m'adresse un regard doux.
- Prête?
- J'ai pas vraiment le choix.
Je lui emboîte le pas et m'installe à côté de lui.
L'affrontement commence et je les écoute tous parler présenter leur histoires, Blake (la femme enceinte de Tyler) revendique son droit d'avoir un vrai procès avec un vrai juge pour le meurtre que j'ai commis. Quand on me demande mon avis, j'hésite à répondre.
- Mademoiselle Faraday?
- Oui?
- Répondez je vous prie.
- Je ...
- Elle a perdu sa langue, peste Blake en faisant rire ses compagnes.
À ce moment là, la seule chose que j'ai envie de faire c'est de me lever et de lui gueuler dessus en lui criant ses quatre vérités. Mes mains se resserrent  sur les accoudoirs et maître Ryan le remarque avec assez d'aisance.
Pense à Seth. Qu'est-ce qu'il t'aurait dit?
Seth se serait emporté. Il aurait fait ce que j'ai envie de faire là maintenant sans prendre le temps de réfléchir.
Lizzie aurait joué sur les mots... Oui mais tu n'es pas douée pour ça Noé...
Puis mon esprit s'éclaire quand je pense à ma mère.
Maman... Elle m'aurait dit de dire ce que je pense avec franchise, sans mentir.... Avec douceur... Maman...
- Mademoiselle Faraday, chuchote Ryan.
- Je pense que si c'est ce qu'elles veulent: faisons-le. Je n'ai rien à cacher si ce n'est ma vie sentimentale qui ne concerne personne sauf moi. Je sais que je ne mens pas, j'ai été pendant plusieurs années hantée et poursuivie par Tyler. Ce type m'a pourri la vie... Et quand j'ai tiré: je sais que c'était pour me protéger moi et ceux que j'aime. Donnez leurs ce procès.
- Mademoiselle Faraday! C'est....
- C'est conclu, le coupe l'autre avocat. À dans quinze jours.
Tout le monde sort et je reste seule avec maitre Ryan.
- Pourquoi vous avez accepté?!
- Elle veulent la vérité: je vais leur prouver mon innocence. Elle l'auront et elle me laisseront.
Je me lève attrape mon sac et sors. Dans le hall , je les entend courir après moi et crier mon nom pour que je me retourne.
- Eh!, fait l'une en me retenant par le bras contre mon gré. T'es contente de toi?!, fait la blonde.
- De quoi?
- Ton petit numéro là? T'es fière? Sache que pour l'instant tu crois être en position de supériorité, mais tu vas vite te rendre compte que c'est une cellule qui t'attend!
J'arrache mon poignet de sa main et la dévisage.
- Vous...
Non, ce n'est pas la peine de parler... Maman les aurait ignorées... Je pince un sourire et leur tourne le dos.
- Eh!
Dans la rue, Seth m'appel.
- Allô?
- Qu'est-ce qui t'as prit?! Pourquoi t'as accepté?!
- Seth, j'ai rien à cacher: c'était la meilleure chose à faire...
- Pourquoi t'as pas juste fait ce que Ryan à dit?!
- Seth, calme-toi, je lui demande avec une paix indescriptible. Ryan ne m'a rien dit de dire: j'ai fais ce qui semblait être le mieux.
- Mais t'as pensé à moi?!
- Comment ça à "toi"?
Je m'arrête littéralement en plein milieu de la rue.
- Les médias qui vont me harceler : ils vont remettre ta crédibilité en cause, ils vont fouiller ton passé d'esclave avec Tyler, ils vont découvrir ta fuite avec Ross, on va se faire démonter par les people! Il vont dire que je sors avec une fille au lourd passé, que je me fais embobiner ou encore que je...
Je ne le laisse pas finir. Je n'arrive pas à croire qu'il me fasse ça.
- Seth... Je savais pas que c'était pour toi que l'affront avait lieux... Je savais pas que c'était toi qui était accusé de meurtre, fais-je ironiquement mais très déçue. J'aurais jamais pu imaginer que dans toute cette histoire: tu puisse chercher uniquement ton intérêt !
- Noé... Raconte pas...
- NON! J'aurais jamais pu imaginer que tu puisse voir que ton nombril, je pensais que tu comprenais mais j'avais tout faux: tu ne vois que toi. Tu sait quoi? Vas te faire voir, toi et tes médias!
Je raccroche furieuse et fonce.
Je me sens tellement seule, trahie, j'ai envie de fuir, de partir loin de tout plaquer. J'ai envie que Ross soit encore là... Lui il serait venu me chercher, il m'aurait soutenue, il m'aurait fait oublier que cette affaire existe. Il me manque, il me manque tellement... J'aimerais tellement revenir à cette époque où nous étions encore des enfants. Où nous n'avions pas besoin de nous soucier de demain. Ou notre seule soucis était de savoir ce que nous ferions le lendemain pour nous amuser. J'aimerais tellement effacer ces dernières années pour tout recommencer...
J'arrive devant la seule porte qui puisse me donner ce que je veux maintenant, et frappe avec énergie. Ma mère ouvre entonnée.
- Noé?
Je la regarde pendant un instant sans savoir quoi dire puis j'éclate en sanglots telle une enfant.
- MAMAAAAN....
Elle me prend dans ses bras et me fait entrer. Je redeviens cette jeune fille timide qui court dans les bras de sa mère au moindre problème.
Elle s'assied dans le salon, ma tête sur ses genoux en me laissant pleurer sans savoir quoi faire pour me calmer. Ça doit lui faire bizarre de se retrouver avec sa fille d'il y a au moins dix ans. Quand je n'ai plus assez de larmes pour pleurer, que je renifle et hoquète violemment; ma mère ose enfin me demander.
- Qu'est-ce qu'il y a Noé? Pourquoi tu pleure comme ça?
- Je-je... J'en ai marre !
- De quoi ma petite fille? Raconte-moi, je ne peux pas comprendre si tu ne me dit pas...
- Mamaaaaan.... J'en ai marre de tout!
Je la serre fort et elle me caresse la tête.
- Calme-toi mon petit...
Elle reste comme ça jusqu'à ce que j'arrête de pleurer.
- Tu veux me raconter maintenant ?
- J'en ai marre.
- De quoi?
- De tout ça: de cette affaire, des gens... J'aimerais revenir à l'époque où Ross était encore là et où nous étions petits...
- Pourquoi?
- Nous passions notre temps à surfer après les cours, on jouait ensemble à la maison... Toi, moi et papa on était proches... J'avais pas de problèmes comme aujourd'hui...
- Noélanie... Ce qui se passe: je comprends que ça te dépasse, c'est dur en ce moment ma petite, je le sais.
- C'est tellement dur à supporter maman... Je suis allée à cet affront et elles étaient tellement méchantes avec moi (même mon vocabulaire redevient celui de mon enfance) et j'avais tellement envie de...
-... De les "tuer"; je sais. Et qu'est-ce que tu as fait ?
- J'ai réfléchis... J'ai pensé à ce que tu m'aurait dit de faire ...
- Et qu'est-ce que je t'aurais dit de faire?
- Tu m'as dit de dire la vérité car la où il y a la vérité...
- ... Il y la lumière, complète ma mère. Je suis fière de t'avoir appris ça.
- Je l'ai fait mais personne n'a compris ce que j'avais fais; ils m'ont tous torpillée: Maître Ryan m'a demandé pourquoi j'avais fait ça, les femmes de Tyler m'ont menacée et Seth... Seth m'a engueulée parce qu'il avait peur de ce que les médias diraient de lui!

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