Chasse Gardée {série Traqueuses}

Chapitre 11

Dans le dernier chapitre, Le petit groupe, formé de Damien, Lucas, Hinata et Athénaïs a finalement rejoint le territoire d'Azazel, Niam devant les rjoindre une fois qu'ils étaient installés. Après une blague pas drôle, vite tombée à l'eau, Athénaïs s'est rendu compte que ses avis sur la Bête et sa meute étaient complètement faux, surtout par rapport au comportement de l'alpha. Et elle ne fut pas très réjouit quand elle su qu'ils dormiraient dans sa maison.

Lorsque nous rentrâmes dans le chalet, les deux loups qui nous guidaient nous montrèrent les deux cuisines, le salon du rez de chaussé, puis montèrent à l'étage pour nous assigner nos chambres. Lucas et Hinata furent les premiers désignés et partir s'installer, ce dernier me jetant tout de même un regard inquiet auquel je répondis en levant les yeux au ciel. Damien avait une chambre proche de celle de Niam et me laissa seule avec les loups : alors que l'un restait plongé dans ses pensées, le second n'arrêtait pas de parler, relançant ma migraine. Lorsqu'ils commencèrent à monter à l'étage, je m'arrêtais.

- Toutes les chambres de cet étage sont prises, me précisa Adrien.

- Il est hors de question que je dorme dans sa chambre, précisais-je.

- Bien sur que non. Ne t'inquiètes pas, me rassura-t-il.

Toujours mal à l'aise, mais légèrement apaisée, j'entamais ma montée.

- Seulement dans la chambre d'à côté, avec la salle de bain communicante.

Bonne Lecture !!

~*~

- Cette fois ça suffit ! Rugit Évelyne. Tu sors de chez moi ! Rentre chez l'alpha et fou moi la paix.

Elle se tenait dans l'entrée, les sacs de courses à ses pieds, les poings sur les hanches, et me fusillait du regard. Moi, tranquillement assise sur son canapé en cuir noir, les jambes repliées sous moi, toujours en pyjama et en face de la télé. Bon, d'accord je n'avais absolument pas participé aux taches ménagères, mais elle ne pouvait tout de même pas me foutre à la porte pour ça. Si?
Avant même de pouvoir ouvrir la bouche, elle reprit, furibonde :

- Tu sais que je t'adore, mais je n'en peux plus ! Ça fait quasiment une semaine que tu es chez moi, et tu ne bouges de ce canapé que pour te doucher, aller dormir, ou manger ! Et encore, la plupart du temps tu restes prostrée devant la télé avec tes burger ou tes pizzas ! Outre le fait que tu ferais enrager les femmes à ne pas prendre un seul gramme, ce comportement n'est absolument pas digne de toi !

Je grimaçais. J'étais partis me réfugier chez elle lorsque j'avais compris que je ne pourrais visiblement pas échapper à la chambre communicante à celle de la Bête. J'avais prétexté avoir des choses à régler avec elle, et j'étais vite fait allée m'enterrer ici. Et je n'avais pas menti.
Nous devions en effet avoir une discussion sur l'inconnu qui était venu la voir. L'elfe noir était passer la trouver car elle avait pénétré sur son territoire. Ces derniers détestant tous leurs compères fairies, il n'avait pas vraiment apprécié. Elle lui avait juré sur son honneur qu'elle ne le dérangerait pas, et n'avais aucune envie de ses mêler de ses affaires, voulant juste vivre sa vie dans son coin, tranquillement. Chose que ce dernier pouvait aisément comprendre.
Les elfes noirs ne s'alliaient jamais avec personne, et détestaient tout individu qui n'était pas de leur espèce. Et encore, même entre eux, c'était pas toujours la joie. Se considérant sans maîtres ni loi, ils étaient souvent isolés dans leur coin. Je ne savais pas ce qu'ils faisaient de leur vie, mais selon moi ils devaient s'ennuyer ferme. Ils avaient cependant un code de l'honneur très strict, et ne revenaient jamais sur une parole. C'était pour eux le pire déshonneur qui soit. Et Évelyne ayant engagé son honneur, il avait décidé de la laisser tranquille. Au moins, on pouvait être sur qu'il ne la trahirait pas, préférant mieux mourir que de rompre une promesse.
Puisque je restais dans les alpes un moment, Évelyne avait décidé de réorganiser sa maison, la remettre en accord avec notre époque actuelle. Cela m'avait donc donné une occasion de rester chez elle plus longtemps. Et j'en avais grandement profité.
Même trop visiblement.