Chasse Gardée {série Traqueuses}

Chapitre 28

Précédemment, après la mort de l'intru, Evelyne avait quitté le territoire en compagnie d'Hinata et Niam pour la durée de la pleine lune, et la meute s'était alors réunit pour fêter l'évènement. Remarquant l'absence d'Azazel, Athénaïs apprit alors que l'alpha, par appréhension de ce que son loup pourrait faire avait décidé de s'enfermer une journée plus tôt dans son bunker. Ce qui tombait rudement bien pour elle, qui n'hésita pas une seconde à bondir sur l'occasion de se lancer en chasse seule, comme elle l'avait décidé.

Par contre, ils me firent patienter dans ma chambre une bonne partie de ma soirée, se couchant seulement aux alentours de 3heures du matin.

Après une trentaine de minutes, je sortis de mon lit, pris mon sac, fait avant de me glisser sous la couette, mes armes à l'intérieur et quelques vêtements et ouvris la fenêtre de ma chambre. En équilibre sur le rebord, je parvins tout de même à refermer au maximum la fenêtre et me laissais tomber du troisième étage au sol. Roulant sur moi même à l'atterrissage afin de faire le moins de bruits possible, je repris vite ma course, me fondant dans le décors, et masquant mon odeur avec un sort rapide afin qu'ils ne suivent pas tous ma trace.
Si mon plan était bon, le peu que je laissais derrière moi lui serait suffisant.

J'évitais rapidement les loups de garde ce soir, disparaissant derrière les ombres des arbres sans émettre le moindre son et sortis déjà du village. Une fois à bonne distance, je changeais rapidement, et pris mon sac à pleine gueule. Ce n'était pas que voyager de nuit me plaisait particulièrement, mais j'avais de la route à faire.

Je devais rejoindre Solda. Rejoindre le Nord est de l'Italie. Et vite.

Bonne Lecture !!

~*~

- Scusa, dove posso trovare un piccolo angolo o dormire stasera? Tranquillo? Demandais-je à la serveuse du bar lorsqu'elle me tendit mon gobelet de café.

Je résistais de justesse à ne pas me jeter dessus en le prenant dans mes mains. J'avais couru une bonne partie de la nuit, avant de trouver un loueur de voiture encore ouvert à cause d'un barbecue entre amis dans son jardin. Ayant payé plein pot, il n'avait plus posé de question, et m'avait filer les clé de sa voiture la plus rapide. Ce n'était pas une bugatti, mais le cabriolet avait fait l'affaire, et m'avait tout droit amener en Italie.
Malgré tout, et n'étant que peu attirée par le café, j'en avais sur le moment grandement besoin, afin de me réveiller en ce début de matinée.

- Si ottiene dalla città verso il Passo delle Stelvio, e si prede la strada Anbre. Si tira un paio di minuti e pois si va attraverso una strada sterrata. Dopo c'è un ostrello che affitta diverse case. Possono avere un libero, sia visto è la fine della stagione.

- Grazie.

Suivant les indications données, je ruminais au volant sur les routes du centre ville, pressée de me trouver un lit où me poser. Ce n'était pas non plus comme si Solda était une ville facile d'accès. Située dans la province autonome de Bolzano, la ville se tenait à plus de 1900 mètres d'altitude. J'avais été quelque peu surprise: d'habitude, il préférait les lieux à forte population, puisque les gens faisaient moins attention aux nouveau venus et aux comportements inhabituel, et avec plusieurs possibilité de fuite, si jamais les choses ne se passaient pas comme selon ses plans.

Mais Solda, bien que n'ayant que 400 habitants, vivait principalement du tourisme, et en fin février beaucoup de personnes venaient profiter des kilomètres de pistes qui s'étalaient sur les nombreux versant des sommets alpins enneigés.

Une fois arrivée à l'auberge que m'avait indiqué la serveuse, je louais un des chalets encore disponible, l'un des plus isolés, loin des pistes, et partis de suite m'installer. Une chambre, une cuisine, si l'on pouvait vraiment appeler cela ainsi, et une salle de bain. Tout juste ce qu'il me fallait. Tombant raide sur le lit, je ne mis pas plus de deux minutes à m'endormir.