Chasse Gardée {série Traqueuses}

Chapitre 2 Réécris

C'était véritablement un semaine sans.

Vous savez ça arrivait parfois.

Vous n'aviez absolument pas de pot, tout vous tombait dessus, et vous ne saviez plus quoi en faire.

Vous aviez toutes les crasses possibles qui agrippaient à vous pour ne plus vous lâcher.

Et bien c'était véritablement un semaine sans.

J'avais décidé de passer voir Evelyne, pour lui faire part de mes quelques jours d'absence. Non pas que d'ordinaire, on se tenait au courant de nos moindres faits et gestes, seulement depuis quelques mois, quelqu'un semblait avoir une dent contre elle. Deux tentatives d'assassinats, ça faisait quand même beaucoup. Et ce malgré ma protection. Mais ceux qui voulaient l'atteindre n'étaient pas de petites joueurs. Ils devaient être assez puissants pour se faire obéir, et ce n'était jamais une bonne chose quand vous aviez ce type de personnes sur le dos. Aussi, vu que j'allais devoir m'absenter, il me fallait bien la prévenir.

Mais bordel, si une fois elle pouvait me simplifier la tâche, plutôt que de s'amuser avec ces jeux stupides ! Cela faisait dix minutes que je la cherchais dans toute sa maison, et je ne parvenais pas à mettre la main dessus ! Pourtant je savais qu'elle était là. Outre son odeur répandu dans chaque pièce, je sentais surtout sa présence. J'avais beau faire le tour de sa propriété, en passant par le jardin, l'atelier de peinture, tout au bout, et sa maison de bas en haut, rien. On ne disparaissait pas comme ça ! Et j'en savais quelque chose.

Non, j'étais sûre que cette sadique me faisait tourner en bourrique. Elle devait se marrer à me regarder tourner en rond comme un chien...

Bien sur, je n'étais pas stupide, et je l'avais appelé à maintes reprises, mais il fallu que je casse un vase pour qu'elle daigne m'adresser la parole, me priant de la rejoindre à la cave, plutôt que de m'acharner sur son mobilier. Sauf qu'elle n'avait pas de cave ! Enfin, pas à ma connaissance. Et j'avais plusieurs fois passé mes journées chez elle.

Comment diable étais-je censé trouver une cave qui n'existait pas ? Je devais creuser à même le sol ? Mais elle me prenait pour une véritable chienne ma parole !

...Oui, bon, mauvais jeu de mots. Mais quand j'étais énervée, j'avais un humour de merde et ne contrôlait plus ma grande bouche qui débitait tout ce qui me sortait par la tête.

Je m'appuyais alors la tête contre un mur, prête à me fracasser le crâne dessus, presque à bout, quand à mon grand étonnement, ce dernier disparu, laissant place à un escalier, me faisant perdre l'équilibre et ainsi basculer en avant.

Quand je vous disais qu'il y avait des jours sans...

Après avoir dévalé quelques marches en rouler bouler, je me remis sur mes jambes, et tentais de conserver le peu de dignité qu'il me restait en arrivant dans la fameuse cave.

Il ne s'agissait là que d'un débarras, tout ce qu'il y avait de plus simple, mais ce qui m'attira fut la porte sur le côté, d'où s'échappait de la lumière, et que je m'empressais d'ouvrir.
La sale cachottière ! Cette garce possédait sous sa maison un immense jardin où elle pouvait roupiller tranquillement, et elle ne m'en avait jamais parlé !
On aurait pu penser être sous la lumière naturelle, en plein milieu d'une sphère, assez exotique. Le soleil, les plantes magnifiquement entretenues, et j'aurais même cru entendre les chants des oiseaux, tout semblait réel. Un délice d'odeurs, partagé entre les parfums doux des fleurs européennes, presque masqué par celles beaucoup plus fortes de la flore tropicale. Les palmiers surplombaient les différentes teintes des Heliconia, Folyage, ou encore des arbres exotiques. J'humais leur parfum significatif, propre qu'à eux,lorsque j'entendis finalement un bruit de chute d'eau sur ma droite. Marchant sur le sable fin et les quelques pierres qui jonchaient le sol, je ne mis pas plus de deux minutes à trouver la fairie en face d'une petite mare, en pleine composition florale. Étant à moitié nymphe, Évelyne tirait une partie de ses pouvoirs des forces de la nature et notamment la flore. Cela n'aurait pas du m'étonner qu'elle possède un tel lieu, pour pleinement se ressourcer. Mais si j'avais su, je serais venue ici plus souvent.