Chapitre 14

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Précédemment, un évènement horrible a fait revivre une partie de son passé à Athénaïs, qui été bloquée dans ces souvenirs depuis deux jours. Avec l'aide d'Évelyne, et même s'il elle ne veut pas l'admettre, d'Azazel, la louve à réussit à refaire surface. La mort de son ami l'ayant en partie achevé, elle se réfugie dans le besoin de vengeance.

Je sentais que l'on embrassait mes cheveux doucement, que l'on me serrait les mains dans un geste réconfortant. J'entendais des pleurs.

Mais c'était comme si je n'étais plus. J'étais perdue.

- Athé, murmura doucement Évelyne.

Accrochant son regard, je parvins à chuchoter :

- Il est mort. Envolé.

- Je sais, souffla-t-elle.

- Il avait... tellement mal, m'étranglais-je. Et tellement de rage.

- Athé, qu'as tu vu?

- Je ressentais, tout ce qu'il ressentait. Mais je ne voyais rien. J'étais aveugle. Alors j'ai fabriqué.

- Merde. Ne me dis pas que tu as repensé à Lui !

Mon silence parlait pour moi. On ne pouvait pas mentir aux fairies. Ni aux loups d'ailleurs. On pouvait contourner la vérité, mais je n'en avais plus la force. Alors que mon amie déblatérait une panoplie de jurons, je ne voulais plus qu'une chose.

- Je te jure Évelyne que je trouverais celui qui a fait ça. Et je le ferais souffrir, autant qu'il a souffert.

Bonne Lecture !!

~*~


Le trajet en avion avait été éprouvant. Déjà que je n'aimais pas les machines modernes, mon état émotionnel n'avait pas grandement aidé. Au moins cette fois, nous n'avions pas survoler la mer ou l'océan, détail qui m'avait convaincu. Nous arriverions à destination plus vite. L'eau et les loups, ça faisait deux. Notre masse musculaire trop importante nous faisait couler comme des pierres.

Un peu après ma crise, j'avais appris avoir dormis deux jours. Enfin dormis, c'était un bien grand mot. Je me souvenais de quelques petites choses, des paroles, des sensations. Mais personne n'avait osé aborder le sujet. Je savais pourtant qu'Évelyne n'attendait que ça. Le fait que la Bête puisse me toucher l'avait inévitablement choqué. Surtout que je ne lui en avais pas parlé. Mais le moment était mal choisit. Elle le savait aussi bien que moi.
Lorsque j'avais annoncé partir pour Stockholm, la Bête qui ne me lâchait plus d'une semelle avait râler, protester puis s'était fait une raison. Damien et Évelyne lui ayant fait remarquer que se disputer avec moi au sujet d'une chose qui me tenait à cœur n'était que peine perdue. Mais si sa présence était réconfortante et calmait ma louve, je ne pouvais penser à ça. Je n'avais qu'une chose en tête: trouver l'assassin de mon ami. Et lui faire payer. Naturellement.

Pourtant je ne pouvais m'empêcher de penser à lui par moment. Souvent poussé par ma louve, je devais l'avouer. Cette dernière n'en était plus à tâter le pour et le contre. Elle avait apprécier sa réaction, lorsque j'étais inconsciente. Elle avait aimé sa panique et sa peur, aimer ses gestes tendres, aimer son envie de la protéger. Elle s'était sentis en sécurité dans ses bras, et voulait le marquer comme sien, pour que tous les sache. Alors dire qu'elle ne me facilitait pas la vie aurait été un euphémisme. En temps normal, j'aurais détesté de telles réactions qui plus est. J'étais une femme forte, dominante, et je détestait que l'on me rabaisse, ce que pourtant, les loups mâles avaient tendance à faire. Pourtant, durant tout le temps où j'étais resté chez lui, il m'avait laissé de l'espace pour que je m'habitue, sans jamais vraiment me remettre en question, reconnaissant que j'étais dominante. Cela ne l'empêchait pas de vouloir prendre soin de moi, pour autant il me respectait. Lui non plus ne me facilitait pas la tâche. Ça aurait été beaucoup plus simple s'il avait été un rustre aux manières de loup des cavernes. Non. Il fallait qu'il soit patient, drôle je devais l'avouer, et respectueux des femmes. De toute façon, comme beaucoup me l'avait fait remarquer, j'aurais pu tomber sur pire, et il ne me laisserait dans tous les cas jamais partir pour longtemps. J'étais persuadé qu'il me traquerait s'il le fallait. Alors autant simplifier les choses, et je reconnaître comme compagnon. Attention, je ne parle pas de le toucher, m'appuyer sur lui, et encore moins de l'embrasser ou de coucher avec. Oh non, ça j'étais loin d'être prête. Je vous les dis, 50 ans d'abstinence. Peut être juste 5 ou 7 au final, vu que ma louve me laisse me débrouiller seul face à lui, et qu'il semble pouvoir me toucher sans que je lui vomisse dessus, mais quand même. Mais le reconnaître simplement comme compagnon, ça, c'était envisageable.

Chasse Gardée {série Traqueuses}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant