Appuyée contre le chambranle de la porte, Riona dévorait Drake du regard. Debout devant la fenêtre dans le plus simple appareil, il regardait dehors l'air perdu dans ses pensées. Les premiers rayons du soleil fitrant à travers la fenêtre auréolaient son corps superbe. Son regard s'attarda sur ses larges épaules, descendit lentement le long de son dos jusqu'à ses fesses musclées puis remonta finalement sur son dos où s'étendait un dragon couleur jade du haut de ses épaules jusqu'à ses reins.
Elle plissa les yeux, incrédule en le voyant se mouvoir sous la peau dorée de Drake. Ses pupilles fendues d'un vert identique aux yeux de Drake l'étudiaient attentivement. Durant un bref instant, elle eut la sensation de voir un sourire illuminait son regard. Sa gueule s'ouvrit alors légèrement, découvrant des crocs impressionnants. Soit elle était devenue totalement folle, soit ce dragon lui souriait à sa manière. Elle-même souriait tandis qu'une voix venue du plus profond de son être murmura : Mien.
Elle fronça les sourcils tandis que la voix se faisait soudain plus insistante. Elle prononçait toujours le même mot. Drake se retourna brusquement comme s'il se sentait observé. C'était le cas en l'occurance.
Bouche bée devant la splendeur de ce corps aussi sculptural de face que de dos, elle cligna des paupières et sentit son cœur s'emballer. Des fourmis couraient dans ses doigts à l'idée de poser ses mains sur ses pectoraux couronnés de mamelons d'un brun presque cuivré. Ses abdominaux parfaitement sculpté sous sa peau dorée formaient des vagues sur lesquelles, elle adorerait prommener ses mains. Elle déglutit péniblement ; ses yeux ne parvenaient plus à stopper leur descente vers cette virilité impressionante émergeant d'une forêt de poils d'un blond d'un ton plus sombre que ses cheveux.
Un sourire en coin se dessina sur les lèvres de Drake à mesure que le visage de Riona virait à l'écarlate. Il traversa la chambre d'un pas lent, rivant son regard au sien. Ses seins se soulevaient au rythme de sa respiration haletante et leurs pointes se dressèrent sous le tee-shirt blanc qu'elle portait ce matin. Remarquant l'instance du regard de Drake, elle croisa les bras sur sa poitrine et râla entre ses dents. Il rit, l'embrassa furtivement sur les lèvres puis haussa un sourcil malicieux tout en lui décochant son fameux sourire. Celui auquel, elle était incapable de résister.
Elle soupira. L'idée de céder à la tentation lui effleura l'esprit toutefois la raison lui revint immédiatement. Elle ne pouvait s'abandonner tranquillement à la vie avec lui maintenant. Elle devait d'abord obtenir des réponses afin de pouvoir se protéger contre les manigeances de la déesse du destin. Tant que cela ne serait pas résolu, elle devrait constamment être sur ses gardes et elle en avait assez de regarder sans cesse derrère son épaule.
Je t'ai préparé des serviettes et des vêtements de rechange. Je les ai laissé dans la salle de bain.
Drake se rembrunit aussitôt. Il détestait ce sentiment. Depuis qu'il avait quitté Altasia, il avait l'horrible sensation d'être devenu une charge, pire un mendiant...au sein de ce clan l'ayant accueilli à bras ouvert et en ce moment, il ressentait cette impression avec Riona, sauf qu'elle était décuplée.
Pendant que j'y pense, j'ai appellé Douglas mon patron, ce matin et il paraît qu'un poste d'archéologue de terrain est à pourvoir. Je lui ai parlé de toi et il voudrait que tu lui envoies ton cv.
Estomaqué, il la fixa incapable de prononcer un mot.
Je pense que le professeur St James pourrait nous aider en rédigeant une lettre de recommandation pour toi. En plus, j'ai besoin de toi pour comprendre ce dérivé du furtak.
Toujours sous le choc, il l'écoutait lui expliquer les détails du poste et le montant faramineux qu'il gagnerait chaque mois.
En outre, l'avantage c'est que nous pourrons travailler ensemble...et puisque je n'ai confiance qu'en toi....D'ailleurs, Douglas n'aime pas me laisser voyager seule...ça le rassurerait.
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Sombres Héritages-5
FantasyPour avoir tué la prêtresse de la déesse du Destin, Drake a été maudit pour l'éternité. Contraint de supporter chaque jour de son existence l'ombre malfaisante de la femme ayant causé l'anéantissement des siens ; sa raison vacille et ses forces semb...