Je me relève en grelottant et me débarrasse le plus vite possible de cette neige. Je serre les bras et me frotte les épaules, ma veste est trempe. Je la retire et me retrouve en débardeur. Il fait toujours froid mais j'ai bien l'impression que le soleil revient pointer le bout de son nez. Depèches-toi ... Me dis-je.
En attendant j'accroche ma veste au vent sur une branche et je me pose sous un arbre puis patiente, j'essaye de m'imaginer dans un désert sous le soleil ardent et d'oublier ce temps gelé.
Cela ne sers à rien que je persiste à marcher, je n'irai pas bien loin de toute manière alors autant me préserver. De plus, je me sens vraiment mal pour le moment. Je tremble de tout mon corps, je respire mal et je ne sens plus mes extrémités. Impossible de plier les doigts. A cela s'ajoute un tournis d'enfer. Hypothermie ...
C'est ce qu'il a dit.Qu'est-ce que c'était ? Un rêve ? Il avait l'air réel. Mon mal était réel. Non .. C'est impossible, il a pas pu changer aussi vite. En me voyant dans cet état on aurait dit qu'il cherchait à m'aider. La dernière fois que je l'ai vu il cherchait plutôt à m'enfoncer.... C'était un rêve, point!
Je refuse d'éprouver de la reconnaissance envers cet homme! Il ne le mérite pas! C'est une personne des plus sadiques comme tous les autres "de son espèce". La rancoeur remonte, je place mon visage entre mes mains et me vide l'esprit.Lorsque je me reconcentre sur le monde extérieur, j'observe les nuages qui laissent peu à peu la place au soleil. La température réaugmente de plus belle. Les jambes flageolantes, je m'accroche au tronc et me hisse sur mes pieds. Je fais quelques pas et vais me placer sous ce fameux soleil. La chaleur caresse ma peau, j'écarte les bras, lève la tête et ferme les yeux. Le rire me prends : Enfin !
Je reste le temps que mes vêtements sèchent ; que le froid qui me hantait depuis tellement longtemps disparaisse enfin et laisse place à cette délicieuse sensation de réchauffement qui emplit mon corps. Je me sens renaître. Je peux enfin ressentir toute les sensations de ma personne qui étaient restées congelés jusque là.
Une fois prête (façon de parler) et rassasiée pour continuer le parcours, j'embarque ma veste et repars sur le chemin. Je me retrouve alors de nouveau a longer ces passages étroits a travers les amas d'arbre et de buisson. Je me mets depuis quelques temps a frissonner des que je me retrouve parmi les lianes. Ce sentiment m'oppresse en fait depuis cette nuit affreuse d'il y a quelques jours. Je me méfie de la moindre liane et de la moindre bricole qui oserai effleurer ma peau sous peine qu'il s'agisse de l'une d'entre elles .. Je les évite le plus possible, surtout qu'il se trouve qu'elles sont très nombreuses dans les environs.. Je réalise qu'il se peux qu'il n'y ai pas que les êtres vivant dans la foret capable de se mouvoir, tout ce qui est autour de moi doit avoir cette faculté. Ma vigilance monte alors encore d'un cran.
Je me stoppe momentanément et me rend compte de l'emplacement ou je me trouve. A trois pas de moi s'étend une très longue étendu d'eau, appelé plus communément un énorme lac qui se dresse devant moi et me fait obstacle. Je peux apercevoir néanmoins un semblant de berge de l'autre coté.
Stupefaite, je me retrouve dans une situation delicate. Comment je suis censée traverser, a la nage? C'est une blague. Pas question.
J'observe au loin, je ne trouve pas le moyen de faire le tour, ce serai trop long.. vraiment trop long ..Je prend mon couteau et fait marche arrière. Observant les arbres,je suis a la recherche de branches convenables, il faut qu'elles soient ni trop grosse, pour que je puisse les couper, ni trop petites, histoire qu'elles puissent me porter.
Je me retrouve alors a escalader plusieurs arbres et a en couper les extrémités.Une fois l'opération répétées sur un certain lot de pauvres arbres. Je rassemble ma récolte et rejoins le lac. Apres avoir décrochée quelques lianes dans la peur la plus absolue qu'elles se rebellent, je les enroulent solidement autour du bois de façon à obtenir un radeau convenable. L'idée ne m'enchante pas vraiment mais je n'ai pas vraiment le temps de trouver un autre moyen.
Je pousse a la force des bras le radeau à l'eau et me pose délicatement dessus. Ça a l'air plutôt solide pensais-je satisfaite. Je garde mon sac sur les épaules au cas ou, je n'ai pas intérêt a le perdre.
Une fois que mon embarcation et moi même flottons stablement sur ces eaux pas très fiables, je profite pour boire un coup puis me positionne en tailleur au centre pour me stabiliser.
Un léger courant me porte dans la bonne direction. Le temps est assez calme, je n'aime pas ça car cela veut tout dire sur ce qui va advenir prochainement. Le coup qu'ils me réservent peut arriver de nul part et n'importe quand.
Je reste assise a faire ce que je sais le mieux faire, penser. Mais je reste néanmoins attentive a ce qui se passe autour de moi. Je ne sais même pas ce qu'il y a dans l'eau, cela me stresse particulièrement, voila pourquoi j'évite tout contact avec le lac et me laisse guider par ses eaux.
Le temps se couvre, toujours assise, je scrute les environ. Le soleil m'indique qu'il doit être dans les 17h. Il commence a se coucher derrière l'horizon du lac. Je contemple cet événement, les nuages et le ciel se colorent harmonieusement et donne un résultat épatant. Puis je vois quelque chose sur la surface de l'eau qui se propage. Des craquements accompagnent sa progression qui recouvre tout le lac. Je distingue de la glace, le lac ce glace ! Elle arrive bientôt autour de moi et fige mon bateau puis continue sur toute la longueur de l'étang.
Je me dresse sur mes pieds. Tout a congelé d'un coup! Je me déplace sur le radeau et observe de fond en comble le phénomène.
Je pose un pied sur la glace, c'est vraiment dur, c'est réel. Je reviens sur le bois. Je fais quoi je prends le risque d'y aller a pied ? Qu'est-ce qu'ils me réservent ? Je me rassit et patiente de voir si cette glace compte rester.
Mais je n'ai pas eu a attendre longtemps, une brume noire envahie de toute part la totalité du parcours et le lac y compris.Je me dresse, elle se deplace vers moi! Un hurlement ce fait entendre sous la partie de foret deja couverte. Il ne m'en faut pas plus. Je saute de ma barque et me mets à courir.
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Round Of Deserving Tome 1 {Terminé }
FanfictionLa société exige que le pays doit pouvoir être en mesure de riposter suite à un litige, une guerre. Pour cela, il ne doit alors rester que les plus forts, tous les autres seront considérés comme nuisibles à la perte du pays, ils ne doivent donc pas...