Round Of Deserving Tome 1 {Terminé }

Chapitre 26 : Premier jour hors du parcours

Je me réveille en sursaut, transpirante, et me redresse sur mon lit. C'est le troisième cauchemar que je fais en une nuit, impossible de fermer l'oeil. Je rêve que je tuais encore de pauvres gens sans regrets. Mes cauchemars me transforment en assassine mais je sais d'où ils proviennent. C'est vrai, on peut dire que j'ai tué trois personnes au totale. Elles me hantent en plus des nombreuses fois où j'ai failli mourir a mon tour.

La respiration rapide, je décide d'aller dans la salle de bain située dans une salle reliée au dortoir. Je traverse les rangées de lits sur la pointe des pieds et rejoins les lavabos. Là, je me passe une giclée d'eau et me concentre à garder mon calme.

*   *   *

Du mouvement se fait entendre dans la salle. Les yeux déjà ouvert, je vois des personnes sortir du lit pour rejoindre l'extérieur. Je me force à sortir des draps, de toute manière cela ne sert a rien que je m'obstine a essayer de dormir, je n'y arriverai pas. Ils rejoignent le réfectoire et je suis le mouvement.

**

« Mesdames et monsieurs coureurs. Veuillez suivre les Walters positionnés à l'entrée et me rejoindre »

Des murmures autour de moi me font comprendre qu'il s'agit du président Alexer.
Je lâche mes couverts et m'exécute comme les autres. J'ai l'impression que l'on fait que ça. Marcher dans les couloirs d'un bout a l'autre de la station d'entrainement. Quant-est ce que l'on pourra rentrer chez nous?

Nous entrons dans une grande salle avec des murs noirs dont la plupart sont incrustés du symbole des Alisés. Il s'agit d'un arc de cercle jaune traversant un triangle rouge.

Entassés au pied d'une grande estrade. Peu de temps après, entre sur cette dernière un homme qui doit surement etre le président, entourés de nombreux Walters. Il porte une tenue d'une couleur similaire à ces gardes, blanche. Seulement, ces derniers sont muni d'une cuirace ainsi que d'armes accrochés à la ceinture. Alexer lui, porte humblement un tee-shirt mis en valeur par un blouson, ainsi que d'un pantalon, tout ce qui a de plus banal. C'est la premiere fois que je le vois, ces cheveux blonds précocieusement coupés contrastent avec sa barbe de plusieurs jours. Il est plutôt grand et doit avoir dans les 50 ans. Je l'imaginais plus vieux.

Les Walters se positionnent en ligne derriere le micro tandis que le président se positionne devant.

« Bonjour et bienvenu aux coureurs gagnants. Si vous êtes dans cette salle aujourd'hui, cela signifie que vous êtes des personnes prometteuses, forte, que ce soit mentalement que physiquement.
En effet, vous avez endurés tant d'épreuve, beaucoup d'entre vous n'y ont pas survécu, d'autres n'ont pas su se montrer efficace, rapide. Mais toutes ces étapes nous ont permis de vous observer et maintenant que vous êtes ici, nous vous connaissons, peut-être mieux que vous ne vous connaissez vous même.
Nous savons à présent que vous remplissez toutes les mesures attendues : Force mentale/physique, vitesse, stratégique, avec un esprit de survie que ce soit contre la nature ou contre vos congénères, des personnes qui savent prendre les bonnes décisions et qui savent se battre. Toutes les compétences d'un bon soldat. »

Ce mot m'interpelle, je n'aime pas trop le terme qu'il emploie. Il nous prend pour des pions à sa merci? De plus, je suis sure que beaucoup des coureurs morts a cette heure, étaient autant capable que nous de remplir toutes ces catégories qu'il a cité.

Je me concentre sur les Walters derrière pour ne plus a avoir a regarder le président directement, il m'insupporte. 

Je scrute ces hommes incroyablement silencieux qui nous surveillent d'une attention particuliere. Je passe de visage en visage et m'arrête sur un que je reconnait, c'est lui. Il fait donc parti de la garde rapprochée du président?
Ses traits sont tendus, comme ces congénères, il se contente de surveiller la foule d'un oeil ferme.

Ses yeux parcourent la foule massive, quant-il s'arreta sur moi. Voyant que je l'observais, celui-ci me scrute. Soudain ces traits se relâchent et son fameux sourire en coin refait surface. Pourquoi il fait une telle fixette sur moi? Et surtout .. Pourquoi ça a l'air de surprendre tout le monde que je sois en vie ...?

Je le regarde de loin et lui fait de même. Je suis un visage parmis la foule mais il a fallu que ce soit moi. Ces cheveux noirs en bataille mettent en valeurs ces prunelles vertes que je perçois à peine mais je reconnais maintenant très bien. C'était la première fois que j'en voyais d'aussi magnifique. Dommage que ce soit lui qui les ai.

Je me détourne de son regard, décidément je ne sais plus où poser les yeux.
Lorsque je me retourne vers le podium, quelque chose à été projeter sur le mur. Ce sont des noms... Les noms des gagnants en bleus et.. les autres en rouge. Je perçois celui de Mïa: Mïa Vales. Je n'avais même pas trouvé le temps de lui demander son nom complet.

«.. ainsi ces noms ne seront pas morts en vain mais faciliterons le processus de guerre. Celui-ci consiste comme vous le savez a garder les plus forts pour se préparer à toutes éventualités et participer soit disant passant à la décroissance de la population pour permettre de mieux gérer les ressources de notre pays. »

Derrière lui, un homme s'approche et lui tend une feuille.

« À présent, je voudrais que ne reste que dans la salle, les noms que je vais citer. Les autres pourront retourner à leurs activités. »
Qu'est-ce que c'est ce trafique encore? A quoi va servir cette sélection?

« Paul Finel»

Un silence pesant se crée dans la salle.

«Avance toi devant l'estrade»

Un jeune homme blond se présente.

«Bien ensuite, Clara Denos, Zoé Avri, Mathieu Progeul, David Perton, Riley Malher»

Ce nom me donne froid dans le dos, où plutot la personne qui le porte, cette fille à une façon de se donner de grands airs ..

« Wess Layn..»

Cette fois je reconnais l'homme qui m'a accueillis dans le groupe après les R.O.D.

« et enfin ... Amelia Leyers»

Je sursaute à la prononciation de mon nom, pourquoi je suis appelée?
La gorge nouée, je m'avance et rejoins le petit groupe, criblée sous les regards.

« A présent, que tout les autres quittent la salle»

J'entends les pas dans mon dos qui s'éloignent et des portes qui se ferment bruyamment.