17Black || Larry

Chapitre 36

Je me réveille difficilement, ne sentant aucune présence à côté de moi et un lit complètement froid. Je fronce les sourcils et je tâtonne le lit pour trouver Louis, je ne comprends pas où il est. Les souvenirs de la nuit précédente me reviennent en tête et me font arrêter mes mouvements. Je souffle bruyamment et je laisse retomber ma tête sur l'oreiller, je déteste me réveiller seul ; de plus j'ai encore fait des cauchemars dans le nuit. Ce qui est énervant c'est que je ne me rappelle jamais de quoi j'ai rêvé, tout ce que je sais c'est que je me réveille en sursaut, complètement en sueur avec les joues rouges. Avant j'avais ma maman pour me consoler, maintenant j'ai Louis. Mon cœur se serre quand je repense à hier soir, dire que j'étais prêt à lui donner ma virginité alors que lui voulait juste tirer son coup. Je ne peux même pas accuser l'alcool de lui avoir fait dire des choses vraiment méchantes puisque nous avions bu qu'une bière chacun. J'avais juste l'impression qu'il voulait baiser et rien de plus, comme si j'etais un vide-couilles. Dire que je suis en colère contre lui est un euphémisme. Mais en même temps je l'aime, l'amour est trop compliqué. Rien n'excuse ce qu'il a dit mais sa présence dans le lit me manque, ses bras autour de moi me manquent.

Je dépose ma main sur ma table de nuit pour chercher mon téléphone, je veux voir quelle heure il est. La lumière du portable m'éblouit un peu et je met quelques secondes à m'y habituer. Mon coeur loupe un battement quand je vois toutes les notifications.

10 appels manqués.
20 messages.
4 messages vocaux.

Bien sûr tout provient de Louis, il n'y a que lui qui pourrait m'harceler le matin. J'imagine que ce sont des messages d'excuses, il va dire qu'il ne pensait pas ce qu'il disait et blablabla, je le connais le refrain. J'allais justement lire ses messages quand je reçu un appel de ma mère. Nous nous appelons régulièrement au téléphone pour avoir des nouvelles. Ça fait trois jours que je ne l'ai pas appelé donc elle doit sûrement s'inquiéter. Je décroche en me raclant la gorge pour que ma voix soit plus nette.

-Allô ?

-Oh mon bébé ! Comment tu vas ? Ça fait longtemps !

-Trois jours maman, ce n'est pas longtemps, lui dis-je à travers le combiné en levant les yeux au ciel.

-Pour moi oui ! Qu'est-ce qui te prenait tout ton temps ? Un garçon ?

-Écoute maman je-

-Oh mon Dieu ! C'est quoi son nom ? Tu l'as rencontré où ? Ça fait combien de temps ?

-Du calme maman, je vais-

-Non attend ne me dit rien, tu vas venir à la maison et tout me raconter ! Oh je suis si heureuse pour toi mon bébé !

-Mais maman je-

-À tout à l'heure, soit là avant le déjeuner !