Et si le Paradis était un enfer?

Chapitre 2

J'en avais marre de me morfondre, de tergiverser,et de me plaindre. Ce n'était dans ma nature. Moi,j'étais une combattante, et je savais ce que je voulais. Il fallait que je me ressaisisse, et établit un bilan de la situation:

- J'avais lu le livre de la vérité. 

- J'avais été déchue.

-  Le prince des Ténèbres prétendait être amoureux de moi. 

- William voulait me tuer. 

Et enfin, pour pimenter le tout, ce satané secret me rongeait de l'intérieur. 

Si les soldats me rattrapaient, je serais pendue en place publique. Ou torturée. Si c'était William qui m'arrêtait, si c'était lui qui me donnait le coup fatal... Ce serait ça, la vraie torture. 
Si j'avais de la chance, peut-être que Lucifer viendrait à mon secours... C'était peu probable. 

Peut-être que je serais envoyée sur Terre.

 C'était le pire châtiment pour un ange. Ce dernier était dépossédait de ses ailes, c'est à dire qu'on les coupait, puis il devait se fondre dans la masse des humains, en ayant l'impression d'être enfermé dans son propre corps, coincé entre deux réalités. 

Sinon, peut-être que je serais transformée en statue et installée dans la salle du trône, en guise d'avertissement. Cela était arrivé à peu d'anges, et je me demandais pourquoi ils avaient été assez bêtes pour lire le livre de la vérité. A présent je comprenais. Dans tous les cas, je mourrais. 

. Après avoir envisagé ses perspectives très brillantes de mon avenir, je passais à l'action et volais une large cape qui permit de dissimuler mes ailes et mon visage. 

L'aube arrivait et le soleil peinait a l'horizon. Les plus courageux sortaient dans les rues vides. Bientôt, une foule peu dense se forma, et je me fondis à l'intérieur. Rapidement, les groupes furent contrôlés, et je commençais à paniquer. Je n'étais pas humaine, alors comment allais-je passer les détecteurs ? 

Je tentais de me faufiler à avec d'autres personnes, mais un garde m'attrapa brusquement le bras et, à l'aide de son appareil, attendit les bips-bips dénonciateurs de mon identité. Étrangement, ils ne vinrent pas et il me laissa passer. Apparemment, la sécurité n'était pas au point. 

Malgré ma résolution, je ne puis m'empêcher de retomber dans la tristesse. Le secret avait décidément réponse à tout... Chaque chose ''anormale'' s'expliquait par ce secret.

 Le fait que j'ai pu passer le contrôle aussi...