Chapitre 5

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La voiture s'arrêta devant une villa beaucoup plus grande que la maison des Claherfild, et Rosalie cherchait à ne pas montrer la lueur qui briller dans ses yeux.

Une chose est sûr la vaste villa l'aiderait à le fuir.

– si vous pouviez accélérer le pas je n'ai pas toute la journée.

Rosalie réprima l'envie de dire à ce mufle tout ce qu'elle pensait.

Contournant son corps en soupirant, Rosalie passa devant lui pour s'arrêter dans le vaste hall.

Au premier coup d'œil, Rosalie avait vite remarqué les mobiliers neuf et très masculins.

Et le propriétaire des lieux se fondait parfaitement aux décors.

Sombre et hostile.

– oh je viens de me rendre compte que je n'ai pas pris mes affaires !

– enfin ! Marmonna-t-il en montant les marches à côté d'elle. J'ai cru que jamais vous alliez vous en rendre compte.

Grimpant les marches d'un pas lourd, Rosalie devait immédiatement reprendre son rôle au plus vite.

– puis-je appeler ma mère pour les avoir ? Dit-elle en fermant les yeux la tête levée sur le côté.

– pour vos affaires ou pour monter un plan machiavélique contre moi ?

Rosalie rouvris les yeux, en évitant de peu une chute à la dernière marches.

– vous pensez sérieusement que j'ai l'intention de passer par la case mariage forcé à la case prison ?

L'homme en fut un instant déstabilisé.

– en effet il vaut mieux ne pas tenter le coup. Affirma-t-il en plissant les yeux.

Serrant les dents elle le suivi sans relever son ton menaçant.

Jalonnant un long couloir et après être passée devant une dizaine de porte, il ouvra deux porte en bois de chêne.

– bienvenue dans mon antre Emilie. Dit-il glissant ses yeux sur elle un sourire figé sur les lèvres.

Rosalie tressaillit en vacillant avant de se reprendre.

– vous voulez vous venger ? Faîtes ! Écraser moi faîtes tout ce que voulez ! Mais ça.... dit-elle en pointant le lit du doigt. Vous oubliez toute suite !

L'homme éclata de rire, puis avança vers elle en inclinant la tête vers elle.

– j'ai bien l'intention d'explorer tous les aspects de ce mariage.... Émilie.

– oh mais si vous voulez ! Mais tout seul !

Rosalie perçu une lueur de colère dans ses yeux bleus.

– c'est ce qu'on verra... Je suis sûr que malgré tout vous me trouvez irrésistible. Dit-il avec arrogance.

Consternée, Rosalie recula en fixant la courbe de son nez.

– vous êtes.... ignoble !

Il arqua son épais sourcil noir en se redressant.

– combien d'amants vous avez eu Emilie ?

– cela ne vous regarde pas !

Cela faisait déjà une heure qu'elle était avec cet homme et la tâche s'avérer déjà bien trop compliqué. Si elle se sentait fraîche et blanche de tout soupçon, Rosalie ne supportait pas ses accusations qu'elle prenait trop à cœur.

– vous avez raison. Lâcha le souverain en baladant ses yeux sur elle. Peu importe combien d'homme ont partagés votre lit, mais faîtes en sorte qu'il n'y en ait plus dans les parages ou je ne donne pas chère de votre peau.

Son ton menaçant l'avait fait vaciller une seconde fois.

En une fraction de seconde il était sorti de la pièce.

Un froid courant d'air passa sur ses épaules à son passage, et Rosalie sentait à présent sa gorge se serrer.

N'avait-elle pas était trop vite ? Et folle d'accepter une telle union pour subir cette vengeance qui ne lui était pas destiné ?

Il semblait être déterminé à ne rien laisser passer, sa prestance dominante porter à croire qu'il était doté d'une grande intelligence et semblait savoir ce qu'il faisait.

Contrairement à elle.

Frottant ses épaules glacées, Rosalie observa la pièce sans prêter la moindre importance à la luxure des lieux. Pour l'instant elle devait trouver un moyen d'aller voir sa mère sans éveiller le moindre soupçon.

Dakhir méprisait sa faiblesse à présent, une faiblesse qui n'avait pas sa place dans cette situation.

Passant la vue peigne fin pour se concentrer sur autre chose que cette jeune femme, Dakhir se maudissait lui-même d'avoir ressenti du désir pour elle. Il était là uniquement pour venger son père rien d'autre !

Mais cette croqueuse de diamant en avait visiblement plus dans la tête qu'il pensait. Il s'était laissé déstabiliser, une chose qui ne lui arriver jamais.

Serrant les poings dans les poches de son pantalon, Dakhir devait maintenant se reprendre en se concentrant sur les derniers mots de son père.

Dakhir poussa un juron quand la silhouette imprévue de la jeune femme était passée dans son esprit.

Il pensait qu'il allait faire face à une top model sûre d'elle, à la démarche féline ou tout passer d'abord par la superficialité, comme il avait l'habitude de voir mais c'était l'inverse.

Désirable avec cette peau claire, la rousseur cuivré de ses cheveux entouraient l'ovale de son visage et ses lèvres d'une intense couleur rose, finissait la dernière touche de son visage innocent et sensuel.

Une innocence qui n'avait aucune place dans son comportement bien lisible, que son père s'était efforcé de lui dire dans un dernier souffle.

– j'ai cru ne jamais vous trouver. Murmura cette voix qu'il tentait de faire taire de son esprit.

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La vengeance du souverainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant