Chapitre 8

54.3K 5K 99
                                    


- il y aura ma tante, votre mère cela va de soi. Ajouta ce dernier.

Elle avait pu entendre ses pas se rapprocher.

Rosalie ferma les yeux.

- je suppose que......je suppose qu'elle est au courant ?

La bouche du souverain se retrouva à quelques mètres de son oreille.

- c'était son frère bien sûr qu'elle est au courant. Murmura-t-il.

Rosalie sentait son cœur battre à tout rompre, allait-elle survivre à la confrontation avec la sœur du défunt père de ce dernier, inspirant profondément, la mâchoire engourdie, Rosalie voulut reprendre son chemin avant d'être arrêté.

- il sont vrai ou se sont des faux ?

Tournant enfin la tête pour le regarder, Rosalie lui avait fait comprendre d'un simple regard interloqué qu'elle ne comprenait pas, avant que sa main s'empare de ses cheveux long en les ramenant vers lui.

- vos cheveux ?

Récupérant sa chevelure, Rosalie grimaça honteuse et furieuse.

- je vous interdis de me toucher espèce de monstre !

D'un pas pressé, Rosalie s'enferma dans la salle de bain pour laisser son chagrin sortir sans éveiller le moindre soupçon, si elle pensait qu'il puisse être sans cœur, elle ne pensait pas qu'il puisse allait aussi loin. 

Rosalie se demandait à présent s'il ne fallait pas tout stopper et lui dire la vérité, mais allait-il la croire ? En un jour, elle s'était dévouée à lui faire croire qu'elle était Emilie.

Désespérée et humiliée Rosalie toucha ses cheveux pensivement en choisissant d'affronter vent et marée jusqu'à ce que cette comédie cesse.

Elle avait réussi à tenir toute une journée, et bien plus devant le souverain, passer un dîner en compagnie de sa tante serait peut-être moins éprouvant et avec une peu de chance, tout accusions ne serait pas porté uniquement sur elle.

Joëlle Claherfild allait faire partie du dîner.

Après de longues minutes enfermée dans la salle de bains, Rosalie avait fini par sortir quand le bruit strident de la voiture de l'homme c'était fait entendre au loin.

Un peu de répit n'était pas de refus, la solitude allait lui permettre d'appeler sa mère, se détendre et bien profiter du confort de la baignoire métallique que son corps engourdi appelait à utiliser.

Le temps paraissait plus long que prévus, la journée était longue, Rosalie souffla plusieurs fois à force de tourner en rond dans la grande villa jusqu'à se saisir d'un torchon pour se mettre à faire le ménage en passant le temps, après tout c'était son travail pourquoi ne pas le mettre à profit pour remettre de l'ordre dans cette vaste demeure.

Soudain une idée lui était venue en tête, une idée qui allait surement lui faire prendre une longueur d'avance sur lui.

Et une fois le soleil couchée, Rosalie se posta devant la porte d'entrée prête à affronter l'homme.

- que faîtes-vous plantée là ? Bougonna l'homme en claquant la porte.

- vous avez passé une bonne journée ?

Dakhir considéra la jeune femme dans sa petite robe à fleurs perplexe, car il n'était toujours pas remis de son insulte du matin.

- je ne préfère pas en parler surtout pas avec vous ! dit-il enfin.

Une lueur de colère était passée devant ses yeux.

- d'ailleurs il est grand temps pour vous d'aller préparer le dîner pour ce soir, sans faire brûler ma cuisine s'il vous plaît. Rajouta Dakhir en retirant sa veste sans la lâcher du regard en reprenant.

- vous ne savez pas cuisiner je parie ? demanda-t-il agacé.

- tout est prêt ! s'écria-t-elle en esquissant un sourire triomphant.

Ses yeux de bronze avec cette éclat d'émeraude qui le troublé c'était fermés avant de les rouvrir.

- je vous demande pardon ?

- tout est prêt, le dîner est prêt. Répondit-elle en sautillant vers lui les mains dans le dos. Vous pensiez que j'allais attendre cette humiliation toute la journée sans rien faire ? Enchaîna la jeune femme en reprenant son sérieux. Et bien détrompez-vous j'ai fait le ménage, le dîner j'ai dressé une table magnifique pour subir la colère de votre tante vous voilà satisfait ?

Dakhir était d'abord stupéfait et il pouvait voir la gorge délicate de la jeune femme avaler sa salive péniblement, ses yeux s'accrochaient aux siens.

Elle essayait de ne pas lâcher.

- maintenant aller donc vous détendre, étendez vos jambes et aller donc cherchait quoi dire ce soir. Reprit-elle en lui prenant la main pour lui plaquer un verre dedans.

Dakhir décrypta la démarche peu assurée de cette dernière s'en aller à l'étage, les sourcils froncés il avait fini par esquisser un sourire sous la surprise.

Décidément elle était rusé ce qui ne faisait que renforcer l'envie de percer ce côté mystérieux qui l'intriguait , Dakhir baissa les yeux sur le verre qu'il tenait en le serrant assez fort pour retirer le contact de la jeune femme sur sa main.

La vengeance du souverainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant