Chapitre 7

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Dakhir resta immobile, jusqu'à ce qu'elle s'exécute, se relevant du canapé avec maladresse il avait pu voir ses joues rougir.

Depuis quand n'avait-il pas vu une femme rougir ?

Elle de surcroît !

Laissant tomber la serviette sur le canapé, Dakhir serra la mâchoire quand il avait vu les pointes de ses seins se durcir par le froid. Tournant sa tête pour chasser l'envie de l'embrasser et couper sa frustration, Dakhir s'était chassé lui-même de sa propre salle à manger pour se réfugier dans la cuisine, agrippant une serviette pour s'essuyer le visage Dakhir était en rage de se laisser submerger par un tel sentiment, fermant les yeux en inspirant profondément, il devait se reprendre immédiatement. Il fallait faire taire ses pulsions au plus vite, d'abord une douche aussi froide que la pluie s'imposait.

Cette femme lui donnait envie d'approfondir sa curiosité sur ses agissements, mais il fallait qu'il se tienne à sa propre moral et à son but précis.

Si Rosalie pensait devoir s'armer contre son faux mari, elle en fut surprise de ne pas le recroiser. Elle avait mangé et dormi seule, pourtant Rosalie avait guetté son entré une bonne partie de la soirée en triant ses affaires qu'elle avait enfin pu récupérer.

Cachant ses papiers qui risquaient de la démasquer, Rosalie avait fini par se rendre compte que Joëlle Claherfild n'avait pas l'intention de lui rendre la tâche aisée.

Tous ses vêtement étaient bien là, mais rien qui puisse la rendre aux yeux du souverain, une parfaite héritière. Elle aurait pensé qu'elle lui glisserait un petit ensemble de marque, mais Rosalie avait fini par atteindre le fond de son sac sans en voir une seule.

Elle avait fini par se coucher les larmes aux yeux en regardant la lumière du couloir s'éteindre sans voir l'ombre du souverain passer la porte.

Secouant légèrement la tête pour revenir à la réalité, Rosalie but une gorgée de jus d'Orange avant de se replonger sur les brochures que l'infirmière lui avait donné la veille. Rosalie se senti brusquement mal de ne rien y comprendre, les établissements était à l'opposé d'où elle vivait et bien trop coûteux.

Une main c'était glissé contre la sienne, et un courant chaud l'avait parcouru, cette main c'était saisi de la brochure.

– et bien je vois que vous avez pris mes remarques au sérieux hier.

La voix de l'homme enfin de retour avait mis de l'écho dans le salon et du cœur à se montrer froid.

Dakhir avait préférait passer sa nuit loin d'elle pour reprendre son corps en main et l'empêcher de céder, mais il avait bien l'intention de regagner son lit dès ce soir.

Reposant la brochure pour prendre place en bout de table, afin de l'affronter Dakhir fronça des sourcils en la regardant fixement, elle semblait une fois de plus être ailleurs et tourmentée.

– oui je l'ai prise au sérieux. Répondit-elle d'une voix douce en rassemblant les papiers.

Son chignon de mariage de la veille avait disparu, ses cheveux roux sur le côté glissaient sur son épaule mais son corps collé à la table l'empêcher de déterminer la longueur exacte. Un élan de frustration s'épris de lui.

– de quoi en retourne notre journée ? Interrogea-t-elle en souriant poliment.

– moi je travaille quant à vous.... vous restez ici.

La jeune femme posa son vers incrédule.

– c'est un ordre ?

– je n'ai pas la moindre envie que mon mariage soit étalé dans la presse. Expliqua-t-il en portant sa tasse de café à ses lèvres sans la lâcher du regard.

– quoi... quoi... vous pensez que j'ai l'intention de le crier sur les toits. Dit-elle d'un rire nerveux.

– je me méfie... ce mariage doit rester un secret.

Rosalie cilla un instant.

– j'étais moi aussi sérieuse hier quand je vous ai dit que vous auriez dût faire les choses normalement. Rétorqua-t-elle sans baisser le regard.

Sa réponse semblait l'amuser.

– je ne suis pas comme les autres, j'aime faire les choses à ma manière.

– vos manières sont grotesques !

Un demi sourire arrogant se dessiner sur des lèvres.

– votre avis m'importe peu Emilie, faîtes simplement ce que je vous dis.

Rosalie préférait l'ignorer et reprendre son petit déjeuner.

– j'ai une question Emilie. Reprit l'homme à sa plus grande peine. Pourquoi vous n'accordez aucune importance à l'entreprise de votre père après tout vous êtes l'héritière.

Rosalie porta sa tasse de thé à ses lèvres en essayant de gagner du temps pour réfléchir.

– il ne me fait pas confiance. Dit-elle enfin.

– et bien voilà enfin quelqu'un saint d'esprit. Répondit le souverain en prenant le temps d'élargir un sourire moqueur.

Un sourire qui ne faisait que renforcer son charme.

– mais ce qui me rend furieux, c'est que votre mère a non seulement touché une partie de l'argent de votre père mais vous aussi ! Et vous avez trouvé le moyen d'escroquer mon père !

Rosalie resta pétrifiée par la violence de son ton.

– il vous on servi à quoi ces un demi-million de dollars ? À refaire votre visage ?

– mo... mon visage. Bafouilla Rosalie en touchant celui-ci incrédule.

Il pencha son corps avec nonchalance sur la table.

– chirurgie ? Eluda ce dernier.

Emilie était passée à de nombreuse reprise sur la table du chirurgien réputé de new York, et elle tenait entre ses mains l'explication la plus plausible.

– en effet. Affirma-t-elle en levant le menton pour imiter Emilie.

– le nez ?

Rosalie toucha son petit nez identique à celui de sa mère en fonçant des sourcils.

– oui... oui. Dit-elle sans conviction.

– la bouche, les pommettes ? Avança le souverain impatient.

Soutenant son regard, Rosalie était maintenant vexée qu'il puisse faire de son visage naturel un véritable chantier de reconstruction.

– oui ! Lâcha Rosalie les poings serrés.

Elle en avait assez de sa conduite insupportable.

Se levant en récupérant ses brochures, Rosalie lui tourna le dos.

– ce soir nous recevons à dîner.

Rosalie se figea à l'entrée de la porte.

La vengeance du souverainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant