Rosalie prit une grande inspiration devant le miroir pour cherchait la force d'affronter la soirée.
La sonnette avait retentit déjà depuis bien cinq minutes, et elle n'arrivait pas à lever ses pieds, son cœur battait si fort qu'elle avait dû se tenir la tête pour reprendre les choses en mains.
Rosalie avait fini par se convaincre que tout irez bien et s'en était allée vers les grandes marches en restant bouche bée.
Emilie était là ! Encore !
Un sentiment de dégoût envahi tout son corps, jusqu'à tordre sa bouche. Elle s'était mise sur son trente et un, alors qu'elle était censé avoir pris sa place, face à elle, Rosalie ressemblait à tout sauf à elle.
Le souverain semblait enchanté de la revoir et avait embrassé sa main pour accueillir chaleureusement cette traitresse !
Et si Joëlle s'attirait les foudres de la dame à côté du souverain, Rosalie avait bien l'intention de mettre fin à ce dîner au plus vite.
Descendant les marches sans prêter un regard sur cette scène écœurante, Rosalie s'était uniquement concentré sur la femme venue déverser sa colère.
- c'est vous Emilie !
Elle semblait étonnée.
- oui madame c'est bien moi. Menti Rosalie sans se défiler.
- ma tante je te présente Emilie Claherfild, Emilie je vous présente ma tante Amel al hansar.
D'un signe de tête courtois, Rosalie s'efforçait de ne rien montrer de son angoisse.
Une main virile se posa sur son dos, un geste qu'elle peinait à comprendre, si bien qu'elle s'était dégagée pour concentrer toute son énergie sur sa tante. Qu'il aille donc s'occuper de sa nouvelle proie !
- ne faîtes pas cette tête mademoiselle, je n'ai pas l'intention de vous inonder de ma colère, je laisse ça à mon neveux.
Rosalie baissa les yeux alors qu'un silence envelopper la pièce.
- mais je vais quand même m'entretenir avec votre mère. Ajouta la femme élégante en portant son regard sur elle. Si vous voulez bien nous excuser.
Laissant ses yeux suivre leurs trajectoires, Rosalie était loin d'être rassuré en espérant que Joëlle ne la mette pas plus dans la panade.
- venez donc mesdemoiselles. Lança une voix bourrue derrière elle.
S'éloignant le plus possible de cet homme aussi ténébreux que terrifiant, Rosalie parti d'elle-même vers la grande salle à manger en serrant ses mains.
- votre demeure est magnifique. Lança Emilie.
Rosalie croisa son regard malicieux, elle semblait profiter de la situation et s'appropriait les lieux comme un terrain à conquérir au plus vite.
- merci Rosalie c'est ça ? Répondit-il en tirant sa chaise avec galanterie.
- oui c'est ça.
Sur le point de faire de même pour elle, Rosalie le devança en tirant sa chaise elle-même et il semblait contrarié et en colère.
Tant mieux !
Détaillant Emilie en la foudroyant du regard quand il s'était retourné, elle avait dessiné un sourire machiavélique sur ses lèvres en la fixant.
Consternée, Rosalie bascula sur sa chaise la bouche ouverte.
- et que faites-vous au service des Claherfild Rosalie ?
Emilie souriait bêtement à Rosalie.
Visiblement, elle n'avait pas compris qu'il s'adressait à elle.
- Rosalie ? Répéta l'homme.
- je crois qu'il vous parle Ro-sa-lie. Déclara-t-elle à l'encontre de cette dernière pour la secouer.
- oh pardon ! S'écria-t-elle enfin. Vous disiez ?
- il vous demandait ce que vous faisiez comme travail chez nous. Expliqua Rosalie en tournant le pied de son verre vide.
Un long silence avait pris une forme inquiétante dans le salon qu'elle avait pris soins de mettre en lumière, grâce à des bougies
Relevant enfin les yeux, elle se rendit compte qu'il la regardait les yeux plissés en laissant un barrage se former entre ses paupières.
Rosalie détourna les yeux pour briser l'emprise qui avait sur elle.
- je m'occupe de la maison voilà tout !
Redressant son corps pour faire sortir sa poitrine volumineuse, elle se donnait à cœur joie de chercher le regard du souverain qui ne cessait de la fixer.
Elle.
Elle en avait assez, il fallait trouver un moyen de s'éclipser quelques minutes.
Se levant d'un bond, il fit de même en tirant sa chaise brusquement.
- où allez-vous comme ça Emilie ?
- vérifier que le dîner ne brûle pas.
Dakhir reprit sa place en combattant l'envie de la suivre, dorénavant seul avec l'employé de maison, Dakhir se mit à l'étudier en voulant qu'elle cesse immédiatement de se faire remarquer pour le séduire, hier était suffisant et Dakhir avait bien compris ses intentions.
Inutile d'en rajouter.
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La vengeance du souverain
RomanceRosalie est prête à tout pour rassembler l'argent qui lui manque pour les soins de sa mère, aussi quand sa patronne lui demande de se faire passer pour sa fille devant le souverain en quête de vengeance auprès de l'héritière en question à qui il sem...