Il pleut aujourd'hui. Je déteste la pluie. Ces petites gouttelettes gorgés d'eau froide ont le don de me mettre de mauvaise humeur. C'est comme ça que je suis. Si je me lève le matin en ayant dans la tête qu'il fasse beau et que lorsque j'ouvre mon rideau, il pleut averse, je suis alors contrariée pour le reste de la journée. Je tire encore plus la tronche lorsque j'entend mon petit frère, Dylan, crier dans le couloir. Je tire le rideau pour cacher cette vue d'un paysage sous la pluie et m'affale à nouveau sur mon lit et attrape mon portable poser sur une sorte de table nuit. Je dis "sorte de table de nuit" car je ne sais pas si l'on peut qualifié une chaise comme table de nuit, si ? Je ne pense pas, mais que voulez-vous, les déménagements ne m'aiment pas. Ça fais maintenant une semaine que nous sommes installés ici, dans les lieux pommés de Paris car papa à voulu venir ici. Depuis toujours, j'ai eu l'habitude de vivre dans cette maison que j'aimais tant à Bayonne. Mais depuis que maman est partis vivre avec son autre mec, papa n'a plus eu le goût de rester là-bas. Je soupire en voyant que j'ai dix milles messages de mes amis que je ne reverrais pas et décide à me lever de ce lit afin de mettre rapidement un jogging. Parce qu'en plus de cette pluie, il fais un froid de canard. Je sais bien que nous sommes au mois de décembre, que dans trois jours c'est Noel, mais ça n'empêche que je déteste la pluie. Il devrait neiger, pas pleuvoir.
Tandis que j'enfile mon jogging préférée, ma porte s'ouvre sans que j'ai donné la permission à qui que ce soit d'entré et ma petite sœur entre en trombe.
- Décidément, tu es la chouchoute de papa! S'exclame-t-elle en croisant les bras tout en s'asseyant sur le bord de mon lit.
Marion. Nous avons pas beaucoup d'écart, pas plus de trois ans et pourtant, il me prendrais souvent l'envie de l'étrangler. Ce qui m'énerve au plus haut point est que je ne peux pas me défendre en disant qu'elle est à l'âge débile puisqu'elle a dix-sept ans et moi vingt. Au fond, trois ans, ce n'est pas très éloigné.
- Alors déjà, la prochaine fois, tu me feras le plaisir de frapper comme toute personne bien élevée le ferais, ensuite, je peux savoir qu'est-ce qu'il te fais encore une fois de plus dire ça ? Répliquais-je en la regardant.
Elle souffle à ma réflexion et finis par me répondre :
- Devine qui papa veux emmener pour les préparations à la coupe du monde ?
Ah ouais. C'est de toute façon hors de questions que je parte je ne sais où pour supporter des individus sans cervelles pendant trois mois. C'est même carrément impensable.
- Tu sais très bien que c'est loin de m'enchanter. Dis-je en récupérant mon portable sur le lit.
Elle pivote en ma direction et me dis :
- Alors laisse-moi ta place.
- Avec plaisir!
Elle tape dans ses mains comme pour montrer qu'elle est joyeuse et s'en vas en appelant mon père. Mon dieu, quel plaisir il peut bien y avoir à regarder jouer des imbéciles ? Pas que je nie le fait qu'ils ont du talent, mais ce que je n'apprécie pas, c'est le comportement de la plupart. Grosse tête, égoïsme, égocentrisme, narcissisme et j'en passe.
Je fais rapidement mon lit lorsque ma bouille préférée de cette maison et même de cette planète entière entre dans ma chambre en courant pour me sauter dessus.
- Julie!
Je souris et le prend dans mes bras. Mon petit frère c'est la chose qui compte le plus pour moi. Bien que j'aime ma sœur, bien évidement, mais vue que c'est le petit dernier et qu'il n'a que quatre ans, automatiquement, c'est mon petit protégé.
- Ça va mon chéri ?
- Oui.
Je l'embrasse sur la joue et le repose par terre afin de finir ce que j'étais en train de faire. Après cela, je descend avec Dylan en bas et trouve papa en pleine conversation avec Marion.
- Si j'ai décider d'emmener ta sœur avec moi c'est pour de bonnes raisons professionnels!
- Mais papa, elle déteste le foot, moi j'adore!
C'est vrai que Marion est à fond dedans contrairement à moi...
- Ne cherche pas soixante excuses Marion. C'est comme ça.
Je laisse Dylan aller sauter sur papa et en croisant les bras je fais mon apparition dans le salon.
- Ah justement te voilà! S'exclame papa.
- Oui ?
- Je veux que tu m'accompagnes pour cette préparation à la coupe du monde que ça te plaise où non!
- Mais papa, tu sais à quel point je déteste ça! De plus, je dois encore préparer mes examens de fins d'années pour ce bac hôtellerie et trouver un stage de trois mois dans un hôtel. Je suis donc indisponible! Dis-je fière de tous mes arguments.
Je vois Marion lever les yeux au ciel et mon père répliquer :
- Alors justement, pour ton stage, j'ai la solution. L'hôtel où je suis censé résider avec mes joueurs accepte les stagiaires. C'est une occasion en or Julie! Argumente papa.
Vue sous cet angle là, il est vrai que cela est tourner en ma faveur, mais même. Passer trois mois avec ces abrutis de joueurs, non merci. De plus je me connais, face à de grands professionnels comme ça, tous mes moyens s'envolent et laisse place à mon côté si maladroit qui n'est absolument pas en bon échos avec l'hôtellerie.
- Non papa, je t'en supplie! Je bougerais jusqu'au bout du monde pour décrocher un autre stage, mais pas avec tous ces joueurs!
- Ce n'est pas discutable ma chérie. Tu prépares tes valises, après Noel, nous embarquons pour trois mois. Quant à toi Marion, je t'interdis de faire la tête!
- Tu pourrais au moins nous emmenés moi et Dylan. Je sais qu'on dérange souvent dans ta vie professionnel mais bon quand même! S'énerve Marion.
Papa ne réplique pas tout de suite ce qui me laisse le temps d'en placer une :
- Dis-toi qu'au moins, toi, tu n'aura pas à faire à des caractères narcissiques.
- Ça suffis les filles! Vous êtes jamais contente! Toi, Julie, essaye simplement de te représenter la chance que je t'offre sans oublier que le jour où tu travaillera dans les grands hôtels, des caractères narcissiques tu en croisera sans arrêt! Quant à toi mademoiselle jamais contente, tu as la chance de passer trois mois avec maman, où est le problème ?
Je soupire et finis par admettre qu'il n'a pas tord. Quant à Marion, elle réplique :
- Avec son nouveau pantin ? Ah non merci! Papa il est super lourd son nouveau copain, je ne le supporte pas et Dylan non plus d'ailleurs! Se défend-t-elle.
- Je sais que vous ne l'aimez pas, mais faites un effort pour votre mère.
C'est marrant comme je rêverais d'inverser nos rôles. Marion rêverais de rencontrer ces joueurs et moi je n'aurais qu'une envie, retourner à Bayonne quelque temps.
- De toute façon, c'est comme ça. C'est encore moi qui décide. Reprend papa.
Marion se fâche et monte les marches de cette immense maison énerver et moi, comme d'habitude lorsque je suis contrariée, je prend Dylan avec moi pour aller m'occuper de lui. Quant à papa, je sais qu'il est en train de souffler d'agacement, car depuis que maman est partis, c'est tous le temps comme ça.

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Préjugés mal placés.
General FictionEn dehors d'être la fille du grand et aimé sélectionneur de l'équipe de France, Julie est simplement étudiante en hôtellerie. Ayant pour objectif de travailler pour les plus grands hôtels du monde, elle va devoir faire face à des personnages qu'elle...