Partie 46

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| 23 décembre 2029, 19:27 |

- ALLEEEEEEEZ LÀ !

- Mais il vous arrive quoi oh ?

- Hahahahaha allez Boutheïna prépare toi !

Les filles me mettent une robe de couleur camel ample à manche longues et amples aussi. Elle me font des ondulations et attache mes deux mèches de devant vers l'arrière puis me maquille avec un maquillage léger auquel elles rajoutent du rouge à lèvres. Elles me demandent de mettre des talons beige. Je ne comprends pas pourquoi mais de ce que j'ai compris nous allons sortir. Sarah est très bien apprêtée. Elle a même mis une robe typiquement marocaine, un caftan. Laura aussi est magnifique. Elle a mis une très belle robe. Khelti Zoubida et mon frère Bassam et Mohamed sont venus à Paris aussi. Ils sont aussi très très bien habillés. Je ne comprends pas trop pourquoi il y a tout ça mais de ce que j'ai compris, ce soir nous sommes invités à un mariage.

Je vois Sarah et Laura avec khelti Zoubida préparer les apéritifs et plusieurs choses sur la table du salon. Je veux les aider mais elles me l'interdisent. Je les regarde sans trop comprendre pourquoi mais elles ne me répondent pas et me demandent d'aller m'installer dans la chambre. Je pars donc m'isoler dans la chambre et Bassam arrive. Bassam a désormais 17 ans. Il est en terminale S. Il travaille très bien je suis très fière de lui. Il s'installe à coté de moi et je lui remets en plage sa cravate.

- Ça va ?

- Hamdoulah et toi petit frère ?

- Hamdoulah !

Il baisse la tête puis la relève. Il me regarde puis me prend dans ses bras.

- Tu es magnifique Boutheïna !

- Merci c'est gentil toi aussi tu es beau ! Tu veux faire tomber des filles dans les pommes au mariage ou quoi ?

Il rigole mais ne me répond pas.

- Ça ne va pas ?

- Si si ça va très bien Boutheïna t'inquiète pas !

Mohamed l'appelle. Bassam s'excuse puis sort de la chambre me laissant seule encore une fois. Je regarde mon téléphone. Je reste une heure à regarder mon téléphone. Au bout d'une heure d'attente, j'entends sonner à la porte. Je décide d'aller ouvrir mais khelti Zoubida me pousse dans la chambre et me demande de venir au salon d'ici quinze minutes. Je lui obéis et rentre à nouveau dans la chambre. Je ne comprends pas il se passe quoi. Je m'installe sur le lit et attends. Je regarde mon maquillage et remets un peu de rouge à lèvres. J'entends ses 'Salam Aleykoum' ou encore des 'marhba (bienvenue)'. Je ne comprends vraiment rien de ce qui se passe. Au bout de quinze minutes, je décide de sortir de la chambre. Au moment où je commence à marcher le long couloir qui me ramène au salon, j'entends les rires se stopper. Je comprends tout de suite qu'ils ont entendu mon arrivée. Je me regarde une dernière fois dans le miroir qu'il y a d'accrocher dans le couloir et me refait une beauté avec mes cheveux. Je rentre dans le salon et relève la tête.

- SALAM ALEYKOUM !

Je vois la mère de Hassan et Hafida assises l'une à coté de l'autre. Hussain est assis à coté de sa mère aussi et près de Mohamed. Khelti Zoubida est assise à coté de Hafida et Sarah et Laura sont assises l'une à coté de l'autre. Je tourne la tête et remarque que Bassam est assis à coté de Hassan. Je remarque que tout le monde sourit. Hassan se lève en regardant Sarah et Laura puis s'approche de moi. Il arrive en face de moi puis me tend un bouquet de fleurs. Je ne comprends vraiment rien à ce qui se passe. Hassan me demande de le suivre dans une pièce. J'hésite un moment puis trouve le regard de Laura et Sarah. Elles hochent de la tête en me disant d'y aller. Je le suis donc dans une chambre. J'entre et il ferme la porte.

- C'est mieux si on s'assoit.

Je m'installe donc sur le lit et pose le bouquet de fleurs près de moi. Hassan s'installe aussi et me regarde.

- Ça va ?

- Hamdoulah... Et toi ?

- Hamdoulah...

- ...

- Boutheïna !

- Oui ?

- Pendant un an je te cherchais partout. On m'avait dit que t'habitais à Berlin et j'allais la-bas. On me mentait parce qu'on voulait pas me dire la vérité.

- Je sais...

- Je l'ai cherché. C'est moi qui l'ai cherché. J'aurais dû te parler et dire pour ma mère.

- Je suis désolée pour ta mère je n'étais pas au courant...

- C'est pas toi la fautive c'est moi le fautif. J'aurais dû te dire pour ma mère à l'heure actuelle nous n'en serions pas là. Je te demande pardon je veux vraiment que tu m'excuses Boutheïna ! Je te jure que je cherchais après toi wallah que j'en dormais pas la nuit.

Je baisse la tête. Il vivait la même chose que moi. Je pensais être la seule à souffrir mais il était dans le même cas que moi.

- Je ne t'ai jamais oublié Boutheïna. J'avais pour habitude de t'appeler hbiba et ça m'a fait mal d'arrêter du jour au lendemain. Quand je t'ai vu avec les cheveux cours je me suis dit que tu avais réussi à m'oublier et à trouver quelqu'un d'autre.

- Tu es avec une autre fille et en plus papa...

- Quoi ? D'où tu sors ça ?

- Tu étais avec une fille la dernière fois que je suis venue à la cité. Elle est même sortie avec un bébé que tu as pris dans tes bras.

- Hahaha mais noooon c'est Cherazade c'est ma cousine qui était venue avec son mari en France chez nous et le bébé c'était leur fille.

- Donc tu n'as pas de bébé ? Ni de femme ?

- Non je n'ai rien de tout ça. Je t'ai dit Boutheïna je n'ai pas arrêté de penser à toi depuis que tu es partie vraiment.

Je baisse les yeux puis les relève vers lui. Il s'approche un peu plus de moi puis place sa main sur ma joue.

- Tu m'aimes encore ?

Je baisse la tête. J'essayais de me dire que je ne l'aimais plus mais je me mentais à moi même. Je n'avais jamais réussi à l'oublier. Il était toujours dans mes pensées.

- Ça veut dire non hein ?

Il sourit. Je ne me contrôle pas et souris de même. Il dépose son autre main sur mon autre joue puis s'approche encore plus de moi.

- Je t'aime Boutheïna !

Il se relève un peu puis m'embrasse le front. Il me prend la main puis nous sortons de la chambre. Nous nous détachons l'un de l'autre avant d'arriver dans le salon. Les autres se retournent vers nous et nous regardent. Ils arrêtent tous de manger ou de parler. Une crainte apparaît sur le visage. Je baisse la tête et essaye de paraître triste. Hassan fait de même.

- Elle a du mal à me pardonner...

Les autres paraissent dégoûtés. Je remarque que des larmes apparaissent sur les joues de la mère de Hassan. Il tourne son visage vers moi puis me sourit.

- Insh'Allah préparez vous à un beau mariage marocain libanais !

Ils relèvent leur tête vers nous. Un sourire se dessine sur leur visage. La mère de Hassan sourit puis commencé  faire le fameux cris arabe. Les filles se lèvent et me sautent dessus. Tout le monde se prend dans les bras. Nous nous retrouvons seuls avec Hassan. Il me ramène vers lui. J'enroule mes bras autour de sa taille et relève la tête suite à sa grande taille. Il dépose ses mains sur mes joues. Je souris et lui fait de même. Il rapproche son visage du mien et de son plus beau sourire il me dit :

- Et retiens que les apparences sont parfois trompeuses Boutheïna... Très trompeuses !

         
         
                                                                   F          I         N

Le Garçon et La MigranteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant