5. Venezia. Chronique des vampires

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Und wenn der Mensch in seiner Qual verstummt / Gab mir ein Gott zu sagen, was ich leide ~ Goethe, Motto über die Marienbader Elegie

Und wenn der Mensch in seiner Qual verstummt / Gab mir ein Gott zu sagen, was ich leide ~ Goethe, Motto über die Marienbader Elegie

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Superbes images d'un faste antiquaire dans la Trilogie Allemande de Luchino Visconti (Les Damnés ; Ludwig ; Mort à Venise). Thèmes - filigrane ( la vieillesse, la mort) accompagnent l'agonie d'une société du désir et du plaisir, lieu de tous les vices.

Esthétique de la décadence.

La sagesse...La vérité... La dignité humaine. Tout est fini. Plus rien ne te retient d'aller dans ta tombe avec ta musique (ou ton art, pour Visconti...). Tu n'as jamais connu la chasteté. Elle est un don de la pureté et non une déchéance de l'âge. Tu es vieux, et rien au monde n'est si impur que la vieillesse.

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La vulgarité grotesque du rire, surprise avec acuité acerbe par l'œil de l'aristocrate – cinéaste : le rire d'Angelica à table, lorsque Tancrède lui raconte d'obscènes histoires de casernes ; les saltimbanques qui viennent se rire des clients ; le rire jaloux et rempli de frustration de la bourgeoisie face à la noblesse.

Visconti : Oui, je suis un décadent européen. [...] J'aime les décadents européens : Rimbaud, Verlaine, Baudelaire, Huysmans. Mais par-dessus tout Thomas Mann et Marcel Proust.

Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit ~ J'y fus savez-vous à Venise dans ma jeunesse, mon jeune ami

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Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit ~ J'y fus savez-vous à Venise dans ma jeunesse, mon jeune ami... Mais oui ! On y dépérit aussi bien de faim qu'ailleurs... Mais on y respire une odeur de mort somptueuse qu'il n'est pas facile d'oublier par la suite.

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À Lazzaretto Nuovo, sanatorium pour pestiférés a Venise, un anthropologue découvre les restes d'un «vampire». Le corps (datant de la peste de 1576) avait été enterré avec une brique calée dans la mâchoire. Frappés par la complexion fraîche des corps gonflés, dont les ongles et les cheveux avaient continué de pousser, avec du sang s'échappant de leur bouche, les fossoyeurs a l'époque les considéraient comme des « morts vivants ».

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En octobre 1952 à Rome, Thomas Mann rencontre Luchino Visconti: le vrai sujet de ma fiction est la passion comme désordre et dégradation, dit- il; c'est l'histoire du dernier amour de Goethe à soixante-dix ans, pour une jeune fille de Marienbad ; une histoire méchante, belle, grotesque et dérangeante qui est devenue Mort à Venise

Ulysse sans IthaqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant