Entre ce que je vois et ce que je dis, Entre ce que je dis et ce que je ne dis pas, Entre ce que je ne dis pas et ce dont je rêve, Entre ce dont je rêve et ce que j'oublie - La poésie. Se délie Entre le oui et le non: Dit Ce que je ne dis pas, Se ta...
If you can bear to hear the truth you've spoken Twisted by knaves to make a trap for fools, Or watch the things you gave your life to, broken, And stoop and build 'em up with worn-out tools'.... ~ Rudyard Kipling, If
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I will not go down under the ground 'Cause somebody tells me that death's comin' 'round An' I will not carry myself down to die When I go to my grave my head will be high ~ Bob Dylan
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Puisqu'il n'y a que les morts qui sortent librement d'ici, prenons la place des morts ~ Alexandre Dumas, Le Comte de Monte Cristo
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La métamorphose du Moi - le changement de la personnalité du Dantes - durant l'emprisonnement est signifiée par les stades successives de transformation de son corps et de son âme. L'expérience du cachot - chrysalide comme exégèse de l'individuation?
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Durant la grossesse il y a un échange des cellules entre la mère et le bébé à travers le placenta. Ce phénomène s'appelle microchimérisme. Il parait que ces cellules améliorent l'adaptation de la mère a l'enfant et vice-versa.
Ainsi, les phénotypes microchimériques fœtaux sont capables de manipuler les tissus maternels. Par exemple, ils améliorent la cicatrisation des plaies et augmentent la production du lait.
On s'interroge aujourd'hui pourquoi ces cellules étrangères persistent dans le corps longtemps après la naissance. On ne sait pas non plus pourquoi dans le cerveau de la mère s'installent que des cellules fœtales provenant de leur garçons...
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Dans le cachot noir et humide – comme un tombeau – Dantes éprouve la mort progressive de son «moi». Il meurt (métaphoriquement, et presque physiquement) et la souffrance le descend aux enfers. Début de tout cheminement d'individuation...
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Les pèlerinages en Terre Sainte avaient leur raison à l'époque des Croisades, quand les aventures terrestres du Jésus étaient vécues dans l'imaginaire. Sur place les pèlerins ne voyaient rien d'autre que ce qu'ils connaissaient déjà.
Par contre, les actuels pèlerinages touristiques bénéficient des lieux bien précis et délimités du monde réel, indiquant les topos des théophanies du Christ. On peut voir (et photographier...) les oliviers du jardin de Gethsémani, on peut descendre – avec beaucoup de peine – dans la grotte ou a été mis Lazare le mort (et de laquelle tout homme vivant sort très difficilement); au bord du lac de Tibériade on peut manger du poisson, en mémoire du Pierre, celui qui n'a pas pu marcher sur les Eaux...
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C'est Dieu, qui m'a tiré du néant pour me faire ce que je suis, dit Monte - Cristo. C'est a dire, c'est Dieu qui l'a fait renaître?
Le prisonnier oublie dans le cachot 34, dessaisi de toute représentation et conscience de soi-même et dépourvu de tout contact humain, ressemble effectivement a un fœtus. Un étrange microchimerisme s'installe entre le cachot noir et humide et son prisonnier. Le noir s'incruste dans l'être vivante et nourrit l'Ombre. Monte Cristo n'existe pas; il est un Doppelgänger.
