Nous nous mettons en marche et waouh!! C'est magnifique. Les délégations précédantes sont bien en ordres, tenant haut et fièrement leur drapeau. Des mini-fusées s'élèvent dans le ciel aux couleurs françaises, puis italiennes. Les gradins sont noires de monde. Ça crit de partout. Je tourne la tête dans tous les sens. Magique. Extraordinaire. Sublimissime. Magnifique. Envoûtant. Et tous les autres adjectifs mélioratifs ridicules. Des danseuses font un show. Une musique entraînante raisonne. Le toit est ouvert et j'aperçois le ciel bleu et les oiseaux. Des caméras tournent tout autour du stade. Ça ne sera pas retransmit à la télé, mais sur Internet, comme nous sommes mineurs. Je n'ai pas encore tout contemplé que des cris s'élèvent. Je réalise soudainement que je touche mon rêve du bout des doigts.
Nous devons retourner dans notre village. La véritable compet débute demain!!
Ce sont les yeux pleins d'étoiles que je me glisse dans mon lit. Vu la fatigue accumulée je mets moins de temps que pensé pour m'endormir. C'est le coeur serré que je me lève le lendemain. Je regarde Jeanne et elle me saute au cou. Je la regarde aussi et me mets à danser."On y est!! On l'a fait!!"
Ça me ramène 5 mois en arrière quand nous avons su que nous étions prises pour l'INSEP. Elle aussi s'en souvient.
Nous descendons manger. Tout les monde est dans un état léthargique. Pas trop de stress, ce sont les qualifs. Mais bon, sans les qualifs, pas de final. Les nôtres ont lieu l'après midi, alors on va encourager les basketteurs. Oui oui. Le premier match est contre la Colombie. Ils le gagnent et ça nous met du baume au coeur. J'entends qu'une gymnaste a impressionné aussi. Honnêtement, je ne suis pas tous les sports. Certains ne m'intéressent pas et d'autres ont des règles qui m'échappent.Ce midi, je mange sereinement. Je ne suis pas du genre à louper un repas le matin parce que je n'ai pas faim en me levant, ni à ne pas manger à cause du stress. Antoine nous donne notre tenue: un slip et une brassière. Sérieusement. Je cours avec un short "cycliste" et brassière ¾ d'habitude!!!
"-Antoine, je ne vais pas mettre ça, je suis sprinteuse pas Miss France.
-Justement, arrêtes de faire ta princesse. Même si tu te sens mal à l'aise, tu verras le changement. Pas un truc de fou, mais quand même. Plus c'est moulant et plus c'est court, plus tu vas vite.
-Oui mais...
-Mais rien du tout. Jeanne ne dit rien, elle donc toi non plus. Tu sais championne, cette tenue peut bien t'apporter un record."
Je ne réponds rien et me renfrogne. Pff.Je ne suis pas ENCORE stressée.
Les qualifs de natation ont lieu en même temps. Élise n'a pas réussi à se qualifier pour le championnat. Elle était déçue, triste et en colère contre elle-même. Nous avons tout fait pour la réconforter. Ça doit être horrible.Bref, je passe dans la deuxième course. 100 m. Mia est dans la première. J'ai peur pour elle. Je ne devrais pas. Elle se place deuxième, qualifiée. Très bien.
C'est mon tour maintenant. A l'appel de mon nom, j'agite la main, les doigts serrés comme les miss et Kate Middleton. 10 secondes, sprint ta vie Marième, pas le choix. Fou. Je remonte les fesses... Gooo!!!. J'entends la foule qui crit, c'est déstabilisant. Mon départ est MER-DI-QUE. Je suis 4 ème. Je n'ai pas le droit d'échouer. J'accélère et les rattrape aisément. Ouf. Je me suis fait peur. Et aux autres aussi visiblement. Vu comment ils me regardent. J'ai été déconcentrée par cette foule et cette ambiance nouvelle. Ça n'arrivera plus. Ça galvanise en vérité, il ne faut juste pas se laisser surprendre.
Anaïs passe aussi. Jeanne aussi. Le soir, nous regardons nos courses, nous corrigeons nos défauts. Tout est mis en œuvre pour que nous soyons les meilleures possibles.Je vous passe les autres courses. À chaque fois, je me sens de plus en plus à l'aise. Mes foulées s'améliorent, mais la difficulté augmente. Anaïs et Mia en ont fait les frais aux porte de la demi finale. Le 200 mètres s'est bien passé. J'ai tout fait pour obtenir un bon couloir. Aujourd'hui, c'est l'heure des résultats. J'ai une promesse qui tourne dans ma tête alors que je me place. Finale du 100 mètres pour l'instant. Je n'ai jamais été aussi concentrée. Je sais qui m'attend à l'arrivée. "BOUM". Je m'élance, souple et agile. J'ai bien fait de travailler ça. La ligne d'arrivée se rapproche. Je tire, je tire. L'acide lactique me paralyse presque. J'entends une rumeur dans la foule, mais je ne m'en préoccupe pas. Je continue de regarder droit devant moi. Je peux imaginer mes dents serrées, mes veines qui ressortent. Très laid à voir. Je tire encore plus. La foule s'agitte, je ne comprends pas. Je penche le buste en avant, encore, encore et c'est finit. J'ai gagné. Je le sais. Mais je ne m'en soucie pas pour l'instant. Je fais demi tour pour apercevoir le chrono quand je vois... NOOON!!! C'est injuste!! Pourquoi?!
***
Hey!
En fait j'ai un problème parce qu'au départ je voulais faire les JO Juniors, avant de découvrir que les mondiaux étaient plus importants. En plus je n'avais pas les records. Du coup j'ai réécris et j'ai changé mais il reste peut-être des incohérences (notamment quand elle dit à Khalife et Djibril " on se retrouve aux JO, mais c je vais rattraper le coup dans un autre chapitre). J'ai laissé la même cérémonie d'ouverture mais en enlevant les portes drapeaux et tout ça, dommage. Bref voilà
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Du Bout des doigts
General FictionMarieme est une jeune ado qui ne vit que pour le sprint, pourtant, sa mère l'oblige à vivre pendant 3mois au Sénégal, son pays natal, pour qu'elle apprenne ce qu'est la vraie vie....