- Qu'est-ce que tu fais?
- Je m'en vais c'est évident, rétorqua-t-elle moqueuse.
- Non tu restes.
- Soyons sérieux Seb, je dois aller travailler.
Assis sur l'accoudoir d'un fauteuil, Seb la reluqua tel un prédateur et lui fit son plus beau sourire.
- C'est moi qui vais travailler, toi tu restes ici.
- Mais qu'est-ce que tu racontes ?
- Cet appartement et tout ce qu'il contient sont à toi. Je ne veux plus que tu ailles faire ce...travail.
Tabita le regarda sans comprendre, incapable de croire à ce qu'il racontait. Il se leva et désigna l'appartement d'un geste du bras.
- Cet appart est à ton nom. En fait il est encore à mon nom mais ce n'est qu'une question d'heures.
- Je ne comprends pas...pourquoi ?
- Parce que tu es à moi répondit-il simplement.
- Je ne suis à personne.
- Tu es à moi. Je t'achète en échange de 2 millions de dollars.
- Seb...
- Disons 5, tu les vaux bien.
- C'est quoi cette histoire ? quand as-tu pris cette décision ridicule ?
- Hier soir. Je te paie tout ce que tu voudras...en échange, tu restes ici, tu sors quand je t'en donne la permission et tu ne retournes plus à ce club.
- Il est hors de question que je reste enfermée. Et je ne veux pas de ton argent Seb. Quant à mon travail...
- Je refuse que ma femme baise un autre homme que moi !
Tabita cligna des yeux, abasourdie par ce qu'elle venait d'entendre.
- Ta...ta femme ?balbutia-t-elle.
- Parfaitement...ma femme. Je ne vais pas me rabaisser à une déclaration d'amour...mais je te veux. Et pour t'avoir je suis prêt à te donner tous les millions que je possède.
Tabita en resta bouche bée. Content de son effet, Seb lui mit une carte de crédit dans la main et se pencha à son oreille pour chuchoter :
- Achète-toi quelque chose de sexy pour ce soir...je t'emmène à Paris.
Sur ce, il lui donna une claque sur les fesses et s'en alla.
XXX
La señora Suarez était près...tout près, si près qu'Ivan put fermer les yeux pour se laisser imprégner par son parfum si féminin et entêtant.
Ce jour-là, après lui avoir fait réciter des verbes en espagnol, elle lui faisait une leçon sur les diminutifs et lui indiquait quand et comment s'en servir. Elle était assise près de lui, et du bout de la plume écrivait une note dans son cahier. Son écriture était aussi soignée que son allure très BCBG, bien qu'elle était loin d'être riche. Elle vivait dans un petit appartement avec son connard de mari. He ouais, il le traitait de connard car c'en était bien un vu la manière dont il traitait cette bombe latine qu'était Isabella. Une bombe qui méritait d'être traitée avec amour, et respect.
Son regard se promena sur son profil gracieux rehaussé d'une paire de lunettes. Dieu que ça la rendait sexy ! Elle était belle, intelligente, sympathique...et mariée ajouta sa conscience. Mariée mais pas inaccessible pensa-t-il en s'empourprant en songeant à ce qu'il rêvait de lui faire. La señora releva soudainement les yeux de ses notes et stoppa net ses explications en surprenant le regard de son élève braqué sur elle. Isabella sentit qu'il l'observait ainsi depuis un bon moment. Il avait les yeux brillants d'une lueur qu'elle reconnut tout de suite, les joues roses et les lèvres légèrement entrouvertes.
L'air de ses poumons lui sembla soudainement être aspiré, son cœur se mit à battre de plus en plus vite, et elle fut captivée par ces yeux verts envoutants qui semblaient perforer les pores de son visage tant leur intensité la brulait. Elle s'apprêtait à dire quelque chose mais ses lèvres furent brusquement écrasées par celles d'Ivan qui la rapprocha de lui en lui saisissant la nuque pour mieux approfondir ce baiser. Et elle se laissa faire...non pas parce qu'elle ne pouvait pas le repousser, mais tout simplement parce qu'elle n'en avait pas envie. Elle n'en avait vraiment pas envie. Elle poussa un soupir et permit à Ivan de faire ce dont elle avait honteusement songé le jeudi précédent. L'adolescent l'embrassa avec fougue, mêlant sa langue a la sienne, suçant sa lèvre inferieure et la mordillant de temps en temps, s'écartant pour mieux revenir posséder cette bouche sur laquelle il avait toujours fantasmé.
Cela faisait tellement longtemps qu'elle n'avait pas été embrassée ainsi ! C'était si bon ! Elle en avait la chair de poule. Elle lui empoigna férocement les cheveux et fut satisfaite de l'entendre gémir contre ses lèvres. Sans se soucier du lieu où ils se trouvaient, Ivan lui prit la main et la plaqua sur son érection qui tendait douloureusement son jean. Il s'écarta légèrement pour juger de la réaction de la femme qu'il avait dans les bras, mais celle-ci se contenta de lui mordre la lèvre avant de l'aspirer en un autre baiser. Il se leva brusquement, l'entrainant avec lui et la souleva pour la poser sur le bureau derrière lequel elle aurait dû lui dispenser le cours. Le soupir qui lui échappa lorsque ses fesses heurtèrent le meuble acheva de l'affoler.
Il la débarrassa du pull à col orange qu'elle portait et retroussa hâtivement sa jupe sur ses cuisses pendant qu'elle tirait sur son maillot pour le lui ôter et déboutonnait et descendait la fermeture éclair de son jean. Elle le mordit dans le cou et il lui suça le lobe de l'oreille en lui caressant le dos, dégrafant par la même occasion le soutien-gorge noir qu'elle portait. Il n'en pouvait plus d'attendre, elle était tellement belle !
Le dos nu, le jean à hauteur des chevilles et les fesses a l'air, Ivan se fraya un chemin entre les cuisses d'Isabella tout en l'embrassant et en lui caressant les seins. Ils étaient lourds et ronds, la taille parfaite pour tenir confortablement entre ses mains.
- Putain, siffla-t-il entre ses dents alors qu'elle lui pressait les fesses en suçant son cou.
Elle s'écarta de lui pour enlever sa culotte pendant que lui se dépêchait de saisir un préservatif dans son sac avant de revenir vers elle. Elle était si belle, les yeux animés d'un feu qu'il n'avait que rêvé depuis des mois, et elle était allongée, en appui sur ses coudes, les cuisses largement écartées pour lui...lui et personne d'autre. Dieu qu'elle était belle !
Glissant un doigt dans sa chaleur, il la regarda se mordre la lèvre en fermant les yeux.
- J'ai tellement rêvé de faire ça...vous êtes tellement chaude...tellement mouillée, murmura-t-il en faisant aller et venir son doigt en elle. Elle émit un faible gémissement et se pressa les seins.
Excité comme jamais, Ivan retira doucement son doigt pour la pénétrer. Toute pensée cohérente déserta alors son esprit. Il n'y avait plus de professeur et d'élève, plus d'adulte et de mineur, plus de femme mariée et de conséquences graves ; rien que leurs peaux se frottant dans une douce et intense friction, claquant en faisant un bruit carrément obscène mais qui les excitait encore plus ; rien qu'eux d'eux, se laissant aller a une passion dévorante.
Les coups de reins de l'adolescent s'accélérèrent alors qu'il se mordait fort la lèvre pour ne pas hurler de plaisir. Les jambes autour de sa taille, Isabella se mit un doigt dans la bouche qu'elle mordit fort pour se retenir de faire autant de bruit que leurs peaux qui se rejoignaient dans un son qui la faisait frémir. Ivan émit un râle et accéléra la fréquence de ses coups de reins. Seigneur ! Elle allait hurler, elle allait hurler, il fallait qu'elle hurle !
Elle se redressa brusquement et noua ses bras autour du cou du garçon en posant brutalement ses lèvres sur les siennes, noyant par la même occasion le cri qui lui montait dans la gorge. Ils s'embrassèrent encore et encore, sans dire un mot de plus que ce que leur corps disait. Les discussions viendraient plus tard...beaucoup plus tard.
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La famille Freizer
RomanceFaire partie d'une richissime famille c'est bien; être entouré de gens aimants dans une maison familiale c'est également bien; mais découvrir que chacun à sa part de noirceur et de secrets peu provoquer une envie de fuir une famille trop envahissant...