La famille Freizer

Chapitre 29

Seb l'embrassa encore une fois, incapable de se décider à quitter l'appartement. Il était tellement bien là, juste là, contre elle avec ses bras autour de son cou et ses lèvres collées aux siennes. Il se sentait chez lui dans cet appartement, en sa présence qu'il n'aimerait jamais en partir, pourtant il le fallait, son avenir en dépendait.

- Je dois y aller murmura-t-il en la repoussant doucement.

- Reste encore un peu le pria-t-elle en se collant un peu plus contre lui.

- Non je suis déjà resté assez longtemps. Laisse-moi y aller sorcière ajouta-t-il en riant alors qu'elle lui pressait les fesses.

- D'accord, mais alors un dernier baiser.

- Non non plus de baisers.

Il s'écarta d'elle prestement et prit ses clés sur le comptoir avant de quitter l'appartement sur un « A plus tard ! » des plus joyeux.

Il prit le volant et quitta le parking de l'hôtel pour rejoindre la route, sûr de la décision qu'il avait prise. C'était le mieux à faire, et pour lui, et pour sauvegarder sa relation avec sa famille intacte. Il y avait pensé durant des jours, et Tabita l'avait aidé à y voir plus clair. Tabita...cette femme lui était devenu indispensable ces derniers jours et il n'avait pas encore décidé si c'était une bonne ou une mauvaise chose. Il préférait penser que c'était quelque chose de positif. Tout le monde était heureux alors pourquoi pas lui ? Peu importe si la femme qu'il avait à ses côtés n'entrait pas dans le moule de la moralité mais qui étaient les autres pour en juger ? Perdu dans ses réflexions il fut surpris en voyant se dresser devant lui l'imposant building de l'entreprise de son père, non...de Brandon. Il pinça des lèvres et accéléra.

XXX

Brandon semblait intensément concentré dans ce qu'il faisait, ses doigts tapant furieusement vite sur le clavier de son ordinateur, aussi poussa-t-il un soupir excédé lorsqu'il entendit la porte de son nouveau bureau s'ouvrir.

- J'avais demandé à ne pas être dérangé il me semble marmonna-t-il sans lever les yeux de l'écran de son ordinateur.

- C'est moi.

Son regard se détacha de l'écran rapidement pour se poser sur Seb avant de revenir sur l'écran, puis à nouveau sur Seb, comme s'il voyait enfin qui était dans son bureau.

- Toi ici ? fit-il surpris. Il y a un problème ?

- Non. Non, aucun.

« Sauf que te voir sur le fauteuil de mon père que je devrais occuper me donne des envies de meurtre ». Mais c'est avec un sourire qu'il garda ses pensées pour lui et s'approcha du bureau pour s'asseoir sur le fauteuil face à Brandon. Sans ménagement, il envoya le cartable qu'il avait en main sur le bois rutilant du bureau. Brandon le prit après un moment d'hésitation. Ce qu'il y vit le fit hausser les sourcils.

- Ca alors. C'est...ta lettre de démission remarqua-t-il.

- Exact.

- Tu t'en vas.

- Tu t'attends à une réponse ?

- Pourquoi ?

- Tu es sûr que tu ne vois pas pourquoi ?railla-t-il.

- Oui. En fait je vois totalement pour quelle raison tu démissionnes et j'approuve.

- C'est parfait.