Johnatan claqua la porte de sa voiture de location et regarda autour de lui d'un air circonspect. Un centre pour des personnes « spéciales » ? Mais qu'est-ce que Lindsay venait foutre dans un endroit pareil ? Était-ce pour rencontrer son cher docteur qui travaillait probablement la ? Décidant de ne pas réfléchir plus longtemps et de faire ce pour quoi il était venu, il entra dans l'enceinte ou sa femme avait disparue deux minutes plus tôt.
Cela faisait deux jours déjà qu'il était à Liverpool, en Angleterre, ou Lindsay l'avait conduit sans le savoir. Il était descendu au même hôtel qu'elle dans Hanover Street. Elle ne s'était pas rendue compte qu'un homme grand et brun faisait le guet, assis au bar pendant qu'elle déjeunait au restaurant de l'hôtel. Pas plus qu'elle n'avait remarqué que cet homme a bord de sa voiture suivait son taxi depuis l'hôtel dont il était sorti quelques secondes après elle.
Lindsay lui cachait quelque chose. Elle lui avait assuré qu'elle ne lui était pas infidèle alors que ces coups de fils mystérieux le laissaient croire autre chose. Mais si elle disait bel et bien la vérité, qui était cet Albert bon sang ? Rien que le fait d'imaginer sa femme dans les bras d'un autre, il sentait son sang bouillir pour entrer en éruption tel un volcan endormi depuis trop longtemps. Il serra les poings et se dirigea à l'accueil, demandant à parler au docteur Albert Fucker, pardon, Fulker.
Un sourire à la James Bond et la jeune infirmière lui indiquait ou se trouvait la salle commune ou le dit docteur était. Probablement avec Lindsay se dit-il en lui-même. Il comptait bavarder avec elle au vu et au su de tout le monde pour ne pas éveiller les soupçons avant de la conduire à son bureau pour une consultation a la mode « baiser-avec-moi-peut-vous-guérir-de-tous-vos-maux ! ».
Malade de jalousie, Johnatan traversa un long couloir avant de tourner à droite comme on le lui avait indiqué. Il vit Lindsay bavarder avec un homme. Albert devina-t-il en reconnaissant le type sur la photo que lui avait fournie le détective. La quarantaine, un visage a la Brad Pitt, des cheveux noirs en pétard, il souriait a Lindsay qui lui tenait familièrement le bras droit.
Se dissimulant dans un coin pour ne pas être repéré, il put ainsi voir sa femme passer les bras autour du cou du docteur et rire avec lui avant que celui-ci ne l'enlace à son tour. Bouche bée, Johnatan la regarda fermer les yeux pendant ce câlin qui dura bien trop longtemps à son gout. Comment osaient-ils s'afficher ainsi sans pudeur au milieu de ces enfants qui jouaient dans cette pièce, assis par terre, ou sur des chaises et des coussins ? Mais surtout comment osait-elle lui faire ça ?
Le câlin prit fin et il regarda le docteur s'éloigner pour parler a une infirmière qui se trouvait non loin de là. Lindsay se détourna comme si de rien n'était et s'accroupit en souriant pour caresser la tête d'un enfant qui suçait son ouche en jouant avec un bus en plastique.
Les muscles tendus par une colère sourde, Johnatan entra à pas vifs dans la pièce et en une fraction de seconde il agrippa sa femme par le coude et la fit se relever. Elle écarquilla des yeux surpris et horrifies en devenant soudain blême.
- Johnatan ? mais, mais qu'est-ce que tu fais ici ?
- C'est une belle question que je te retourne ma chérie dit-il avec mépris en lâchant son bras si brusquement qu'elle faillit tomber.
- Johnatan...pas ici je t'en prie implora-t-elle en tentant de lui prendre la main.
Le regard de glace qu'il lui lança la pétrifia. Du coin de l'œil, elle vit Albert approcher.
- Lindsay tout va bien ?lui demanda-t-il doucement en jetant a Johnatan un regard peu amène.
- Elle ne s'appelle pas Lindsay. Pour vous ce sera madame Freizer dit-il en insistant bien sur le titre.
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La famille Freizer
RomanceFaire partie d'une richissime famille c'est bien; être entouré de gens aimants dans une maison familiale c'est également bien; mais découvrir que chacun à sa part de noirceur et de secrets peu provoquer une envie de fuir une famille trop envahissant...