Chapitre 7

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Lorsqu'Ivan arriva à son cours de rattrapage en espagnol et en chimie; il claqua la porte derrière lui et lança son sac sur une chaise; faisant sursauter la señora Suarez.

- Ok. Qu'est-ce qui vous arrive? Attaqua-t-il en se dirigeant droit vers le bureau.

- Je ne te permets pas de me parler sur ce ton! répliqua la prof

- Tous les élèves ont remarqué que quelque chose n'allait pas. Votre cours ne s'est pas passé comme d'habitude, d'ordinaire vous souriez toujours...pourquoi vous portez des lunettes noires?

En effet, la jeune femme, vêtue d'un chemisier bleu par-dessus une jupe noire était arrivée en cours avec des lunettes noires aux yeux, ce qui était assez inhabituel.

- Ecoute-moi bien Ivan, tu me dois le respect, tu me...

Elle fut brusquement interrompue par Ivan qui lui avait soudainement ôté les verres.

- NOON! cria-t-elle en tentant de les lui reprendre.

Trop tard. Ce qu'Ivan vit le laissa muet de stupeur. Isabella se laissa dévisager pendant quelques secondes avant de se détourner. Le contour de son œil gauche oscillait entre une teinte à la fois jaune et violet. Ivan sut que ce n'était pas une technique de maquillage, alors c'était forcément autre chose, une chose qu'il n'aurait jamais cru qu'un homme ferait à une femme pareille.

- A ce que je sache, les femmes ont tendance à gifler sur la joue, j'en conclus donc que c'est un homme qui vous a fait ça.

- ...

Ivan contourna le bureau et vint lui faire face.

- C'est votre mari qui vous a fait ça?

- Il...il est très gentil. c'est juste que quelques fois il passe une mauvaise journée et...c'est une bonne personne le défendit-elle d'une voix chevrotante.

- Ne lui cherchez pas d'excuses. Il vous a frappé une fois il recommencera! A moins que ce ne soit pas la première fois n'est-ce pas?

- Il ne le fera plus il me l'a promis...et je le crois.

- non mais je rêve! Vous êtes bête ou quoi! vous êtes plus âgée que moi pourtant je suis moins naïf que ça!

Il appuya les mains de part et d'autre du bureau, l'emprisonnant dans la cage de ses bras.

- Ecarte-toi s'il te plait

- Ce que j'en dis, c'est qu'un homme qui bat une femme n'est pas un homme. Non mais réagissez putain !

- Ne me parle pas ainsi !

- Vous devez appeler la police.

- Tu n'es qu'un enfant Ivan ! tu ne comprends rien !cracha-t-elle en le poussant brusquement.

- Oh je comprends tout ! vous l'aimez trop pour accepter les coups mais pas assez pour le dénoncer !

- Quoi ?

- J'avoue que je n'aurais pas pensé que vous seriez aussi faible. Vous êtes une femme douce, belle, avec un heureux caractère. Vous ne méritez pas de vivre avec une brute.

- J'ai l'impression que tu ne connais pas les limites entre élèves et professeurs Ivan. Je n'ai pas à discuter de ma vie privée avec toi. Ce qui m'arrive ne regarde que moi...mais c'est gentil à toi de t'en soucier. Maintenant j'aimerais dispenser mon cours si tu veux bien.

Ivan soupira et s'éloigna. D'un pas trainant, il regagna sa place et ouvrit son livre, l'esprit ailleurs. Il avait toujours ressenti quelque chose de particulier pour Isabella Suarez. Mais ce qu'il venait de découvrir l'attristait autant que le révoltait. Non mais quel home digne de ce nom osait s'en prendre à une beauté pareille ? Fallait être complètement dérangé ! Il ne la connaissait pas bien, mais il savait qu'elle était plus fragile qu'elle ne le laissait croire. Ah, s'il avait cet homme sous la main il lui ferait manger son poing avant de l'expédier à l'hosto !

La famille FreizerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant