- Mais enfin Johnatan que lui as-tu fait? questionna Theodora.
- J'ai fait ce qui devait être fait tant pour son bien que pour celui de cette femme.
- Ivan n'a pas l'air d'être du même avis que toi fit remarquer Sorya.
- Ça lui passera assura son frère.
- Mais bref, ou est...
- « Cher journal,
Tout ceci n'aurait jamais dû arriver. Je me sens si mal, si sale, si honteuse. Seule la mort parviendra à me délivrer de la culpabilité qui me ronge. Mais quel genre de mère suis-je ? Il était tout simplement assis la, près de moi, sur le lit, a sécher les larmes que j'ai tant versées pour son salopard de père. J'avais juste besoin de me détendre !...mais mon Dieu rien ne m'avait préparé à ce que les choses dégénèrent ainsi. Je jure sur tout ce que j'ai de plus cher que je n'avais jamais eu de telles pensées envers mon fils, ma chair, mon bébé, mon Brandon !
Mon Dieu pardonnez-moi par pitié ! J'ai dérobé la pureté, le pucelage de mon garçon. Comment une mère peut-elle commettre un acte si abominable ? Je me dégoûte ! Mon fils arrive à peine à me regarder dans les yeux après ce qui s'est passé... ».
Brandon tourna brusquement la tête vers la provenance de cette voix, le visage livide.
Debout sur le seuil de la pièce dans un costume immaculé, les cheveux aplatis par le gel, une main dans une poche de son pantalon et l'autre soutenant le journal aux feuilles décrépies de la mère de Brandon, Seb lisait à voix haute un chapitre précis du carnet. Il releva lentement la tête à la fin de sa lecture, souriant fièrement en surprenant les regards choques et sceptiques posés sur Brandon qui le fixait en frémissant, horrifié.
- Comment as-tu pu ?dit-il d'une voix éraillée en se levant, titubant sous le choc.
- Comment j'ai pu ? mais c'est à moi de poser cette question au cachottier que tu es mon cher beau-frère. Alors comme ça tu couchais avec ta mère ? non ce n'est pas ça...tu as perdu ton pucelage avec ta mère ! mon Dieu comment as-tu pu ? se moqua-t-il en refermant le journal et en avançant dans la pièce.
Les poings serres de part et d'autre de son corps, Brandon ne parvenait pas a bouger.
- Comment as-tu osé sale fils de...
- Attention à ce que tu vas dire. Ma mère est près de toi mon cher.
- Brandon, murmura Theodora en se levant. Ce que dis Seb...est-ce que c'est vrai ?
- Bien sûr que c'est vrai ! tout est écrit dans le journal de sa mère que j'ai en main !claironna Seb en s'approchant de sa sœur. Ton mari est un menteur. Toutes ces ex ressemblaient à sa mère, même chevelure, même teint, de race blanche, même couleur d'yeux...tu es la seule exception.
Une larme d'impuissance roula sur la joue de Brandon qui se tourna lentement pour faire face à ces regards à la fois ahuris et intrigués posés sur lui.
- Tu n'as même pas été capable de dire a ta femme que ta mère s'est suicidée parce qu'elle se sentait trop coupable d'avoir couché avec son fils, avec toi.
- Brandon...dis quelque chose murmura Theodora a son mari qui la regardait avec des yeux brillants sans dire le moindre mot.
- C'est à cet homme sans morale que tu veux confier la présidence de l'entreprise papa ? coucher avec sa génitrice c'est moins sale que coucher avec une pute ? cria Seb a son père qui le fixait, les sourcils fronces. Tout est dans ce journal Theo dit-il à sa sœur en déposant le carnet défraichi sur le siège de sa sœur qui caressait d'une main tremblante le visage impassible de Brandon.
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La famille Freizer
RomanceFaire partie d'une richissime famille c'est bien; être entouré de gens aimants dans une maison familiale c'est également bien; mais découvrir que chacun à sa part de noirceur et de secrets peu provoquer une envie de fuir une famille trop envahissant...