Chapitre 5

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- Mon dieu ! Qui êtes vous ? Il est deux heures du matin ! râle l'homme avec des yeux injectés de sang.

Je venais de le réveiller apparemment. Mais franchement, j'en ai rien à foutre ça fait presque quatre ans que j'attends des réponses, il peut retarder son sommeil ! Ça se rattrape de toute manière.

- Bonsoir, je suis Marianna O'Brien et je suis ta nièce. J'aimerai avoir des réponses sur la mort de mes parents.

Ouais, je savais pas comment introduire le sujet, donc je suis pas passée par quatre chemins du coup. En même temps la délicatesse et moi ça fait mille.

L'expression fatiguée de son visage se transforme vite en surprise, puis en incompréhension et enfin totalement perdu.

- Marianna ?

- Ouais, je peux entrer ? J'ai beaucoup de question. Fais toi un café, tu vas en avoir besoin vu ta tête.

J'entre en poussant la porte, il ne l'avait pas assez ouverte j'ai beau être mince faut pas pousser. Je me dirige dans le salon une fois que j'ai fais le tour de la maison pour savoir où je me trouvais. Enfin je veux dire, j'analyse j'enregistre, en gros je chercher d'éventuelles sorties ou entrées possibles de cette maison. Mais le fait que mon oncle fasse partie des MyDemons rend la tâche assez simple à première vue. Je dis bien à première vue parce que j'ai déjà repéré une cachette secrète dans l'escalier. Nous sommes très méfiant oui, ça se voit tant que ça ?

Une fois assise dans le canapé en cuir beige, j'observe le salon d'une autre manière. De manière normale enfaite. Le salon n'est pas immense, il est de taille standard américaine. Il y a quelques fenêtres plutôt grandes. Une cheminée contre le mur, bordée de fenêtres et surplombée d'une télévision écrans plat légèrement courbée, très beau modèle. Dans la pièce il y a deux canapés en cuir beige et deux fauteuils de même style que les canapés. Un tapis est disposé dessous les canapés et fauteuils et la table basse en verre. D'où je suis assise je suis pile en face de la télévision, c'est super, mais je suis pas la pour ça. Puis un bureau simple en bois brut se trouve sur le côté de la pièce. La pièce n'est pas surchargée en meuble, ce n'est pas vraiment mon style mais c'est très chaleureux on se sent bien ici. Il y a plusieurs photos de famille accrochées au mur, dans des cadres sur la cheminée, sur le bureau. C'est très familiale.

Une photo en particulier retient mon intention. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai l'impression de l'avoir déjà vu. Et en général quand j'ai une impression elle se trouve être vrai. Je me lève et m'approche de cette photo. Posée sur la cheminée un peu en retrait par rapport aux autres, je la saisit et l'observe. La lumière est bien allumée et je n'ai pas de problème à reconnaitre chaque personnes sur la photo malgré la qualité légèrement déplorable. Sur la photo je voyais ma mère et mon père, ma mère tenait un bébé dans ses bras, mon père était collé à elle, plus qu'heureux. Il avait un immense sourire semblable à celui de ma mère. Puis cet homme avec eux, il était heureux ça se voyait. Il était plutôt proche de mon père et ils se ressemblent même si quelques années les séparent quand même. Ils sont tous les deux bruns voir des cheveux noirs, comme les miens. Des yeux sombres communs, mon père n'avait pas de barbe contrairement a son frère. Je me souviens que ma mère détestait qu'il ait une barbe, elle avait la peau du visage sensible et la barbe de mon père lui héritait la peau quand il l'embrassait. Donc fini la barbe, mon père n'aurait jamais imaginé ne pas pouvoir embrasser ma mère ne serai ce qu'une journée. Je me souviens d'eux comme d'un couple qui s'aime comme au premier jour, ne pouvant pas se passer l'un de l'autre une seule seconde. Ils étaient un duo hors pair pour leur travail, des parents formidables, et un couple magnifiquement amoureux. Ils sont mort beaucoup trop jeune.

Une vague de nostalgie s'empare de moi en voyant mes parents si jeune, en me voyant moi, en voyant cet oncle que je ne pensais avoir jamais vu. Une larme arrive à s'échapper de mes yeux mais c'est la seule, je m'étais promis de ne plus pleurer pour eux mais de sourire et vivre pour eux. C'est ce qu'ils auraient voulu.

Le Coeur De Glace : Bad Girl (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant