chapitre 17

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Je m'arme, je recharge les armes que je porte déjà, et change de tenue. J'enfile un t-shirt, un pantalon, ma veste en cuir et des bottes, le tout de couleur noirs.

Ma moto démarre et à l'aide de mon téléphone je me dirige vers le vrai QG des MyDemons. Je roule extrêmement vite, je veux arriver le plus vite possible. J'ai déjà assez perdu de temps comme cela. Si j'ai pu tous les retrouver aussi vite, ce n'est que grâce à Thomas et son génie. Mais maintenant c'est à moi de faire le boulot.

Et je dois me débrouiller seule, comme toujours. Cela fait un bail d'ailleurs. Ou peut-être pas tant que ça ? Je crois que j'ai perdu le cours du temps. Je crois bien que ça ne fait même pas une semaine que je suis " ami " avec Ethan. J'ai l'impression que cela fait plus. Avec tout ce qui se passe en ce moment.

Ethan et moi nous rapprochons chaque jours un peu plus de notre vengeance, même si les MyDemons nous m'êtes des bâtons dans les roues. Mais on peut gérer, on a, de toute manière connu pire. Enfin, pas quand on va affronter les MyDemons.

Que j'explique bien, les MyDemons sont très redoutés. Je vous l'ai déjà dit. Mais c'est à un niveau où personne n'oserait jamais comploter contre eux. Même râler, critiquer ou encore se plaindre d'eux n'est pas osé. Tout le monde à peur d'eux. Et moi aussi, mais ma vengeance me tire au dessus de cette peur. Les MyDemons sont nombreux, vraiment. Dans toute l'histoire des gangs ou mafias, on n'a jamais connu un tel nombre de personne. Et toutes plus redoutées les unes que les autres. Pour être accepté dans le gang, il faut avoir plusieurs talants - généralement pas légale - bien développés. Ou être né dedans, comme moi. Mais dans ce cas là, le gang ou nos parents nous entraine afin de faire de nous des machines de guerre. Mes parents n'ont pas fait de moi une machine de guerre, une machine n'a pas d'émotion. Et même si j'ai perdu quelques peu les miennes, je ne suis pas une machine. Je suis une tueuse.

Tout cela pour dire que notre vengeance tient du suicide. C'est d'ailleurs pour ça que je mis risque. Je n'ai pas peur de mourir, au contraire. Je suis prête à me tuer moi même une fois cette dernière quête fini. S'ils ne m'ont pas tué avant, bien évidement.

J'ai toujours connu des personnes qui avaient peur de la mort. J'en avais peur, moi aussi. Mais quand on perd tout, quand on est mort de l'intérieur, la mort n'est rien. C'est plutôt une libération. Je me libère de cette vie, de ce monde injuste, de cette douleur. Parfois je me demande comment je fais pour ne pas sombrer dans la folie ou la dépression. Peut-être suis-je dépressive de vouloir me suicider. Je ne sais pas. Dix-sept ans c'est peut-être jeune pour mourir. Mais l'âge n'importe pas quand on a vécu ce que j'ai vécu. J'ai l'impression de parler comme une vielle de quatre-vingt-dix balais. Mon dieu, faut que je me reprenne.

Mon téléphone m'indique que je suis arrivée. C'est un immeuble tout ce qu'il y a de plus banale. Et pourtant, même de l'extérieur, je peux ressentir le danger qu'il y a à l'intérieur. Ce qu'il abrite sans le vouloir. Des monstres. Des monstres de la pire espèce. Les MyDemons.

J'attrape mon cellulaire et le fourt dans une de mes poches. Je prends une arme dans ma main et me dirige vers l'entrée de derrière. Avec un peu de chance, ces cons auront oublié de la fermer à clé.

Et c'est le cas, j'entre donc facilement. J'inspecte le couloir sombre et étroit dans lequel je débouche. Les lumières au plafond n'arrêtent pas de sautées, donnant un aspect lugubre à l'endroit. Je n'en tiens pas compte et me dirige vers la droite.

Une alarme résonne. Un instant, je pense qu'ils ont repéré ma présence mais je me rend vite compte que l'alarme est dans ma tête. Non non je ne suis pas folle. Un des mecs a déclenché le programme d'urgence de notre mouchard. J'éteins mon téléphone afin que l'itinéraire se transmette dans mon cerveau.

Le Coeur De Glace : Bad Girl (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant